Chapitre I: Les anthroponymes gisir
I.1. Ethnographie des noms de naissance
Les étapes qui précèdent la dation du nom et
savoir médico-magique et grossesse.
Différentes étapes précèdent et
suivent la dation du nom. En amont de la grossesse, il y a la question du
rapport particulier mère/fille. A l'instar de ce qui se fait dans le
monde, dans la société Gisir les mères
élèvent leurs filles avec plus d'exigences que leurs fils parce
qu'elles savent ce que leurs filles va avoir à traverser. Par exemple,
l'éducation sexuelle que les jeunes filles reçoive de leurs
mères est sensée les préparer à assumer le moment
de l'enfantement. Lorsque la jeune fille tombe enceinte, c'est naturellement la
mère qui la première est informée et qui à son tour
en informe le père. En tant que chef de famille, il revient à ce
dernier de convoquer l'auteur de la grossesse pour examiner avec ses parents
les dispositions à prendre afin de favoriser ou de consolider cette
grossesse. Les étapes qui précèdent et suivent la dation
du nom sont donc essentiellement un ensemble de démarches, de soins
prénataux mais surtout de rites destinés à favoriser ou
à consolider une grossesse réussie. Les soins prénataux
notamment sont importants pour assurer la santé de la femme enceinte et
celle de son bébé. Pour ce faire, elle se doit de suivre des
recommandations simples et consulter son médecin tout au long de sa
grossesse. Parmi les interdits auxquels est soumise la femme enceinte, il lui
est défendu de fumer et de consommer de l'alcool. C'est un fait
avéré que le tabac augmente le risque de fausse couche et de
naissance prématurée. La prise de tabac augmente également
le risque d'avoir un bébé de faible poids à la naissance
et expose la femme enceinte à bien d'autres problèmes. La
consommation d'alcool pour sa part pendant la grossesse est la principale cause
de malformations évitables, y compris le retard mental. Ces deux
interdits sont diversement suivis par les femmes enceintes en milieux Gisir. A
l'instar des autres groupes ethnolinguistiques du Gabon, la femme enceinte
Gisir est surtout astreinte au respect d'un certain nombre d'interdits
alimentaires. En effet, ce que la femme enceinte mange nourrit aussi son
bébé, alors il lui revient d'adopter un régime alimentaire
équilibré et de choisir des aliments sains. Par exemple, la
viande du potamochère
(\u-4022É°É×ÉåÉ·D»
) lui est interdite car cet animal est omnivore. En effet, il
mange un peu de tout et surtout des vers de terre. Sa chair serait donc
infestée de microbes et sa consommation pourrait nuire non seulement
à la santé de la mère, mais aussi à celle de
l'enfant. A l'interdit de consommer de la chair de potamochère s'ajoute
celle de l'aubergine, de l'avocat, des oeufs, ainsi que celle de la chair des
animaux femelles. S'agissant de l'avocat et de l'aubergine, leur consommation
par la femme enceinte entraînerait l'apparition de tâches
rouges(\u-3987ÉÉçÉÕ»»
\u-4038ÉÉÞDÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°)
sur la peau du bébé. La consommation d'avocat et d'aubergine
serait également responsable de l'apparition de mycoses et de gale sur
la peau de bébé. Les oeufs pour leur part sont interdits à
la femme enceinte parce que le nouveau né coure le risque de
naître sans cheveu sur la tête. Pour les enfants qui naissent la
tête dégarnie (comme un oeuf), la poussée de cheveux se
produit généralement après trois mois voire un an. Pour
les femmes qui ont violé l'interdit de consommer des avocats, des
aubergines et des oeufs, on préconise de la consommation d'une
préparation médicamenteuse à base des restes des aliments
interdits (peau d'avocat, coquille d'oeuf, etc.) que les contrevenantes
prennent en lavement. En outre, les restes des dits aliments
mélangés à certaines plantes et écorces d'arbres
dans un trou creusé dans le sol servent au rituel
mùl\u-4027Éu»mb\u-4032É°»
. Le bébé est lavé dans la
préparation médicamenteuse et ensuite entièrement
recouvert avec la boue du trou. Par contre, à la mère, on
prépare un breuvage à base des restes des aliments interdits. Le
breuvage
\u-3987ÉÉå»ÉÜÉu»ÉÉÒÉ°»
est souvent donné aux adultes atteints de
\u-3987ÉÉçÉÕ»ÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°»
\u-4038ÉÉÞD.
