Chapitre II : Le choix du nom
II- 1. La procédure de sélection du nom
A l'instar des autres groupes ethnolinguistiques à travers
le monde, la procédure de sélection du nom de l'enfant dans la
société gisir repose sur un ensemble de critères. Parmi
ces critères, on cite généralement, les traits physiques
ou morphologiques du nouveau-né, les événements qui
suivent et qui précèdent la naissance de l'enfant, la relation de
l'enfant avec sa propre famille, ou encore l'attribution du nom en fonction des
forces numineuses. Par « catégorie numineuse »19,
nous entendons la perception globale, non conceptualisée, d'une
situation concrète en ce qu'elle est vécu et agit sous l'effet
d'une puissance agissante (ancêtre, esprit ou génie). Il y a donc
dans la tradition gisir des noms qui répondent aux
nécessités précitées. Ainsi, il y a des noms qui
sont identifiés comme appartenant à une puissance.
Par exemple, un enfant serra nommé
\u-3987ÉÉå»É·D « enfant appartenant
à l''eau »,
\u-3981ÉãDesprit de lsoit par les sages, soit
immédiatement par le père ou la mère. Un tel enfant
à des cheveux lisses et soyeux. Souvent, les enfants d'une grande
beauté physique sont également appelés
\u-3987ÉÉå»É·D
\u-3981ÉãDÉ| Les noms donnés aux
enfants en fonction de certaines
caractéristiques physiques sont au sens de Houis Maurice
(1963), véritablement le viatique de l'identité de l'être
qui le porte. Nous retrouvons la même réalité chez
Lallemand Suzanne (1978) qui écrit à propos des Mosi du Burkina
Faso, ce qui suit: « le moment de la dation du nom est l'un des moments
privilégiés de l'ancrage du nourrisson dans la
société humaine »20. Ces propos de Lallemand
Suzanne (1978, : 48) illustre bien le fait que le choix qui préside
à la dation d'un nom individuel est aussi en rapport avec
l'expérience des donateurs. Cette expérience peut être
dramatique ou positive. Les choix des noms positifs viseront explicitement
à signifier une alliance
19 Le terme est de Rudolf Otto, cité en
Préface par Houis Maurice dans Les noms individuels chez
lesMosi.Dakar, IFAN.20 Suzanna Lallemand, (1978), Le
bébé ancêtre mosi, système de signes, Paris,
Hermann.
propitiatoire avec l'environnement. Ici, l'effet est la prise en
tutelle de la vie de l'enfant. Les noms seront par exemple
\u-3996ÉÔD»»»» « guêpe ». Dans
cette
\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÛÉ°
« crapaud »,
\u-4025É·DÉÞÉÔÉÑÉÉ°même
procédure, on note aussi des noms qui vont avoir un effet
négatif. Ce sont des signes antinomiques de la mort, en ce sens que la
visée profonde des parents c'est toujours la vie de leur enfant. Voyant
que beaucoup d'enfants viennent au monde après plusieurs autres enfants
morts, les puissances numineuses sont détournées, et le
détournement se manifeste dans la chosification de l'enfant. Il serra
assimilé à une chose, il n'est donc plus un être humain et
cela ne peut qu'entraîner le désintérêt des
éléments naturels. En fonction de ce
désintérêt, l'enfant serra nommé
\u-3987ÉÉÒÉÑ\u-3895z\u-3987ÉÉÒÉ°»Én«
lianes », \u-4025É·D»»»»»
\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÖÉå
« branche morte »,
\u-3996ÉÔDÉÒÉÑÉÔÉ°
« poisson pourri ». La chosification de l'enfant implique
également le fait qu'on lui fasse porter des noms qui sont des allusions
à la mort par exemple
\u-4018ɾÉ×DÉÜD « la tombe ».
Par néantisation, on obtient également
\u-3981ÉãÉÑ»
\u-3987ÉÉÉÞÉéÉå»
« il n' y a pas de vie », etc. Nous notons aussi que le
critère de sélection, n'épargne pas la notion de
coïncidence temporelle, locative ou de situation. La coïncidence peut
prendre la forme d'un événement notable ou familiale. Ainsi,
l'enfant portera le nom de
\u-3998ÉÒÉ°»ÉÒDÉÛÉ°»
« né à l'absence du père (ce dernier vient de
s'éteindre ou alors il est simplement retenu quelque part pour des
raisons personnelles ou professionnelles) ». Les noms en rapport avec la
grossesse et l'accouchement traduisent un ensemble de circonstances, par
exemple \u-3987ÉD»»
\u-3982ÉâÉÑÉàÉå»
« douleurs de gémissement »,
\u-3989ÉÛÉu»ÉÞÉêÉå»
« souffrance ». Parallèlement, d'autres noms
seront choisis en fonction de leurs caractères physiques. Par exemple,
\u-3996ÉÔD»»est le nom donné à «
tout
\u-4030ɲÉÑÉãÉ°
enfant naissant avec une grosse tête, un bec de
lièvre, etc.». La naissance des jumeaux est quelque fois
associée à des tragédies. Chez les Gisir, les jumeaux sont
souvent des enfants qui « passent »
(\u-4025É·Éå»É²ÉéÉ
\u-4038ÉÉãÉ°)
c'est-à-dire que la mère a une fausse couche. Par
conséquent, les enfants qui naîtront après porteront des
noms circonstanciels. Après avoir vu tour à tour les
critères présidant à la dation du nom, à savoir :
les traits physiques ou morphologiques du nouveau-né, les
événements qui suivent et qui précèdent la
naissance de l'enfant, etc. il convient en outre de mentionner que le choix du
nom peut être opéré par: allusion à un ancêtre
(\u-3986ÉÞÉéÉÑÉɾÉ×D»
ou
\u-3987ÉÉ°»É·ÉçÉÑÉɾÉ×Éå)\u-3864»
allusion à un(e) ami(e) des parents,
allusion à une personne importante du village, du royaume,
allusion à l'époque ou au jour de la naissance,
etc.
En résumé, chez les Bisir, il existe à
l'intérieur de la sélection des noms individuels, ceux qui sont
obligatoires (par exemple, on peut donner à un nouveau-né le nom
du parent (le père ou la mère) qui passe de vie à
trépas immédiatement après la naissance) et ceux qui sont
liés à la morphologie de l'enfant, aux circonstances de
naissance, etc.
Le nom sert à la fois, à identifier (un individu,
une famille, etc.), à classer et à signifier. Les anthroponymes,
ainsi que les autres appellations collectives comme les toponymes, supposent
une faculté de classer21. Ainsi, à l'instar de ce qui
se fait ailleurs, chez les Gisir les noms propres constituent un système
qui fournit des indications précieuses sur la façon dont le
groupe social agence le réel. Le bilan de nos recherches sur les
travaux parus en la matière, fait constater qu'il n'existe aucun
document d'ensemble sur le nom propre qui englobe à la fois les noms de
personnes, d'animaux, de plantes, et de lieux. Ainsi, aujourd'hui dans la
société gisir comme ailleurs, il est comme le dit
Lévi-Strauss: (1983, : 72) « impossible de saisir l'ensemble des
corrélations que nombres de cultures ont élaborées pour
découper, disjoindre ou conjoindre la nature et la société
». Jusqu'à présent les recherches menées ne portent
que sur un aspect du nom de personne qui nous intéresse ici, la plupart
des travaux ne s'attachent qu'à une des composantes, délaissant
les autres. La catégorisation du nom en pays gisir est un réseau
assez complexe: il établit une relation entre la société
et son environnement au triple plan de l'espace géographique, de la
famille et de la personne. Les trois registres intéressants pour
comprendre cette réalité sociale se présentent
21 Claude Lévi-Strauss, La pensée
Sauvage, chapitre VI et VII.
comme suit:
L'environnement spatial, géographique: registre de la
toponymie comme désignation des lieux habités ou non,
L'environnement social et familial: registre de l'anthroponymie
comme désignation des familles, des lignages ou matériels,
La personne: registre de l'anthroponymie comme désignation
spécifique des individus. Cette désignation est aussi
sociale22 .
Comme il est admis que la langue et le réel entretiennent
d'étroites relations et que la première permet de
catégoriser le second, chez les Gisir, c'est via la langue qu'ils
conçoivent le réalité et qu'ils séparent, groupent,
classifient le monde qui leur entoure. Cette vision du monde était
déjà perçu par Malbergs: (1972, : 32) « la
réalité constitue un continuum indéfini dans lequel nous
tirons, à l'aide de nos systèmes sémantiques, des lignes
de démarcations à des endroits précis. Mais comme les
système sémantiques sont différents, les découpages
varient de peuple en peuple »23. Le nom devient alors un moyen
de démarcation et d'existence pour l'objet nommé. Tant qu'il
n'est pas nommé pour le distinguer de l'autre, il reste à
l'état virtuel et n'entre dans aucune catégorie du nom. En
l'actualisant, il se distingue de ses semblables par:
la toponymie
Elle désigne les noms des lieux
habités:
\u-3987ÉÉÒÉåÉÛÉå»,
\u-4025É·D»»»
\u-3996ÉÔÉå»ÉÉ°,\u-4064ÉnÉÖÉå»É·É°ÉÉ°
désertés:
\u-3996ÉÔD»»»»»
\u-3980ÉäÉåɾÉ×É°,
\u-3987ÉÉå»ÉäÉÑÉÉÒÉ°ÉâÉÑÉÞÉÔÉ°,
cultivés:
\u-3986ÉÞÉêÉÑ»»»»
\u-3989ÉÛÉå»ÉÒÉuÉ·É°,
\u-3996ÉÔDÉäÉÑÉÉÒD,
\u-3987ÉDÉÛÉßɾÉ×Éå»
non habités et non cultivés:
\u-3987ÉÉåÉâÉå»ÉÉåÉÉäÉå»»»»»
,
\u-3980ÉäÉãÉÑÉÉÒÉ°ÉÞÉ°ÉÉ°É·ÉßÉäÉãD
22 Charles Becker et Waly Coly Faye, (1991), La
Nomination Sereer, dans Ethiopique N054 revue
semestriellede culture négro-africaine, Nouvelle série volume 7,
2e semestre. 23 Malbergs B. (1972), Les nouvelles
tendances de la linguistique, Paris, PUF.
sacralisés: \u-3996ÉÔD»»
\u-3989ÉÛÉÑÉÛD,
\u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑÉÞÉÔÉå».
