Problématique
Une interrogation est au centre de cette étude :
comment les managers des ONG internationales intègrent-ils la variable
ethnique dans leurs politiques de gestion des ressources humaines ? En d'autres
termes, comment intervient la variable identitaire basée sur l'ethnie
dans le management des ONG internationales opérant au Burundi ?
Globalement, il est question d'identifier les différentes approches des
managers de ces organisations face à la question des identités
ethniques dans les pratiques de gestion du staff local, les logiques
sous-jacentes à ces approches ainsi que leur incidence sur les relations
professionnelles.
Hypothèses
Hypothèse générale
Face à la question des identités ethniques, les
managers des ONG internationales opérant au Burundi adoptent deux
approches opposées mais ayant toutes un objectif affiché de
neutralité. D'une part, on observe une prise en compte tacite des
identités ethniques se traduisant par l'absence
délibérée de toute allusion à cette variable
identitaire dans la gestion du staff local et ; d'autre part, on affiche la
prise en compte
explicite des identités ethniques se traduisant par la
volonté d'opérer la mixité ethnique du staff local par un
système de quotas à l'embauche.
Hypothèses secondaires
1) Le modèle organisationnel des ONG internationales
opérant au Burundi estompe légèrement, dans le staff
local, la convocation systématique de l'identité ethnique dans
les relations professionnelles. Néanmoins, si le travail au sein de ces
organisations favorise un début d'émergence d'une culture
organisationnelle au sens de la culture d'entreprise, il ne parvient pas
à annihiler la conscience ethnique des employés locaux.
2) Les cadres expatriés et locaux des ONG
internationales ne sont pas préparés au maniement de la donne
ethnique d'où la difficulté pour beaucoup à définir
une politique claire de management cross-culturel.
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