C Bilan de
l'étude
La démarche de cette partie de l'étude était
d'essayer de retrouver quelques indicateurs permettant d'évaluer la
pertinence de l'investissement de la collectivité en matière de
protection phonique vis-à-vis des routes départementales dont le
conseil Général est le gestionnaire attitré.
D'une démarche de recherche d'indicateurs plutôt
orientés économiquement, il nous a été possible
d'aborder plus facilement le cadre institutionnel de la démarche de
protection phonique que celle de la sphère financière. En fait la
protection phonique dans la collectivité ne fait pas l'objet d'un
traitement purement spécifique dû aux choix des moyens de
protection plutôt orientés vers la protection par merlons. Cette
technique étant le plus souvent noyée dans un ensemble de
prestation d'un marché de terrassement, nous avons eu beaucoup de
difficulté à retrouver des chiffrages concrets de la protection
tant par cette dilution de prestation que par l'inaccessibilité des
marchés réalisés et traités par la
collectivité.
Même si l'on peut regretter cette opacité, nous
pouvons tout de même en déduire depuis les informations
disponibles un certain nombre de résultats. Le premier réside
dans la capacité de la collectivité à mettre en oeuvre des
dispositifs de protection qui ne soient pénalisant financièrement
pour le l'économie du projet lui-même et par conséquent
pour la capacité de la collectivité à investir dans des
infrastructures routières. Le second illustre une maîtrise toute
relative de la conception acoustique qui a quelques fois du mal à guider
la réflexion globale du projet.
Enfin l'on a également constaté l'absence
d'évaluation des dispositifs mis en oeuvre se traduisant par l'absence
pour beaucoup de projets de levé des niveaux sonores après mise
en service et aucun suivi de l'évolution des niveaux sonores tout au
long de la durée de vie de l'infrastructure. Il est d'ailleurs à
constater qu'aucun personnel de la collectivité n'est affecté
à l'étude et suivi de la nuisance sonore routière dans la
collectivité.
Le Conseil Général des Côtes d'Armor
à comme les autres collectivités similaires une déficience
d'approche et d'évaluation sur le thème de la nuisance sonore. Il
est vrai que seul le département du Val d'Oise en France s'est
dotée d'une telle compétence ; mais peut être est ce
lié à la densité de trafic supporté par les routes
départementales qui jusqu'ici n'était pas très
préoccupante mais qui pourrait bien le devenir lorsque les Conseils
Généraux hériteront des routes nationales de l'état
ou si la progression de trafic (de l'ordre de 3 %/ an ) continue sur les bases
actuelles.
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