Comme partout ailleurs, les références à
l'histoire sont toujours présentes et toujours évoquées de
manière plus ou moins détaillée (toponymie
attribuée par les ancêtres, toponymie connue à
l'arrivée des ancêtres). Cependant il convient de préciser
que même chez les Gisir, la signification des noms n'est toujours pas
connue ou parfois que par quelques spécialistes.
II-2. L'anthroponymie
Il s'agit du nom attribué socialement à la
personne. Même s'il ne nous est pas toujours possible de percer le secret
de tous les anthroponymes d'une langue, mais dans le cas où on n' y
parvient, les sens révélés renvoient constamment au
vécu quotidien du peuple, tel est le cas chez les Gisir. Ce vécu
s'articule, pour l'essentiel autour:
-de la mort:
\u-3996ÉÔD»»»»»
\u-3998ÉÒÉÑÉÔÉ°,
\u-3984ÉàÉÕÉãD,
\u-4018ɾÉ×DÉÜD
-des événements familiaux et sociaux:
\u-3987ÉÉÒÉ»»»»»»
\u-3989ÉÛÉéÉÑÉÞÉå,
\u-4025É·DÉÒÉÕÉÉÒÉå,
\u-4025É·DÉ·ÉÑÉɾÉ×D,
\u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°,
\u-4025É·D»»
\u-3996ÉÔÉåÉD
-de la religion:
\u-3986ÉÞÉéÉÑ»»»»
\u-3987ÉÉÒDÉàÉuÉ·É°,
\u-3986ÉÞÉéÉÑÉÉÒDÉãÉÑÉ·ÉéÉÕÉÜÉå»
-des souhaits : sont rangés dans cette rubrique des noms
à significations diverses pouvant faire allusion à des traits
spécifiques comme:
1. Le rang social
L'organisation politique du peuple Gisir était
hiérarchisée, et des dignitaires portaient de noms de titre
utilisés comme second nom:
\u-3986ÉÞD
\u-3987ÉÉ° : « chef de troupe dans un
rite initiatique comme le bwiti »,
\u-3987ÉÉÑ»
\u-3980ÉäÉ° : « chef de terre
»,
\u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3980ÉäÉãD : « chef de lignage
», \u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3986ÉÞD : « chef de clan ». D'autres
catégories rentrent aussi en ligne de compte pour signifier le beau, la
longévité, la richesse: \u-4025É·D»» :
« qui est né belle »,
\u-4030ɲÉçÉÑÉÞÉÔDÉÉ
\u-3986ÉÞÉéÉå» :
« qui aspire à la vie »,
\u-3996ÉÔÉÉÜD» : « qui doit fournir
de l'argent ».
2. Les noms de la semaines et les noms des saisons
Si le jour de naissance coïncide avec un jour de la semaine,
ou avec une période précisete marquante de l'année, on
attribue à l'enfant des noms
comme:\u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°»:
« pluie »\u-3987ÉÉÑ»»
\u-4018ɾÉ×É°ÉÜÉ°:
« saison sèche »
\u-3996ÉÔÉå»ÉäÉãÉ»
\u-3986ÉÞÉ°: « enfant né en
fin de semaine » \u-4025É·D»»
\u-4025É·ÉÑɾÉ×D:
« petite saison sèche ».
II-3. Les fonction des noms individuels
Le nom individuel peut ainsi servir simultanément, soit
à identifier un individu comme appartement à un groupe et
à le reconnaître comme faisant parti d'une réalité
collective, soit à le désigner comme une individualité, de
manière à le distinguer de tous les autres, en le
différenciant des autres membres de la collectivité. De ce fait
nous pouvons donc dire que le nom personnel de naissance autorise une
auto-référence et ce dédoublement délocutivement,
il sert de co-référence entre interlocuteurs (en parlant de
quelqu'un à quelqu'un ou en l'évoquant: fonction
évocative), allocutivement, lorsque le nom individuel sert de terme
d'adresse pour interpeller, l'appeler, l'interroger ou la saluer: fonction
phatique24 .
II-4. Les catégories des anthroponymes. II-.4.1. Les
anthroponymes liés à la faune.
\u-3996ÉÔD»»»
\u-3998ÉÒÉÑÉÔÉ°:
« poisson / viande pourrie, charogne »
\u-3996ÉÔD»»
\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÛÉ°:
« crapaud » (Shismaderna (Bufo) careas)
\u-4025É·Éå»ÉâÉÑ»»:
« dernier né des triplés: petit animale carnassier »
\u-3986ÉÞÉ°É·D»»
\u-3986ÉÞÉÔÉÑÉÉ°:
« guêpe de bois » (Urocenus gigas)
\u-3987ÉÉ°»»: « panthère »
(Panthera pardus)
\u-4025É·Éu»ÉÞÉ°ÉÉæÉåÉÒÉå»:
« hippopotame » (Hipopotamus amphibius)
\u-3987ÉD»
\u-3986ÉÞÉêD: « second né
des triplés: chacal » ( Peganum harmala)
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»:
« mambat vert d'Afrique » (Dendroaspis viridis / Dendroaspis
angusticeps)
\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉå»ÉÔÉåÉÉ°»
: « mambat noir » (Naja melamoleuca)
\u-3987ÉÉçÉÕÉÜD»: «
petit poisson d'eau douce: fretin » ( Moxostoma habbsi Toxonomie)
\u-4018ɾÉ×Éß
\u-4038ÉÉäÉå»: « silure
chat » (Silunus glanis; nom annexe: Clarias bactrachus; nom repris :
Pseudoplatystoma fasciata)
\u-3986ÉÞÉéÉÑ»: « poisson/
viande »
\u-3987ÉÉ°ÉÞÉéÉÑ»'éloigne
des
\u-4018ɾÉ×D: « fausse aigrette
(pique-boeuf): échassier à plumage blanc qui slieux
habités aux approches de la saison sèche pour y revenir en bandes
nombreuses au début des pluies » (Buphagus africanus)
24 Maurice Houis, (1963), Les noms individuels
chez les Mosi, Dakar, IFAN.
\u-3986ÉÞÉêÉÑ
\u-3977ÉçÉå»: «
éléphant » (Loxodonta africana)
\u-3986ÉÞÉêÉÕ
\u-4025É·Éå»: « premier
né des triplés: panthère » (Panthera pardus)
\u-3986ÉÞÉêD
\u-4025É·Éå»: «
chimpanzé » (Pan troglodytes)
\u-3984ÉàÉÑ
\u-3987ÉÉÒÉå»: «
lombrics tropical » (Eudulus eupéniae)
II-4.2. Les anthroponymes liés à la flore
\u-3996ÉÔD»»: « tarot »
\u-3988ÉÜÉÑɾÉ×É°ÉÔD»»:
« igname sauvage, non comestible »
\u-3988ÉÜDÉÞÉÔDÉ·D»»
\u-3987ÉÉÒÉåÉÞÉÔÉ°:
« gros arbre sauvages » \u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÛÉå»:
« branche morte prête à tomber »
\u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉéÉÕÉÉå»:
« ingrédient médicinal rare »
\u-4025É·D»
\u-3981ÉãDÉÞÉÔÉå»:
« souche d'arbre »
\u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»:
« ocre fait de la poudre de Padouk »
\u-3987ÉÉ°»»: « feuilles »
\u-4025É·ÉÑÉÉ·É°ÉÉ°»»
\u-4025É·ÉßÉÞÉÔD:
« bananiers » \u-3987ÉÉ°»»: «
fromager »
\u-4025É·Éå»ÉÉ°ÉÉ°»
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉå»:
« lacs, mais aussi noeuds coulant pour attraper les oiseaux »
\u-3987ÉÉ°»»»
\u-3988ÉÜÉÑÉÉ·É°:
« graine à semer » \u-3987ÉÉ°»
\u-4030ɲÉÑÉÛÉå»:
« noeuds d'arbres » \u-3987ÉÉ°»
\u-4025É·ÉßÉÉÒÉå»:
« grand amomes à fruit acidulés: comestible
»(Afromomum gigangeum)
\u-3987ÉÉÒÉÑ»: « lianes »
\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉÒÉÑ»
\u-3986ÉÞÉêÉ°: «
bambous » \u-3987ÉÉÒÉÑ»
\u-3982ÉâD: « palmier » (Elaeis
guineensis)
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»'empoisonnement
des poisson durant les activités de
\u-4025É·É°: « plante
cultivée pour lpêche »
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»»
\u-3980ÉäÉ°: « feuille de manioc
»
\u-3987ÉÉå»ÉäÉß»
\u-3987ÉÉÒD: « arbre initiatique, mais
aussi variété de tubercule »
\u-3986ÉÞÉÔÉåɾÉ×Éå»:
« arbre à grosses épines »
\u-4018ɾÉ×ÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×D: « gros arbre
sauvage » \u-3984ÉàÉÕ»
\u-3987ÉÉÒD: « Kaolin »
\u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°»'écorce
est beaucoup utilisé dans la distillation
: « fruits de Mourenda:arbre dont ldes boissons
alcoolisés à base de vin de palme » (Carcinia
klaineana)
\u-3980ÉäÉãÉéÉÕ
\u-3981ÉãÉå»: « feuilles
mortes »
II-4.3. Les anthroponymes provenant des circonstances de
naissance
\u-3996ÉÔD»» : « non donné aux
enfants qui le plus souvent ont des malformations
\u-4030ɲÉÑÉãÉ°
congénitales »
\u-3987ÉÉå»ÉãÉåÉÞÉÔÉ°»»
\u-4064ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°Éw
: « enfant né par le siège »
\u-3987ÉÉå»ÉäÉãD»
\u-4018ɾÉ×É° : « en
colimaçon, enfant qui naît le cordon ombilical enroulé
autour de son corps ».
