1-la réforme et le renforcement des
systèmes de sécurité sociale
Les principales contraintes relevées concernent
l'évasion sociale, la faiblesse du niveau des prestations, l'absence
d'une couverture intégrale et l'exclusion du chômage dans le
paquet de risques sociaux couverts par les systèmes. Par ailleurs, il
est constaté la persistance des discriminations à l'égard
des femmes fonctionnaires et travailleuses du secteur privé pour la
prise en charge de leur mari et ayant droits en matière d'assurance
maladie. Il en est de même pour la pension de réversion et la
fiscalité.
Cependant, la stratégie retenue porte, d'une part, sur
la mise en oeuvre de mesures pour rattraper le retard accusé par le
système de sécurité sociale et, d'autre part,
d'élargir le champ de couverture obligatoire, personnel et
matériel pour répondre aux besoins exprimés par les
salariés et les autres catégories de populations actives.
Les actions envisagées visent en priorité les
objectifs suivants :
ü promouvoir la prévention des sociaux
ü lutter contre l'évasion sociale
ü réformer les textes législatifs et
réglementaires et consolider le dispositif de régulations.
ü élargir le champ d'application des services de
sécurité sociale notamment en les étendant à
l'habitat social pour les travailleurs
ü réformer les textes et les lois discriminatoires
en vue de prendre en compte les besoins spécifiques de
sécurité sociale des femmes
ü réduire les risques de basculement des
travailleurs dans la pauvreté (consécutives à la maladie,
à la vieillesse et la perte d'emplois) par la mise en place des
mécanismes d'anticipation adaptés.
La réalisation des mesures prioritaires permettra
d'atteindre d'ici 2010 les résultats suivants :
d'une part la quasi-totalité des entreprises sont à jour de leurs
cotisations sociales et d'autre part, un nouveau régime de
sécurité sociale est élaborée et mis en oeuvre.
2-Extension de la protection sociale
Au Sénégal, la protection sociale ne couvre
que le 7,8% de la population dans un environnement
marqué par la prédominance des exploitations familiales (dans
l'agriculture, l'artisanat, etc.) et l'extension du secteur informel, principal
refuge des sans emplois en particulier des femmes
Pour enclencher une dynamique de rupture et créer
les conditions d'une extension durable de la protection sociale, les objectifs
suivants seront poursuivis :
renforcer les mutuelles de santé et améliore le
système d'assurance-maladie en vue de faire bénéficier
d'un système de protection contre le risque-maladie à la
totalité de la population active occupée et leurs ayants
droits.
mettre en place des systèmes de prévoyance
sociale pour les personnes exerçant le métier de l'agriculture et
les acteurs économiques du secteur informel, de l'artisanat, etc.
A terme, il s'agira, de porter le taux de couverture du
risque-maladie de la population à au moins 28% en
2010 et à 50% d'ici
2015 contre 7,8% en 2005.
La stratégie sera basée sur la promotion d'un
système moderne de protection sociale qui intègre et valorise nos
valeurs d'entraide tout en s'appuyant sur des règles et des
mécanismes formels basées sur la notion de prévoyance et
de partage des risques. Le système visera la branche santé avant
son élargissement aux autres branches (vieillesse, accidents) avec dans
une première étape un ciblage sur les ruraux et les routiers. Les
personnes diminuées ou indigentes seront prises en charge dans ces
systèmes à travers des mécanismes de solidarité
sous forme de parrainage et d'assistance sociale déjà en cours
dans certaines mutuelles (exemple l'expérience de la commune de
Dakar).
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