Sous secteur de l'élevage
Ce sous secteur n'atteint pas encore les niveaux de
performances attendus en dépit de son potentiel et du rôle
important qu'il joue sur le plan socio-économique. Pour l'essentiel, les
activités de production continuent d'être menées selon les
modes traditionnels d'élevage.
L'élevage doit faire face à de nombreux
obstacles qui ont pour noms :
1- l'insécurité alimentaire du cheptel
liée au mode d'élevage extensif basé sur les
pâturages naturels et soumis aux aléas climatiques, aux feux de
brousse et à la pression des cultures
2- l'existence de maladies transfrontalières
émergentes et ré émergentes
3- le sous-équipement et le faible niveau de
technicité des producteurs
4- le faible niveau d'encadrement et de formation des
éleveurs
5- l'existence de nombreux intermédiaires dans les
circuits de commercialisation du bétail, entraînant un
renchérissement des prix de la viande à la consommation
6- la non maîtrise des statistiques de
l'élevage
7- l'inexistence d'un tissu industriel adéquat pour la
transformation des produits d'élevage
8- l'absence d'une sécurité foncière pour
les activités pastorales
9- l'insuffisance des services énergétiques pour
la conservation et la transformation des produits d'élevage.
Il en résulte de cette situation :
i- une faible productivité du cheptel
ii- des revenus faibles et peu diversifiés pour
l'éleveur
iii- une facture laitière excessive
évaluée à plus de 35 milliards de francs
CFA par an
iv- des productions aléatoires et insuffisantes en
viande et en lait se traduisant par une consommation per capita
à 11Kg de viande et 33 litres de lait
v- un faible accès au marché international
vi- une dégradation des écosystèmes
pastoraux et agro-pastoraux.
Afin d'enclencher une dynamique de rupture et créer les
conditions à une croissance forte et durable pour une plus grande
contribution du sous-secteur à l'objectif global de lutte contre la
pauvreté, l'Etat s'est fixé un certain nombre d'objectifs
stratégiques dont les plus importants visent à :
1- assainir l'environnement de la production
2- sécuriser l'élevage pastoral et
agro-pastoral
3- accroître la productivité du sous-secteur en
vue de garantir la sécurité alimentaire
4- améliorer conditions de mise en marché des
produits animaux en veillant à assurer l'équité dans les
rapports de prix, les termes de l'échange villes campagnes
5- renforcer le système d'information et de gestion du
sous-secteur.
Les stratégies à court et moyen termes, ont
été identifiées afin d'assurer une plus grande
fluidité des activités tout au long de la filière
bétail viande, la relance de la production laitière, la
multiplication des espèces à cycles court (petits ruminants et
volaille locale), une sécurisation durable de l'alimentation animale, le
traitement et la transformation des dérivées animaux (peaux,
cornes etc). Outre la mise en place d'infrastructures adéquates
(abattoirs au niveau des régions...) et la lutte contre les maladies
affectant le petit ruminant qui joue un rôle important dans la
création de richesse, d'autres mesures seront prises en ce qui concerne
le financement, l'accès au crédit, l'organisation, la politique
sanitaire et la sécurité.
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