II-4.4. Les noms individuels dits «
préétablis »
71
\u-4025É·Éå»ÉÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×É°: «
goûter » \u-4025É·Éå»ÉD»:
« avaler »
\u-3986ÉÞÉ°É·ÉåÉÉéÉ°»
: « manger »
\u-4025É·T»ÉÞÉéÉåÉɾÉ×Éå»:
« joie, gaieté » \u-3989ÉÛD
\u-3986ÉÞÉÔÉå»:
« hochette »
\u-3987ÉÉæÉåÉÒÉå»:«
hippopotame » (Hipopotamus amphibius)
\u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°»:
« pluie »
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»:
« mambat vert d'Afrique » (Dendroaspis viridis / Dendroaspis
angusticeps)
\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉå»ÉÔÉåÉÉ°»
: « mambat noir » (Naja melamoleuca)
\u-4018ɾÉ×Éåɾɰ»
: « cloche »
\u-4018ɾÉ×ÉuÉÒÉ°»
: « pitié »
\u-3986ÉÞÉêÉÑ
\u-3977ÉçÉå»: «
éléphant » (Loxodonta africana)
\u-3984ÉàÉÑ
\u-3987ÉÉÒÉå»: «
lombrics tropical » (Eudulus eupéniae)
III. Les Toponymes gisir
III.1. Définition et hypothèse de départ
Les toponymes ou noms géographiques, sont les noms par
lesquels nous avons coutumes de désigner les lacs, les montagnes et les
autres entités naturelles qui façonnent le paysage. Figés
sur des cartes ou transmis par la tradition orale, ils sont l'expression de ce
besoin fondamental qu'à l'être humain de se familiariser avec son
milieu naturel et constamment se situer par rapport à lui (Henri
Dorion25, 1996).
L'étude des noms de village que nous initions est
basée sur une méthode ethnolinguistique. Comme le terme le
suggère la méthode ethnolinguistique utilise essentiellement des
critères formels du lexique toponymique, plus particulièrement
les significations et les catégories thématiques des noms, pour
reconstruire l'histoire et les valeurs socioculturelles des groupes ethniques
spécifiques. L'hypothèse de base de cette approche est que les
toponymes, considérés dans leur ensemble relèvent non
seulement la nature de l'environnement physique des villages, mais aussi les
activités et les préoccupations humaines dans le temps et dans
l'espace. Ainsi avec la méthode ethnolinguistique, notre souci est de
montrer que les noms de villages traduisent les réalités et les
valeurs culturelles des fondateurs, et racontent à leur manière,
l'histoire des communautés originales26 .
25 En 1978, Henri Dorion devient le premier
Président de la commission de toponymie du Québec, mandat
qu'ilacceptera de nouveau en 1985 et en 1996.26 Lisimba Mukutamba,
1997; Les noms de villages dans la tradition gabonaise, Paris :
Edition Sépia.
III.2. Structure conceptuelle et justification de la
méthode27 Structure conceptuelle
La méthode ethnolinguistique a été
conçue et développée essentiellement pour une
interprétation historique et socioculturelle de noms de villages dans
les groupes ethniques spécifiques. Cette méthode s'articule
autour de trois étapes opérationnelles et fondamentales:
La première étape consisté à
déterminer les significations littérales (lexicales) de noms
recueillis. Cette étape aboutit à des lexiques
spécialisés dont la fiabilité dépend principalement
de leurs quantité et qualité relative.
a) Quantité: dans la mesure du possible l'enquêteur
doit s'évertuer à recueillir une quantité
représentative des noms de villages pour son groupe ethnolinguistique
cible permettant une analyse viable.
b) Qualité: la fiabilité de données
collectées réside dans une définition littérale
(lexicale) authentique fournie essentiellement par des informateurs bien
sélectionnés. La deuxième étape vise à la
classification thématique des noms de villages. Cette étape
dégage les catégories thématiques qui constituent les
sources principales des noms de villages en tant que champs sémantiques.
Dans le cadre de cette étude une catégorie thématique
représente une unité de valeur sociale (prudence, croyance,
pamphlet, etc.). Les noms ou les catégories de noms soulignent ainsi la
valeur sociale relative du thème associé.
La troisième étape vise une interprétation
historique et socioculturelle des catégories thématiques.
27 Les données sur la structure conceptuelle et
la justification de la méthode sont tirées de Lissimba (1997).
Justification de la méthode
Pour rappel, la méthode ethnolinguistique a
été développée avec pour objectif fondamental de
contribuer à une meilleure connaissance de l'histoire des peuples bantu
qui comme celle de beaucoup d'autres communautés sub-sahariennes est
suffisamment connue. Cette nouvelle approche cherche d'une façon
objective et indépendante à élargir ainsi les horizons de
notre passé. C'est une fenêtre insolite qui s'ouvre sur le monde
bantu pour compléter l'image de notre passé basée sur les
récits des explorateurs, les découvertes archéologiques et
sur la tradition orale.
III.2.1 Les circonstances liés aux toponymes28
La désignation d'un lieu ne se fait pas ex
nihilo. Certaines dénominations peuvent être historiques,
géographiques ou commémoratives. Ainsi, les toponymes peuvent
décrirent une réalité. Attribués aux unités,
ils rappellent aussi parfois des événements ayant marqués
l'histoire de la région. Les toponymes d'une région sont
étroitement liés à leur histoire. Ainsi l'origine et la
signification de ces toponymes sont elles souvent la clé de
renseignements historiques qui sont attestés nulle part ailleurs,
d'où leur grande importance. Parfois il s'est agit de donner une
signification aux phénomènes observés afin d'en faire une
interprétation pouvant les justifier. Par ailleurs certains lieux ont
reçu les noms des illustres personnalités qui se sont
distinguées par leurs actions ou par leurs comportements remarquables et
mémorables. De manière générale, on s'attend
à définir les différentes circonstances liées aux
désignations des toponymes de la façon suivante:
La désignation historique:
28 Antoine Christian Label Ngongo en collaboration
avec Dominique Obame, Professeur de Lycée et collège
d'enseignement secondaire générale en service au CES de
Yaoundé dans: ewondo, le 25 avril 2005.
La désignation historique s'emploie pour honorer des
personnages historiques, par exemple des explorateurs, tel que Paul Beloumi
Duchaillu (au Gabon), l'ancêtre d'une famille, comme la « plaine
Ngoumou »:
\u-3989ÉÛÉåÉÉÉå»É¾É×ÉåÉÉå.
L'histoire universelle peut être aussi une source d'inspiration pour ces
désignations.
La désignation géographique:
La désignation géographique fait appel aux traits
caractéristiques physiques ou géographiques d'un lieu comme c'est
le cas dans le toponyme « Éléphant pris entre
\u-3977ÉçÉå»ÉÒÉÑÉÛÉ°ÉÉ°deux
»:
\u-3986ÉÞÉêÉÑ»»», ou
celui du toponyme
\u-3986ÉÞDÉɾÉ×D»ÉÛÉåÉãÉå
« bosquet ».
La Désignation commémorative: La désignation
commémorative évoque une personnalité, comme c'est le cas
dans le toponyme \u-3987ÉÉå»ÉÛÉ
\u-4038ÉɾÉ×Éå»ÉàÉÉÜÉå
« Mont Paul du Chaillu ».On a également
commémoré les auteurs de grands ouvrages d'art, à savoir :
Bourdin pour la route qui porte son nom:
\u-3998ÉÒÉåÉâÉÔÉ°»»».
On peut aussi
, Lansoongue pour le chantier qui porte son nom:
\u-3988ÉÜÉÑÉãÉÉɾÉ×É°commémorer
un événement marquant le lien entre les hommes et les
génies, comme c'est le cas des Chutes Tsamba et Magotsi:
\u-3980ÉäÉãÉÑ»»»»
\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÞÉ°ÉÉ°É·ÉÉäÉãDÉ|
III.2.2. Les différentes catégories des toponymes
Les nations et les peuples se définissent autant par leurs
caractères identitaires que par les territoires qui sont les leurs.
Entre ceux-là et ceux-ci, les groupes humains ont établi des
relations qu'ils ont inscrites dans le vocabulaire géographique que
constituent les noms de lieux. La toponymie est donc le reflet éloquent
de la symbiose qui unit la terre et les sociétés qui l'habitent
(Henri Dorion, 1996).
En pays gisir, chacune des composantes du peuple a apporté
sa contribution à l'expression toponymique de cette symbiose. Cela nous
amène à distinguer deux grandes catégories de toponymes,
à savoir : les toponymes d'entités naturelles et les toponymes
d'entité administratives.
Parmi les toponymes d'entités administratives, on retrouve
les odonymes29. Dans son Guide Toponymique du Québec
(1968)30 la commission de toponymie distingue quatre types de
toponymes: le toponyme d'entité géographique naturelle, le
toponyme d'entité géographique artificielle, le toponyme
d'entité administrative et l'odonyme. Toutefois pour des raisons de
commodité, nous avons choisi de ne présenter que les toponymes
d'entités naturelles et les toponymes d'entités administratives.
