Relance de la pêche et le développement de
l'aquaculture :
Le secteur de la pêche au Sénégal
comprend deux branches : la pêche maritime et la pêche
continentale.
La pêche maritime contribue pour 12%
PIB du secteur primaire, 2,5% au PIB total et assure
une activité rémunératrice à plus de 17%
de la population active. Malheureusement, on constate depuis une
décennie une surexploitation des principales espèces marines
liée à un effet de pêche excessif et à l'existence
de surcapacité de capture et de traitement. Il s'y ajoute une
dégradation prononcée des habitats marins due aux mauvaises
pratiques et pêche et à la pollution. Sur les cinq
dernières années, les débarquements ont enregistré
des fluctuations importantes qui ont affecté les performances du
secteur. Dans l'ensemble, les principales contraintes auxquelles le secteur de
la pêche est confronté sont :
1- l'insuffisance des connaissances sur l'état des
ressources
2- la cohabitation de plus en plus conflictuelle entre les
acteurs de la pêche artisanale mais aussi entre la pêche artisanale
et la pêche industrielle, due en partie, à l'exiguïté
des zones de pêche
3- l'insuffisance des quais de débarquement et l'aire
de transformation
4- les techniques désuètes de capture et les
moyens de conservation à bord des embarcations, en plus de
l'éloignement des zones de pêche, constituent les causes
fondamentales de perte de qualité des espèces
5- le manque de formation et d'organisation des acteurs des
différentes filières.
La pêche continentale n'a pas
bénéficié comme la pêche maritime, de politiques et
stratégies de développement d'envergure ; ce qui explique la
faiblesse des moyens d'exploitation et de la qualification des acteurs du
sous-secteur. Les plans d'eau continentaux se caractérisent aussi par
une dégradation prononcée des habitats halieutiques et une nette
chute de leur productivité.
L'aquaculture, malgré ses potentialités
importantes, est restée peu dynamique depuis une vingtaine
d'années au Sénégal en raison de sérieuses
contraintes qui limitent son développement. Ces contraintes sont
principalement :
la faiblesse des connaissances sur la disponibilité en
eau et les potentialités aquacoles des espèces de poissons
ciblés
la faiblesse des rendements des exploitations aquacoles
existantes
le coût exorbitant des aménagements et les
contraintes foncières limitant la disponibilité des sites
le coût élevé des aliments aquacoles
le manque de formation et de savoir-faire sur les techniques
aquacoles
l'absence d'un environnement incitatif pour attirer
l'investissement privé
les problèmes de coordinations des les interventions
des acteurs.
En vue de renverser ces tendances lourdes qui pèsent
sur la pêche et l'aquaculture, les objectifs ci-après ont
été définis :
ü assurer la gestion durable et la restauration des
ressources halieutiques
ü satisfaire la demande nationale en produits de la
pêche
ü valoriser les ressources halieutiques et moderniser la
pêche artisanale
ü promouvoir la professionnalisation et la qualification
accrue des acteurs du secteur de la pêche et de la transformation
ü améliorer le système de financement des
activités de la pêche et de l'aquaculture
ü renforcer la coordination régionale et sous
régionale.
Pour atteindre ces objectifs, la stratégie globale qui
a été ainsi définie avec l'ensemble des acteurs est
axée sur :
· une utilisation rationnelle et responsable des
ressources de la pêche
· le développement durable de l'aquaculture
vivrière et l'aquaculture de rente (marine et continentale) dans les
zones à fort potentiel aquacole, dans le respect de
l'écosystème et de la biodiversité aquatique
· une meilleure protection et un environnement
institutionnel (juridique, financier etc) plus adapté aux exigences de
développement du secteur et une coopération internationale plus
équilibrée
· le renforcement des capacités des acteurs tant
publics que privés du secteur
· une meilleure distribution des produits halieutiques
sur toute l'étendue du territoire national.
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