L'interdit de consommer la chair d'animaux femelles est aussi
culturel. D'une part, si l'animal (tué au piège ou au fusil) a
laissé derrière lui une portée d'enfants, la femme
enceinte qui mangerait sa chair pourrait subir le même sort,
c'est-à-dire, mourir prématurément en laissant le
nouveau-né sans mère (biologique) pour s'occuper de lui. Cette
vision du monde est contenue dans l'expression idiomatique suivante :
\u-4025É·Éå»ÉãD»»ÉÉçÉѻɲɰ»É·ÉéÉÑ
\u-3981ÉãÉ°ÉÞÉ°ÉÜÉå»(littéralement
« laisser l'enfant à l'endroit où la poule couve ses oeufs
». D'autre part, l'animal tué pourrait être grosse au moment
de trouver la mort. En consommant la chair d'un tel gibier, la femme enceinte
pourrait donner naissance à un mort-né (à l'image des
petits de la bête trouvés morts dans le ventre de leur mère
lors du dépeçage).
Pour sa part, l'interdit qui frappe la consommation de la chair
de nandinie (\u-3987ÉÉÒÉÑ»
\u-3988ÉÜÉ°): « Geneta servalina
» est ici essentiellement rituel. Ce mammifère est en effet parmi
les animaux sacrés du rite Bwiti dont les adeptes dansent avec sa peau
lors des cérémonies de cette société initiatique.
Enfin, il est interdit à la femme enceinte de consommer la chair de
l'antilope « dormante »
(\u-3986ÉÞÉêD»
\u-3998ÉÒÉå) : « Cephalephus
silvicultor » de peur que le nouveau né ne soit amorphe, sans
énergie à l'image de ce céphalophe qui dort à
longueur de journée. De cet interdit, on a tiré l'expressions
idiomatique :
\u-3987ÉÉÑ» \u-3866
\u-3987ÉÉÒÉå»É·Éå»ÉäÉãDÉâÉ°É·ÉÕÉÞÉêDÉÒÉå»
utilisée pour qualifier une personne nonchalante, amorphe.
Il ne semble pas que les interdits alimentaires aient toujours
été observés par le passé. Mais les parents ont
toujours insisté sur ces interdits. Pour les personnes qui violent ces
interdits: celles qui mangent de la chair de potamochère, des
aubergines, ...on a souvent recours à des fétiches ou
talismans17 fabriqués par les ngangas et que le
femme enceinte porte généralement autour de la taille. L'amulette
ou corde portée autour de la taille est sensée la protéger
au cas où elle violerait un interdit sans en avoir conscience.
Au-delà de la violation d'un interdit, ce gris-gris protecteur
protège intégralement la femme enceinte de toute influence nocive
pendant sa grossesse. Au moment de prendre sa douche, elle doit l'enlever pour
la remettre après le bain. Cette pratique n'est pas spécifique
aux Gisir, il est intéressant de noter que chez les Kasina du Burkina
Faso,
17 Il s'agit d'une corde nattée faite de «
pounga », recouverte de « moungouli » (poudre rouge de padouk).