III.2.2.1. Les toponymes d'entités naturelles
Un toponyme d'entité naturelle est un nom de lieu qui
désigne un espace façonné par la nature. Dans le groupe
des noms géographiques, nous retenons tous les noms dont les termes
revoient aux éléments du cadre naturel du pays gisir. On y trouve
un éventail de toponymes qui font référence au relief,
à la végétation, à l'hydronymie et à la
faune.
Les noms liés au relief:
Ils sont surtout affectés d'un vocable qui est
rattaché au nom de personne ou de la chose. Ainsi, nous avons entre
autres:
Inanga [\u-4025É·D»»
\u-3986ÉÞÉÑÉɾÉ×É°ÉÍ
« (site en zone surélevé) ». Nom donné à
une partie de la forêt que
les Anciens considéraient comme une réserve
animalière. Mais également l'endroit idéal pour se
procurer de la paille dure.
Koumoungoumou
[\u-3989ÉÛÉåÉÉå»É¾É×ÉåÉÉÉå»ÉÍ
« (Plaine Ngoumou) ». Nom d'une savane. Selon
la légende, Ngoumou était un grand chasseur qui
avait de nombreux chiens (tant physiques que mystiques). L'histoire raconte que
ce sont les chiens de Ngoumou qui avec leurs dents ont défriché
le site ayant servi pour l'implantation du campement.
29 Un odonyme est un nom de lieu qui désigne
une voie de communication. 30 Commission de Toponymie: premier
organisme de toponymie crée officiellement au Québec, il y a
près d'unsiècle.
D'où le toponyme « Plaine Ngoumou ».
Moukongoupolou
[\u-3987ÉÉå»ÉÛÉß»
\u-4018ɾÉ×ÉåÉàÉßÉÜÉå»ÉÍÉ|
Nom que les Bisir ont donné aux points culminants des montagnes de
l'Ofubu et cela en souvenir du passage de Paul du Chaillu dans la
région. En effet, «\u-3984ÉàÉß
\u-3988ÉÜÉå»» est une
déformation du prénom de l'explorateur : Paul. Les populations
racontent également que ce nom Moukongoupolou serait gravé sur
l'écorce des moabi se trouvant aux alentours de l'ancien village
Mbyamani (dont le chef était Mikala mi Dinguendza).
Les noms liés aux cours d'eau: Doubou
[\u-3996ÉÔÉåÉÒÉå»ÉÍÉ|
Nom donné à une rivière qui coule sur le site des anciens
villages Mimongo II et Mouyombi. C'est ce même cours d'eau qui a
donné son nom au village Doubou. Magotsi
[\u-3987ÉÉ°»»
\u-4025É·ÉßÉäÉãDÉÍ
(voir Tsamba). L'un des toponymes des chutes du même nom. Le
Département dont Fougamou est la ville principale porte également
le même nom. Mouboungou
[\u-3987ÉÉå»ÉÒÉåÉɾÉ×Éå»].
Nom d'origine Apindji désignant un quartier de Fougamou
érigé sur un versant de la commune, en bordure la rivière
Bitoukou (affluent de la Ngounié).
Mouroupivi
[\u-3987ÉÉåÉâÉå»ÉàD»
\u-4030ɲD]. Nom donné à un petit
ruisseau de la commune de Fougamou. Ce toponyme signifie littéralement
« la tête de la hache ». Le site sur lequel coule ce petit
ruisseau aurait été le théâtre d'un crime crapuleux.
En effet, une femme qui revenait de sa plantation fut attaquée et
tuée par une personne non identifiée armée d'une hache
sans manche. Surpris par les cris de perroquets qui assistaient à la
scène, l'assassin a jeté dans le ruisseau l'arme du crime
trempée de sang, avant de prendre la fuite. Depuis cet
évènement triste, le ruisseau en question porte le nom de «
tête de la hache ».
Tsamba
[\u-3980ÉäÉãÉÑ»
\u-3987ÉÉÒÉ°]. L'un des
toponymes des chutes du même nom (voir Magotsi). Le Département
dont Fougamou est la ville principale porte également le même nom.
Selon la légende, pour se concilier les génies des chutes de
Tsamba, les Anciens sacrifièrent un esclave du nom de Tsamba. A la chute
de Magotsi, ce fut une femme esclave du nom de Magotsi qui fut
sacrifiée. Depuis ces deux chutes sont appelées Tsamba-Magotsi.
Les noms liés à la végétation: Nombre
de noms de villages, de quartiers ou de villes sont des anciens noms de
formations végétales typique du pays gisir. Ainsi, nous avons:
Dikaki [\u-3996ÉÔD»»
\u-3989ÉÛÉÑÉÛDÉÍ.
Nom donné à une forêt enchantée en pays gisir. Ce
toponyme signifie littéralement: «roche qui brille en son sommet
». Cette forêt giboyeuse, fertile pour tout type de culture et riche
en plusieurs essences d'arbres serait enchantée car nul ne pouvait voir
la roche brillante « dikaki » sinon les membres du clan Gavandji. Par
extension, le chantier forestier qui exploite aujourd'hui les essences de cette
forêt porte le nom de «dikaki».
Doubani
[\u-3996ÉÔÉå»ÉÒÉÑ
\u-3986ÉÞDÉÍ. Nom donné
à une partie de la forêt en pays gisir, réputée non
seulement pour son éloignement par rapport aux zones habitées
mais aussi pour la richesse de sa faune.
Moudouma
[\u-3987ÉÉå»ÉÔÉåÉÉÉ°»ÉÍ.
L'un des toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été donné
par les habitants du village afin que celui soit renommé dans la
contrée. En effet, « moudouma » est un arbre de la forêt
gabonaise dont les propriétés médico-magiques sont de
favoriser le succès et la renommée pour les personnes qui
l'utilisent dans le cadre de la médecine traditionnelle.
Migouma (Koumou) [\u-3987ÉD»»
\u-4025É·ÉåÉÉÉ°ÉÛÉåÉÉÉå»ÉÍ.
Nom donné à une plaine en pays gisir. La plaine Migouma
koumou doit son nom aux nombreuses espèces de « mougouma
» qui
y poussent. Mouyombi
[\u-3987ÉÉå»É·Éß»
\u-4038ÉÉÉÒDÉÍ. Nom
donné à un village situé non loin de Doubou et Mousanga.
Le chef de ce village, à savoir: Bouka bou Bibalou le baptisa Mouyombi
en souvenir d'une des ses vieilles plantations où poussaient en
abondance des essences de « mouyombi ».
Les noms liés à la faune: Nombre de toponymes font
également référence à la faune. Ainsi, nous avons
les noms suivants: Issobou [\u-4025É·D»»
\u-3981ÉãÉßÉÒÉå»ÉÍÉ|
(De dissobou « petite fourmis rouge à la piqûre
très douloureuse »). Nom donné à une partie de la
forêt en pays gisir où abondent les petites fourmis rouges «
massoubou ».
Moutsiengui
[\u-3987ÉÉå»ÉäÉãÉéÉÕ»
\u-4025É·D]. (De tsiengui « singe
mandrill »). Nom donné à une partie de la forêt en
pays gisir où abondaient les singes mandrill. Les plantations de cette
partie de la forêt étaient constamment dévastées par
des hordes de singes mandrill et cela au grand damne des populations.
D'où le nom de moutsiengui.
Ninguikousou [\u-3986ÉÞD»
\u-4038ÉɾÉ×DÉÛÉåÉãÉå»].
Nom donné à une petite partie de la forêt en pays gisir
où viennent régulièrement se reproduire des colonies de
perroquets. De là dérive l'appellation Ninguikousou
« Bosquet à perroquets ». Par extension, l'île
à perroquets est aussi appelée Ninguikousou.
Nzaoubakama
[\u-3986ÉÞÉêÉÑ»»
\u-3977ÉçÉå»ÉÒÉÑÉÛÉ°ÉÉ°]
Nom donné à un passage creusé par l'érosion entre
deux flancs de colline. Selon les populations, tous les animaux ayant
empruntés ce passage se sont trouvés pris au piège : le
couloir s'élargissant et se refermant sur les infortunés.
D'où le nom de « Nzaoubakama « éléphant
serré (entre les deux parois du passage) ».
Ouengandou
[\u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑ
\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»]
Nom donné à un lac situé à proximité de
l'ancien village Moukidimalongou. Selon la tradition, ce nom désignerait
les génies du lac : deux crocodiles collés l'un à l'autre
par la queue. D'où le nom de «crocodiles siamois. L'histoire
raconte qu'au cours d'une disette, les habitants de Moukidimalongou auraient
sacrifié une jeune fille aux génies du lac pour se concilier
leurs faveurs et afin le lac redevienne une source de nourriture pour le
village.
Les noms liés aux activités économiques:
Dans cette catégorie des toponymes, nous donnons la signification aux
noms des villages suivants: Guiamba
[\u-4025É·ÉéÉÑ»]. Ancienne
appellation du village « Douya », situé à la
frontière
\u-4038ÉÉÉÒÉ°
du Département de Tsamba-Magotsi et de la Douya Onoye. Ce
village, qui a eu à sa tête les chefs « Mitsingou mi Kombila
» et « Ngobivigou » (du clan « bouyombou »),
était un lieu carrefour, un village escale où se pratiquait
toutes sortes d'activités (agriculture, pêche et chasse).
D'où son nom de Guiamba « plantation ».
Mikani [\u-3987ÉD»»
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞD].
