3. Résultats et discussion
3.1. La triangulation : facteurs de
créativité
Le Tableau 1 présente les différences entre les
conditions avec ou sans l'application de la méthode de triades, en ce
qui concerne les mesures de cinq parmi les six variables indépendantes
identifiées précédemment.
--Insérer tableau 1 ici-
On remarque d'une part que le nombre moyen
d'éléments simples envisagés dans la condition avec
méthode est beaucoup plus élevé pour chaque
problème quels que soient les groupes et les problèmes. Quoi que
importante, cette différence n'est pas statistiquement significative. De
plus, les deux conditions ne diffèrent pas de manière
significative quand au nombre de caractéristiques décrivant
chaque élément simple. En revanche, le fait de pouvoir associer
un troisième élément à deux éléments
identifiés est significativement plus élevé dans la
condition avec méthode.
En ce qui concerne la variable dépendante taux de
résolution, sur les 251 problèmes restés sans solution
avant l'utilisation de la méthode, 248 ont trouvé une solution
qui a été appliquée avec succès dans les
entreprises après la schématisation de la situation en triades.
Ces résultats tentent à confirmer hypothèse 1. Il s'en
suit que, ni la recherche des éléments constituant une situation
problématique, ni l'identification des caractéristiques de la
structure identitaire des éléments simples, permettent d'en
résoudre les dysfonctionnements. Autrement dit,
l'énumération linéaire d'un grand nombre de facteurs n'est
pas efficace à la résolution d'un problème. Or, cette
recherche d'énumération linéaire est le propre des
méthodes classiques de résolution de problèmes. En effet,
la manière de traiter les éléments consiste après
les avoir énuméré de les comparer deux à deux, ce
que nous caractérisons de traitement linéaire. Les
résultats montrent que lorsque dans le traitement les participants
trouvent les troisièmes éléments qui constituent une
problématique spécifique, chaque fois la découverte de la
solution devient plus probable. Ce que nous caractérisons par un
traitement dans l'espace à eux ou trois dimensions.
Une différence significative entre les deux conditions
apparaît aussi au niveau de l'énumération et de la
caractérisation des relations qui interagissent entre les
éléments (voir Tableau 1) qui tente à confirmer
Hypothèse 2. Cette différence peut être vu en relation
directe avec le fait de pouvoir schématiser les éléments
de la situation en triade. En effet celle-ci implique de caractériser
toutes les relations binaires qu'elle met en évidence par le
schéma. Les participants dans la condition sans méthode
n'identifient pas les relations dans leur interactivité et n'ont pas la
capacité cognitive de traiter dans le même temps de connaissance
toutes les informations à la fois, ce que permet la
schématisation. Ces résultats tentent à confirmer
hypothèse 1.
On peut considérer que la faculté à
schématiser en triade et à identifier toutes les relations des
mailles élémentaires d'un système, dans un seul ensemble
de représentation, est une cause de la créativité. Cela
implique un changement de comportement dans la rencontre d'un
dysfonctionnement, concernant l'habitude de partager sur des premières
impressions marquées inévitablement par les
phénomènes d'interprétation. D'autre part le changement
consiste aussi en une simplification dans l'utilisation de méthode ou
tableaux matriciels sophistiqués. En effet l'attitude de questionnement
sans appropriation des données à partir de l'expérience de
celui qui questionne, et entièrement centrée sur l'analyse du
récit d'un acteur est suffisant pour créer un schéma
d'analyse performant.
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