Nom d'un village situé dans la contré de « Kouloungoundou
» (actuel Yombi) et « Beboudié ». Ce village doit son nom
mikaki « noix/amandes » à l'activité de
fabrication d'huile de palme, spécialité des habitants de ce
village.
III.2.2.2. Les toponymes d'entités administratives:
Un toponyme d'entité administrative est un nom de lieu qui
désigne un espace déterminé par l'homme. Dans le groupe de
toponyme d'entité administrative, nous retenons les noms de quartiers,
de villes, de routes, etc. Ainsi, nous avons :
Dakar (ville)
[\u-3996ÉÔÉÑ»»»'on rencontre une
\u-3989ÉÛÉÑÉâɰɲDÉÜÉ°].
Nom d'un quartier de Fougamou où l
forte communauté sénégalaise. D'où le
nom de « Dakar » (capitale du Sénégal). Maboula
[\u-3987ÉÉ°»»
\u-3998ÉÒÉåÉÜÉ°].
Nom d'un village et ancienne appellation de Fougamou
[\u-3994ÉÖÉå»É·É°»
\u-3987ÉÉ°]. Sur l'étymologie de ce
toponyme, la tradition raconte que sur l'emplacement de ce village poussait
l'herbe «maboula » dont il fallut débarrasser le site pour
implanter le campement qui deviendra plus tard le village Maboula.
ST Pierre [\u-3981ÉãÉu»»
\u-3984ÉàÉéÉuÉâÉ°ÉÍÉ|
Nom d'un quartier de Fougamou situé dans le centre ville. Ce quartier
doit son nom à la construction dans le quartier de l'Église St
Pierre. TP (École)
[\u-3980ÉäÉuÉàÉ°»]. Nom d'un
quartier de Fougamou qui doit son appellation à la
\u-3989ÉÛÉÉÜÉ°
construction dans le quartier d'une école des cadres des
travaux publics (TP).
IV. Le code linguistique et lexicographique des anthroponymes et
des toponymes
IV. 1. Le code linguistique des anthroponymes et des toponymes
gisir
IV.1.1. Les tonèmes31 du gisir Propos liminaire
Pour réaliser cette synthèse sur la phonologie et
la morphologie du \u-4025É·É»»(B41) nous
\u-3981ÉãÉÉâÉ°
nous sommes servi des travaux de Victorien Koumba (1990), Laurent
Mouguiama (1991), Eric Dodo Bounguendza (1993) ainsi quelques aperçus de
la langue \u-4025É·É»»de
\u-3981ÉãÉÉâÉ°
Jean Alain Blanchon dans la revue Pholia n3 vol. 2 &
3 ( 1987-1988).Le \u-4025É·É»»(B41) possède
deux (2) tons ponctuels, à savoir : le tonème haut et le
tonème
\u-3981ÉãÉÉâÉ°
bas. A ces tons ponctuels s'ajoutent, les tonèmes
complexes ou modulés: le tonèmedescendant et le tonème
montant. Exemples :Le tonème bas \u-3978Éæ»...
\u-4005ÉËÉÔÉ»
\u-3981ÉãÉå»ÉÍ....
« L'oeil »,
Le tonème haut
\u-3978Éæ....\u-4005ÉËÉÛÉçÉÑÉÍ....
« Jusqu'à ».
\u-4018ɾÉ×É°
Le tonème descendant
\u-3978Éæ.....\u-4005ÉËÉÞÉ°»ÉÍ.....
« Aujourd'hui »,
\u-3987ÉÉå»ÉÞÉ
Le ton montant
\u-3978Éæ¾....\u-4005ÉËÉÔyã\u-4038ÉÉÉÒÉå»ÉÍ....
« L'histoire, le problème »
31 . Le tonème est l'unité
suprasegmentale discrète consistant principalement en une modification
de la hauteur de la voix lors de l'émission d'une syllabe. Les
tonèmes sont pour ainsi dire des phonèmes propres aux langues
tonales. On trouve souvent le terme de ton pour tonème (on dira que le
\u-4025É·D»»
\u-3981ÉãDÉâÉ°possède
quatre tons ou quatre tonèmes).
IV.1.2. Les phonèmes32 vocaliques du
gisir
Le tableau phonétique de la langue
\u-4025É·É»
\u-3981ÉãÉÉâÉ° nous
présente huit (8) phones vocaliques. Ces huit phones se ramènent
à six phonèmes car les réalisations
\u-4005ÉËÉuÉÍ et
\u-4005ÉËÉÉÍ sont considérées
dans le parler comme étant des variantes combinatoires de
\u-3995ÉÕ et
\u-3985ÉßÉnÉâÉÕÉãÉàÉÕÉÓÉäÉÙÉæÉÕÉÉÕÉÞÉä.
La règle s'énonce comme suit:
\u-3999ÉÑÉwÉnÉÕ et
\u-3985Éß ont pour arabophones
\u-4005ÉËÉÕÉÍ et
\u-4005ÉËÉßÉÍ quand ils sont suivis
d'une voyelle fermée.
\u-3995ÉÕÉËÉÕÉÍÉßÉËÉßÉÍ
/ voyelle fermée i et u. Exemples:
\u-3996ÉÔÉÉÉäÉ»« le
bien »
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÍ
\u-3998ÉÒÉßÉÒÉßÉÉäÉÉÔÉ»»
\u-3998ÉÒÉÕÉÜÉå»
« la cuisse »
\u-4005ÉËÉÔÉÉÒÉÕÉÜÉå»ÉÍÉÉÒÉÕ»»
« depuis »
\u-4005ÉËÉÉÒÉÕ»
\u-3980ÉäÉãÉÉäÉãÉÉÍ
b) \u-3995ÉÕ et \u-3985Éß ont pour
allophones \u-4005ÉËÉuÉÍ et
\u-4005ÉËÉÉÍ dans les autres contextes:
\u-3995ÉÕÉËÉuÉÍÉßÉËÉÉÍ/
ailleurs.
Exemples:
\u-3987ÉÉ°ÉÞÉ°» « la
panthère »
\u-4005ÉËÉÉ°»
\u-4025É·ÉջɷÉu»ÉÞÉ°ÉÍÉ·ÉåɲÉéÉß»»»»
\u-3981ÉãÉ° « faire passer
»
\u-4005ÉËÉ·ÉåɲÉéÉÉãÉ°ÉÍÉ·ÉåÉÒÉß»
« depuis »
\u-4005ÉËÉ·ÉåÉÒÉÉÍ.
\u-3989ÉÛÉ°ÉÛÉ°»
. En phonologie, domaine de la linguistique, un phonème
est la plus petite unité discrète ou distinctive
(c'est-à-dire permettant de distinguer des mots les uns des autres) que
l'on puisse isoler par segmentation dans la chaîne parlée. Un
phonème est en réalité une entité abstraite, qui
peut correspondre à plusieurs sons. Il est en effet susceptible
d'être prononcé de façon différente selon les
locuteurs ou selon sa position et son environnement au sein du mot (voir
allophone).
Tableau phonologique des voyelles du
\u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ°
|
antérieur
|
central
|
postérieur
|
|
Non Arrondies
|
|
Arrondies
|
1er degré
|
i
|
|
u
|
2e degré
|
e
|
|
o
|
3e degré
|
|
?
|
|
4e degré
|
|
a
|
|
IV.1.3. Les phonèmes consonantiques du gisir
Le \u-4025É·É»
\u-3981ÉãÉÉâÉ°ÉnÉÑÉäÉäÉÕÉãÉäÉÕÉnÉáÉåÉÙÉÞÉêÉÕÉnÉv16)
phonèmes consonantiques, à savoir: /p, b, t, d, m, n, ny,
k, , f, v, s, z, l, r, w, y/. Les sons suivants sont en
distribution complémentaire dans la langue :
Le phonème g apparaît sous trois
allophones:\u-4064ÉnÉËÉèÉÍÉËg\u-4003ÉÍ
et \u-4005ÉËÉ·ÉÍÉ|
a) lorsqu'il est suivi d'une voyelle antérieure de premier
degré d'aperture ou d'une consonne continue palatale sonore: il se
réalise comme une sonore fricative vélaire sourde
\u-4005ÉËÉèÉÍ.
b) entre une consonne nasale vélaire et une voyelle, il
réalise comme une consonne occlusive orale vélaire sonore
\u-4005ÉËg\u-4003ÉÍ. Dans les autres contextes, il se
réalise comme une fricative vélaire sonore
:\u-4005ÉËÉ·ÉÍ
g
|
\u-4005ÉËÉèÉÍ
/-\u-3972Éì i et e
|
g
|
\u-4005ÉËg\u-4003ÉÍ /
\u-4018ɾ -
|
g
|
\u-4005ÉËÉ·ÉÍ / ailleurs.
|
Exemples: gîtù «
l'\u-4038ÉÉäÉå»ÉÍ
espoir
»..\u-4005ÉËÉèÉgyêrù «
le pied »
\u-4005ÉËÉèÉéÉÕ
\u-4038ÉÉâÉå»ÉÍ
ngâng\u-4032É° « le devin »
\u-4005ÉËɾÉ×ÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×É°ÉÍ
g\u-3979ÉåÉÒÉéÉ»»»»
\u-3993É×É° « roter »
\u-4005ÉËÉ·ÉåÉÒÉéÉÉ·É°ÉÍLe
phonème v apparaît sous deux allophones: a) derrière la
consonne nasale bilabiale m, il se réalise comme une consonne fricative
labio-dentale sonore \u-4005ÉËÉæÉÍ. b)
ailleurs, ils se réalise comme une consonne fricative bilabiale sonore
\u-4005ÉËɲÉÍ. Exemples:
mv\u-3979ÉåÉÜÉ°» « la pluie
»
\u-4005ÉËÉÉæÉåÉÜÉ°ÉÍ»
\u-3993É×ÉåÉæÉu»É×É°»
« donner »
\u-4005ÉËÉ·ÉåɲÉu»É·É°»ÉÍ.
Tableau phonologique des consonnes du
\u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ°
|
labiales
|
|
dentales
|
|
palatales
|
vélaires
|
|
sd
|
sn
|
sd
|
sn
|
sd sn
|
sd sn
|
orales occl. nasales
|
pm
|
b
|
t
|
d n
|
ny
|
k
|
fricatives
|
f
|
v
|
s
|
z
|
|
|
latérale liquides vibrante
|
|
|
|
l r
|
|
|
approximantes
|
w
|
|
|
|
y
|
|
Ainsi la langue \u-4025É·É»
\u-3981ÉãÉÉâÉ°
possède 22 phonèmes segmentaux, répartis comme suit: 6
phonèmes vocaliques /i, e, a, \u-4032É°,u, o/ et 16
phonèmes consonantiques /p, b, t, d, m, n, ny, k, f, v, s, z, l , r, w
,y/.
IV.1.4. Les morphèmes33 du gisir
La morphologie du
\u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ°
comprend les morphèmes ci-dessous tels qu'illustrés dans le
tableau des classifications.
IV.1.4.1. Les préfixes nominaux
Les substantifs, les adjectifs, les locatifs ont un
préfixe nominal. Les préfixes nominaux ont une tonalité
basse. On a reconstruit 18 préfixes nominaux, catégorisant
chacune une classe34. On trouve trois types de thèmes: les
thèmes adjectivaux, les thèmes locatifs et les thèmes
substantivaux qui nous intéresse. Le tableau suivant présente non
seulement les préfixes nominaux, mais aussi tous les autres
préfixes. Les numéros des classes sont dans la première
colonne, les préfixes nominaux dans la deuxième, les pronominaux
dans la troisième, verbaux dans la quatrième, les infixes dans la
dernière. Dans la première colonne horizontale, les lettres
capitales (B et H) indiquent les tons reconstruits pour chaque forme. Chaque
substantif est rangé dans une classe du singulier et du pluriel. La
majeur partie des classes impaires35 (1, 3, 5, 7, 9, 11, 15, 19) et
les deux classes paires36 (12, 14) sont des classes « singulier
», les classes paires (2, 4, 6, 8, 10) et la classe impaire 13 sont des
classes « pluriel ». La classe 14 renvoie souvent, mais toujours,
à des réalités « abstraites »
\u-3998ÉÒÉå»É·ÉÕ»»
\u-3988ÉÜDet
\u-3998ÉÒÉçÉÑÉäÉå
ou «non
comptable ». La classe 6 est employée comme
monoclasse37 pour les liquides
\u-3987ÉÉ°»
\u-3988ÉÜÉÑÉÉÉå»,
les classes 12, 13, 19 donnent une valeur diminutive, 5/6 et 7/8 une valeur
augmentative. Dans cette la liste des préfixes nominaux, on a les
appariements suivants 1/2, 3/4, 5/6, 7/8, 9/10, 11/10, 12/13, 14/6, 15/6,
19/13. L'appariement 9/10 comprend des nombreux noms d'animaux,
\u-3986ÉÞÉêÉÑ»ÉÞÉêD»
\u-3977ÉçÉå,
\u-4038ÉÉÒÉå, les 3/4 comprend des objets
allongés
33
. En linguistique, on définit généralement
un morphème comme la plus petite unité de son porteuse de sens
qu'il soit possible d'isoler dans un énoncé. De même que le
phonème, le morphème est une entité abstraite susceptible
de se réaliser de plusieurs manières dans la chaîne
parlée.
34
. Une classe se définie donc par rapport à sa
marque préfixale et aux accords qui en découlent.
1 Nombre dont la division par deux donne un nombre fractionnaire.
2 Nombre entier naturel divisible exactement par deux.
3 Qui ne concerne qu'une seule classe.
comme les arbres, les rivières mais pas seulement
cela38.
Classes
|
PN
|
PP
|
PV
|
B
|
H
|
B
|
cl.1
|
*\u-3987ÉÉå»-
|
*\u-3979Éå-
|
\u-4064ÉnÉÑ»-
|
cl.2
|
\u-4064ÉnÉÒÉÑ»-
|
\u-3998ÉÒÉÑ-
|
\u-3998ÉÒÉÑ»-
|
cl.3
|
*\u-3987ÉÉå»-
|
*\u-3979Éå-
|
\u-3999ÉÑ»-
|
cl.4
|
\u-3987ÉD»-
|
\u-3987ÉD-
|
\u-3987ÉD»-
|
cl.5
|
\u-3996ÉÔD»-
|
\u-3996ÉÔD-
|
\u-3996ÉÔD»-
|
cl.6
|
*\u-3987ÉÉÑ»-
|
*\u-3987ÉÉÑ-
|
*\u-3987ÉÉÑ»-
|
cl.7
|
\u-3993É×D»-
|
\u-3993É×D-
|
\u-3993É×D»-
|
cl.8
|
\u-3998ÉÒD»-
|
\u-3998ÉÒD-
|
\u-3998ÉÒD»-
|
cl.9
|
*\u-3986ÉÞ-
|
*\u-3975ÉéD-
|
*\u-3999ÉÑ»-
|
cl.10
|
*\u-3986ÉÞ-
|
\u-3980ÉäÉãD-
|
\u-3980ÉäÉãD»-
|
cl.11
|
\u-3996ÉÔÉå»-
|
\u-3996ÉÔÉå-
|
\u-3996ÉÔÉå»-
|
cl.12
|
*\u-3989ÉÛÉÑ»
|
\u-3989ÉÛÉÑ
|
*\u-3989ÉÛÉÑ»
|
cl.13
|
\u-3980ÉäÉå»-
|
\u-3980ÉäÉå-
|
\u-3980ÉäÉå»-
|
cl.14
|
\u-3998ÉÒÉå»-
|
\u-3998ÉÒÉå-
|
\u-3998ÉÒÉå»-
|
Classes locatives
|
|
|
cl.16
|
*\u-3978ÉæÉÑ»-
|
\u-3978ÉæÉÑ-
|
\u-3978ÉæÉÑ»-
|
cl.17
|
\u-3993É×Éå»-
|
\u-3993É×Éå-
|
\u-3993É×Éå»-
|
cl.18
|
\u-3987ÉÉå»-
|
\u-3987ÉÉå-
|
\u-3987ÉÉå»-
|
Tableau des classificateurs du gisir
Convention
Le signe * placé à gauche d'un classificateur
indique qu'il a un ou plusieurs variantes
Quelques passages de Mouguiama-Daouda, Patrick. 2005,
Contribution de la linguistique à l'histoire des peuples de Gabon
(la méthode comparative et son application au bantu), CNRS EDTIONS,
Paris, BARNEOUD, 174p, (p 142-143).
grammaticales. Les catégories des noms gisir selon leurs
préfixes, leurs thèmes nominaux et traitement lexicographique
Les anthroponymes et les toponymes de classe 5
1. \u-3996ÉÔD»
\u-4030ɲÉÑÉãÉ°:
« jumeau » \u-3996ÉÔD»: PN Cl 5
\u-4030ɲÉÑ»
\u-3981ÉãÉ°Q: Thème nominal,
« jumeau » Nom donné à l'enfant qui vient au monde avec
des malformations congénitales.
2. \u-3996ÉÔD»»
\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÉÛÉ°:
« crapaud » \u-3996ÉÔD»
-: PN CL5
\u-4018ɾÉ×ÉÑ»
\u-4038ÉÉÛÉ°: Thème
nominal, « crapaud »
Non donné à l'enfant qui, à la naissance a
l'une des caractéristiques d'un crapaud: espèce de petite orifice
au dessus de l'anus, appelé « cul du crapaud ».
3. \u-3996ÉÔD»»
\u-4025É·ÉßÉÉÞÉÔD:
«bananier » \u-3996ÉÔD»
: PN CL5
\u-4025É·Éß»
\u-4038ÉÉÞÉÔD: Thème
nominal, « bananier »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la morphologie
et la taille (petite) ressemblent à un rejet de bananier.
4.
\u-3996ÉÔÉéÉÕ»
\u-4038ÉÉÛD: « corps d garde »
\u-3996ÉÔD-\u-3864»: PN CL5
\u-3995ÉÕ»
\u-4038ÉÉÛD: Thème nominal, «
Nzimba »
Anthroponyme donné à l'enfant né au «
Nzimba » ou corps de garde,lieu où l'on traite les
problèmes d'ordres ésotériques.
5. \u-3996ÉÔD»»: « forge »
\u-3989ÉÛÉåÉÒÉ°
\u-3996ÉÔD-\u-3864» : PN CL5
\u-3989ÉÛÉåÉÒÉ°:
Thème nominal, «\u-3864»forge »
Toponymes du pays gisir. Selon la légende, ce lieu des
environs des chutes des Tsamba et de Magotsi, autrefois exploité par les
habitants des villages environnant afin de les aider dans l'entretient de leurs
métaux. Les génies des chutes, de manière mystique, les
façonnaient les outils de tout genre et en tour période. Mais la
cupidité et la curiosité mystique de l'homme fit que les
génies se virent observer dans leur tache et cessèrent toutes
activités.
. \u-3996ÉÔD»»: « nom donné
à une forêt enchantée »
\u-3989ÉÛÉÑÉÛD
6. \u-3996ÉÔD»»: «
littéralement:roche qui brille en son sommet »
\u-3989ÉÛÉÑÉÛDÉÔD-\u-3864»:
PN CL5 \u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3989ÉÛD: Thème nominal, « roche qui
brille en son sommet »
Toponymes du pays gisir. Nom donné à une
forêt enchantée en pays gisir. Ce toponyme signifie
littéralement: «roche qui brille en son sommet ». Cette
forêt giboyeuse, fertile pour tout type de culture et riche en plusieurs
essences d'arbres serait enchantée car nul ne pouvait voir la roche
brillante « dikaki » sinon les membres du clan Gavandji. Par
extension, le chantier forestier qui exploite aujourd'hui les essences de cette
forêt porte le nom de «dikaki».
7. \u-3996ÉÔD»»
\u-3981ÉãÉÑÉÉÉÒD:
« bistouri » \u-3996ÉÔD»
-: PN CL5
\u-3981ÉãÉÑ»
\u-4038ÉÉÉÒD : Thème nominal,
« bistouri » Anthroponyme donné à l'enfant né
à la suite d'une intervention chirurgicale.
Les anthroponymes et les toponymes de classe 3
\u-3987ÉÉå»ÉãÉå \u-3864»»
\u-4038ÉÉÞÉÔÉ°ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°Éw
: « enfant né par le siège »
1.
\u-3987ÉÉå»ÉãÉåÉÞÉÔÉ°»»»:
« génie »
\u-4064ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°ÉwÉÉå»-:
PN Cl 3
\u-3981ÉãÉåÉÉÞÉÔÉ°Én»:
Thème nominal, « descendre » Nom donné à
l'enfant né par le siège.
2.
\u-3987ÉÉå»ÉäÉãD: « génie »
\u-4038ÉɾÉ×É°ÉÉå»-:
PN Cl 3
\u-3980ÉäÉãDÉɾÉ×É°»Én:
Thème nominal, « en colimaçon » Nom donné
à l'enfant qui naît le cordon ombilical enroulé autour de
son corps.
3.
\u-3987ÉÉå»ÉÔÉåÉÉÉ°»
« essence d'arbre » \u-3987ÉÉå»
-: PN CL3
\u-3996ÉÔÉåÉÉÉ°»:
Thème nominal, « Moudouma »
Toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été
donné par les habitants du village afin que celui soit renommé
dans la contrée. En effet, « moudouma » est un arbre de la
forêt gabonaise dont les propriétés médico-magiques
sont de favoriser le succès et la renommée pour les personnes qui
l'utilisent dans le cadre de la médecine traditionnelle.
.\u-3987ÉÉçÉÕ»»
\u-4038ÉÉÞDÉvÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°Éw:
« tâches de rougeur sur la peau: démangeaison »
4. \u-3987ÉÉçÉÕ»
\u-3864»
\u-4038ÉÉÞDÉvÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°Éw:
« génie Mboumba » ; « étranger »
\u-3987ÉÉå»
- : PN CL3
\u-3995ÉÕ»
\u-4038ÉÉÞD: Thème nominal, «
tâches de rougeur sur la peau » ; « étranger »
Nom donné à l'enfant ayant à sa naissance
les « symptômes » du « mboumba »(maladie du
génie d'eau) auxquels la maman se doit de boire le « moulemba
»( boisson faite à partir des plantes médicinales).
Le même thème renvoie aussi à un insecte de
couleurs multiples symbolisant un bon ou un mauvais signe dans le village
pendant la naissance d'un enfant.
5.
\u-3987ÉÉå»ÉÜÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×É°: de
« gilaanga » (trompe d'éléphant)
\u-3987ÉÉå»
- : PN CL3
\u-3988ÉÜÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×É°:
Thème nominal, « trompe d'éléphant »
Anthroponyme donné à l'enfant qui dès la
naissance présente des caractéristiques de grande taille. Et par
analogie à la longueur d'une trompe d'éléphant.
6.
\u-3987ÉÉå»ÉäÉãÉéÉÕ»
\u-4025É·É: (De tsiengui « singe
mandrill »)
\u-3987ÉÉå»
- : PN CL3
\u-3980ÉäÉãÉéÉÕ»
\u-4025É·É: Thème nominal, « singe
mandrill »
Toponyme en pays gisir. Nom donné à une partie de
la forêt en pays gisir où abondaient les singes mandrill. Les
plantations de cette partie de la forêt étaient constamment
dévastées par des hordes de singes mandrill et cela au grand
damne des populations. D'où le nom de moutsiengui.
7.
\u-3987ÉÉå»ÉÛÉß'Ofubu »
\u-4018ɾÉ×Éå»ÉàÉßÉÜÉå»
: « points culminants des montagnes de
l\u-3987ÉÉå»
-: PN CL3 \u-3989ÉÛÉß'Ofubu »
\u-4018ɾÉ×Éå»:
Thème nominal, « points culminants des montagnes de l
Toponyme en pays gisir. Nom que les Bisir ont donné aux
points culminants des montagnes de l'Ofubu et cela en souvenir du passage de
Paul du Chaillu dans la région. En effet,
«\u-3984ÉàÉß
\u-3988ÉÜÉå»» est une
déformation du prénom de l'explorateur : Paul. Les populations
racontent également que ce nom Moukongoupolou serait gravé sur
l'écorce des moabi se trouvant aux alentours de l'ancien village
Mbyamani (dont le chef était Mikala mi Dinguendza).
\u-3987ÉÉå»É·D»: «
sirène »
\u-3981ÉãD
8. \u-3987ÉÉå»É·D»
\u-3981ÉãD: « génie »
\u-3987ÉÉå- : PN CL3\u-3864»É·D»
\u-3981ÉãD : Thème nominal, «
sirène » Nom donné à l'enfant indiqué comme
étant celui d'une puissance nimineuse: « esprit de
l'eau ». Un tel enfant à les cheveux lisses et
soyeux à la naissance.
Les anthroponymes et les toponymes de classe 6
1. \u-3987ÉÉ°»
\u-4025É·ÉÑÉÉ·É°:
« feuilles »
\u-3987ÉÉ°-\u-3864»: PN Cl 6
\u-4025É·ÉÑ»
\u-4038ÉÉ·É°Én:
Thème nominal, « feuilles »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman malade
a dû être soignée pendant longtemps. Elle a fini par trouver
la guérison grâce aux plantes médicinales.
2. \u-3987ÉÉ°»»»
\u-3986ÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»ÉÉ°ÉÞÉÔÉÉÛÉ):
«limites: par la maison sur pilotis »
\u-3987ÉÉ°»
-: PN CL6
\u-3986ÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»:
Thème nominal, « limites: par la maison sur pilotis »
Toponyme en pays gisir. Dans les années passées, il
y avait deux villages qui avaient un seul : Mandilou de Kengueli Mbini et
Mandilou de l'embouchure de la rivière Ngounga. Le chef du premier
village, c'est le chef Kengueli Mbini de Boudiégui, Mandilou de Kengueli
Mbini se trouvait près de l'embouchure de la rivière Mutopi. Le
village du chef Kengueli Mbini avait une maison sur pilotis, appelé en
Gisir Ndiki. Ce nom nous rappelle les temps passés.
3. \u-3987ÉÉ°»»
\u-4025É·ÉßÉäÉãÉ:
« chute d'eau » \u-3987ÉÉÑ»
- : PN CL6
\u-4025É·Éß»
\u-3980ÉäÉãÉ : Thème
nominal, « chute d'eau »
Toponyme en pays gisir. L'un des toponymes des chutes du
même nom. Le Département dont Fougamou est la ville principale
porte également le même nom.
4. \u-3987ÉÉ°»» « pas de
dense: trémoussements »
\u-3998ÉÒÉÑÉÉÞÉÔÉ°ÉÉ°»
- : PN CL6
\u-3998ÉÒÉÑ»
\u-4038ÉÉÞÉÔÉ° :
Thème nominal, « pas de dense: trémoussements »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman dont
la maman a dû apprécier prendre toujours part aux denses
biloombu et mabaandji, comme rythme traditionnel.
. \u-3987ÉÉ°»»
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉêÉ°:
« fétiches »
5. \u-3987ÉÉ°»»: « gris-
gris »
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉêÉ°ÉÉ°»
- : PN CL6
\u-3989ÉÛÉÑ»
\u-4038ÉÉÞÉêÉ°:
Thème nominal, « fétiches »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la survie de
celui- ci a dû être favorisée par le port des gris- gris
misuing, chez la femme enceinte.
Les anthroponymes et les toponymes de classe 4
1.
\u-3987ÉD»»ÉÛÉåÉÉÉå»)
:(« de Migouma: essence d'arbre »)
\u-4025É·ÉåÉÉÉ°
(\u-3987ÉD»
- : PN CL4
\u-4025É·ÉåÉÉÉ°:
Thème nominal, «\u-3864»essence d'arbre » Toponyme en
pays gisir. Nom donné à une plaine en pays gisir. La plaine
Migouma
koumou doit son nom aux nombreuses espèces de
« mougouma » qui y poussent.
2. \u-3987ÉÉ»»: « amandes »
\u-3989ÉÛÉÑÉÞÉÉÉ»
- : PN CL4
\u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3986ÉÞÉ : Thème nominal, «
amandes »
Toponyme en pays gisir. Nom du village dans la contré de
kouloungoundou (actuel Yombi ) et Beboudié. Ce nom vient du
fait que les peuples de ce village étaient des grands raffineurs d'huile
de palme et de tsofi ( à base des noix des palmiers sauvages
dans lesquels ont recueille de la paille dure).
3. \u-3987ÉD»»
\u-4025É·ÉåÉɾÉ×D:
« digues » \u-3987ÉD»- : PN CL4
\u-4025É·ÉåÉɾÉ×D»
: Thème nominal, « digues » Nom donné à l'enfant
dont la maman durant toute sa grossesse a dû être porteuse de
chance lors du cerclage des poissons aux activités de
pêche à la digue.
4. \u-3987ÉD»cris de douleurs »
\u-3982ÉâÉÑÉàÉå»:
« \u-3987ÉD»
-: PN CL4
\u-3982ÉâÉÑÉàÉå»:
Thème nominal, « cris de douleurs » Anthroponyme donné
à l'enfant en souvenir des douleurs pré-délivrance dont la
maman
a dû enduré.
Les anthroponymes et les toponymes de classe 9
\u-3984ÉàÉÕ \u-3864»: « Kaolin »
\u-4038ÉÉÉÒD
1. \u-3984ÉàÉÕ»
\u-3987ÉÉÒD: « kaolin »
\u-4046Écents: PN Cl 9
\u-3984ÉàÉÕÉÉÉÒD»:Thème
nominal, « kaolin » Anthroponyme donné à une fille
née des parents qui, après plusieurs traitements à
l'indigénat ont obtenu de Dieu ou des ancêtres de
mettre au monde. Le kaolin est symbole de délivrance, de
bénédiction, de bienveillance.
2. \u-3989ÉÛÉß
\u-4038ÉÉ·Éå»: «
bambous de chine » \u-4046Écents: PN CL9
\u-3989ÉÛÉ»
\u-4038ÉÉ·Éå : Thème
nominal, « bambous de chine » Anthroponyme donné à
l'enfant dont la maman a dû être aux soins intensifs de bain de
vapeur « ifoulou » pendant la grossesse, et ce sur un lit en bambous.
3.
\u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»:
« ocre fait de la poudre de Padouk »\u-4046Écents: PN
CL9\u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»:
Thème nominal, « ocre fait de la poudre de Padouk »Nom
donné à l'enfant dont la maman a suivi des soins
médico-magiques prénataux à
base de l'ocre fait de la poudre de Padouk , pétrie avec
des débris d'ossements humains pour la survie du bébé.
. \u-3987ÉÉÒÉÑ»
\u-4038ÉÉâD: « palmier »
(Elaeis guineensis)
4.\u-3987ÉÉÒÉÑ»
\u-4038ÉÉâD: « jumeau »
\u-3986ÉÞ- : PN CL9
\u-3998ÉÒÉÑ»
\u-4038ÉÉâD: Thème nominal, «
palmier »
Nom donné à l'enfant dans certains cas chez qui
après la naissance, le placenta est enfui au pied d'un palmier(de
préférence « moudouma »). La mère et son fils ne
devraient en aucun cas manger les régimes de palmes de ce palmier.
5. \u-4018ɾÉ×Éß
\u-4038ÉÉ·Éå»: «
rhumatisme » \u-3986ÉÞ- : PN CL9
\u-3993É×Éß
\u-4038ÉÉ·Éå»: Thème
nominal, « rhumatisme »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman a
dû souffrir de douleurs musculaires et parfois enflure des membres du
corps pendant la grossesse.
6.
\u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°»'
: « fruits de Mourenda:arbre dont lécorce est
beaucoup utilisé dans la distillation des boissons alcoolisés
à base de vin de palme » (Carcinia klaineana)
\u-4046ÉcentsÉn: PN CL 9
\u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°»
: Thème nominal, « fruits de Mourenda »Nom donné
à l'enfant dont la mère par les envies incessants
provoquées par lagrossesse a dû apprécié la
consommation de cette boisson.
7. \u-3980ÉäÉãÉÑ»
\u-3987ÉÉÒÉ°: «chute d'eau
» \u-4046Écents: PN CL9
\u-3980ÉäÉãÉÑ»
\u-3987ÉÉÒÉ° : Thème
nominal, « chute d'eau »
Toponyme en pays gisir. L'un des toponymes des chutes du
même nom (voir Magotsi). Le Département dont Fougamou est la ville
principale porte également le même nom. Selon la légende,
pour se concilier les génies des chutes de Tsamba, les Anciens
sacrifièrent un esclave du nom de Tsamba. A la chute de Magotsi, ce fut
une femme esclave du nom de Magotsi qui fut sacrifiée. Depuis ces deux
chutes sont appelées Tsamba-Magotsi.
8.
\u-3980ÉäÉuÉàÉ°»
\u-3989ÉÛÉÉÜÉ°:
« TP école » \u-4046Écents: PN CL9
\u-3980ÉäÉuÉàÉ°» :
Thème nominal, « TP école » Toponyme en pays gisir. Nom
d'un quartier de Fougamou qui doit son appellation à la
construction dans le quartier d'une école des cadres des
travaux publics (TP).
Les anthroponymes et les toponymes de classe 14
1.
\u-4064ÉnÉÒÉå»É·ÉÕ»
\u-4038ÉÉÜD: « pauvreté »
\u-3998ÉÒÉå»
- : PN CL14
\u-4025É·ÉÕ»
\u-4038ÉÉÜD : Thème nominal, «
pauvreté » Anthroponyme donné à l'enfant dans le sens
de dissuader les attaques des malveillants.
2.
\u-3998ÉÒÉåÉÉÛÉ°»
: « creuse »
\u-3998ÉÒÉå»-\u-4064Én: PN CL14
\u-3979ÉåÉÉÛÉ°» :
Thème nominal, « par extension: action de chercher avec endurance
» Non donné à l'enfant dont la maman eût des
difficultés à le concevoir.
3.
\u-3998ÉÒÉå»ÉÜÉ»ÉÒÉçÉÑ»»):
«
\u-4018ɾÉ×Éå (
\u-4018ɾÉ×DÉÞD» le monde d'autrui
» \u-3998ÉÒÉå»-: PN CL14
\u-3988ÉÜÉɾÉ×Éå»:
Thème nominal, « le monde d'autrui » Toponyme en pays gisir.
Village situé à quelques kilomètres de fougamou. Ce
toponyme signifie littéralement: « l'autre monde
». Ce nom nous vient du fait que les habitants de ce lieu
refusèrent de rallier les regroupements des villages, jugeant hostile.
4.
\u-3998ÉÒÉåÉâÉÔÉ°»
: « Bourdin et chaussé »
\u-3998ÉÒÉå»
- : PN CL14
\u-3979ÉåÉâÉÔÉ°» :
Thème nominal, « Bourdin et chaussé » Toponyme en pays
gisir qui doit son nom à un exploitant routier du non de Bourdin, et
dont la société est (Bourdin et
chaussé).
Les anthroponymes et les toponymes de classe 7
1. \u-4025É·D»
\u-3981ÉãDÉÉÞÉÔÉå»:
« souche d'arbre » \u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-3981ÉãD
\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»:
Thème nominal, « souche d'arbre »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman prit
appuis une souche comme dossier pour l'évacuation de l'enfant.
2. \u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÖÉå»:
« branche morte tombée d'un arbre »
\u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-3981ÉãÉÑ
\u-3981ÉãÉÑÉÖÉå»:
Thème nominal, « branche morte tombée d'un arbre »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman par
analogie à une branche qui tombe de l'arbre , a dû faire beaucoup
des fausses couches (morts-né).
3. \u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉßÉÉÒÉå»:
de « masoobou » (espèce de petites fourmis très
nocives) \u-4025É·D»
-: PN CL7
\u-3981ÉãÉß»
\u-4038ÉÉÒÉå: Thème
nominal, « espèce de petites fourmis très nocives »
Toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été
donné par les habitants du village à cause de l'abondance de
cette espèce de fourmi dans les environs de leurs champs
activités.
4. \u-4025É·D»»
\u-4025É·ÉßÉÉÞD:
« absence des plumes au niveau du coup »
\u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-4025É·Éß»
\u-4038ÉÉÞD: Thème nominal, «
absence des plumes au niveau du coup »
Anthroponyme donné à l'enfant qui n'a pas des
cheveux sur la tête quelques semaines après la naissance. C'est
une analogie à certaines volailles dont le coup est souvent
déplumé.
5. \u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉéÉÕÉÉå»:
« ingrédient médicinal rare »
\u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-3981ÉãÉéÉÕ»
\u-3987ÉÉå : Thème nominal,
« ingrédient médicinal rare »
Anthroponyme donné à l'enfant chez qui la maman
durant la période prénatale fait la maladie du « mboumba
». Elle doit oindre les « bisiémou »
mélangés à la poudre de Padouk et d'huile de palme.
6.
\u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑ
\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»:
« génies du lac: deux crocodiles »
\u-4025É·D»
- : PN CL7
(\u-4027Éu»É¾»
)-(
)-\u-3993É×ÉÑÉÉÞÉÔÉå
: Thème nominal, « génies du lac: deux crocodiles »
Toponyme en pays gisir. Nom donné à un lac
situé à proximité de l'ancien village Moukidimalongou.
Selon la tradition, ce nom désignerait les génies du lac : deux
crocodiles collés l'un à l'autre par la queue. D'où le nom
de «crocodiles siamois. L'histoire raconte qu'au cours d'une disette, les
habitants de Moukidimalongou auraient sacrifié une jeune fille aux
génies du lac pour se concilier leurs faveurs et afin le lac redevienne
une source de nourriture pour le village.
.\u-4025É·D»»
\u-3996ÉÔÉåÉD: «tonnerre
»
7. \u-4025É·D»»
\u-3996ÉÔÉåÉD: «jumelle
» \u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-3996ÉÔÉåÉD: Thème
nominal, «\u-3864»tonnerre »
Anthroponyme donné à l'enfant né pendant une
pluie torrentielle. On dit qu'à la délivrance de celui-ci le
tonnerre gronda. C'est un signe qui symbolise l'accord des génie.
La disparition des noms traditionnels signifierait à coup
sûr la perte de pans entiers du patrimoine culturel gisir.
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