Bonvini (2004), parle du rituel du « ceinturage » chez
la femme enceinte primipare :
Le premier véritable rituel concerne la femme enceinte
primipare. Il débute: « par la proclamation officielle de sa
grossesse : un matin, au lever du jour, une jeune femme du lignage
mariée, tient en cachette, dans sa main, de la cendre et la souffle par
surprise sur le corps de la jeune femme enceinte en lui disant « je vous
ai surpris ensemble » (« vous » : femme et futur
bébé). Aussitôt après, on écrase et on
prépare des racines carbonisées appartenant au fétiche
familial dont on se servira pour préparer un puissant gris-gris
protecteur. Il prendra la forme d'une corne sacrée, maintenue par une
ficelle noire, et que la jeune femme enceinte portera à son cou, ainsi
qu'une ceinture qu'elle portera aux reins. On désigne ce rituel par
« ceinturage », car la ceinture qu'elle va désormais porter
aux reins est destinée à « ceinturer » symboliquement
la femme enceinte en vue de la protéger intégralement pendant sa
grossesse de toute influence nocive (cf. Bonvini, 2004:282). »
Combien de temps la femme enceinte peut-elle continuer à
travailler?
Ceci dépend du déroulement de la grossesse.
À moins d'avoir des problèmes pendant la grossesse, la femme
enceinte continue de pratiquer à peu près les mêmes
activités physiques qu'elle faisait avant la grossesse. En effet, elle
se sentira mieux si elle reste active car rester en bonne condition physique
pendant la grossesse facilite le travail et l'accouchement. De façon
générale donc, la femme enceinte continue à être
active jusqu'à sept mois. Au-delà, certaines restrictions
s'imposent selon le type de travail qu'elle fait. Par exemple, il lui ait
interdit de soulever des objets lourds ou travailler debout pendant de longues
périodes de temps. Si les exercices physiques sont de nature à
faciliter le travail et l'accouchement, la prise régulière de
préparations médicamenteuses assure aussi la santé de la
femme enceinte et celle de son bébé. Le suivi
médico-magique de la femme enceinte inclut la fréquence de
lavements ou purges ainsi la consommation de beaucoup de liquides (bouteilles
d'eau dans lesquelles, on fait macérer certaines écorces
d'arbres) et des « mipotous »18 Par exemple, les feuilles
de patates rouges (Ipomoea batatas) écrasées et
macérées servent à hâter les accouchements. Les
râpures de l'écorce du papayer mâle sont également
utilisées à cet effet. On utilise l'Ageratum conyzoides
(kumba-djuma, burongu) pour calmer les douleurs des femmes enceintes. Enfin, la
décoction des feuilles de Brillantaisia patula (ivhola-leemba)
s'emploie pour faciliter les accouchements ou pour calmer les menstrues
douloureuses et les maux de ventres.
Comment se déroule l'accouchement ?
Chaque fois qu'une jeune femme du village est sur le point de
faire ses premières couches, elle est isolée à quelques
mètres derrière la maison. Autour d'elle se trouvent des femmes
plus expérimentées, des matrones (bebouritsi). Loin du lieu
d'accouchement, les hommes, les autres femmes et les enfants, attendent les
nouvelles de naissance. C'est un moment très délicat, car la
période de l'accouchement est souvent pleine des surprises. Il peut
arriver que les contractions de la femme enceinte durent des heures voire des
jours entiers. Le jour de l'accouchement, si la délivrance
s'avère laborieuse, on consulte aussitôt un devin
guérisseur afin qu'il lève l'obstacle et délivre l'enfant
et sa mère. A la naissance de l'enfant tant attendu, la plus
expérimentée des matrones mâche du petit piment («
lombi ») qu'elle crache ensuite sur le visage du nouveau né. A
cause de la brûlure occasionnée par le piment sur les yeux de
l'enfant, celui pleure de plus belle. Ces pleurs présagent
déjà des difficultés qui attendent le nouveau né et
le courage dont il devra faire preuve chaque jour pour triompher des obstacles
de la vie. Après ce rituel de bienvenue, une messagère est
dépêchée pour porter la bonne nouvelle à ceux qui
attendent non loin de là. Arrivée à proximité de
l'endroit où attendent les autres, elle crie moulangou («
phallus », s'il s'agit d'un
18 Préparation des feuilles de brousses
accompagnées de poisson ou de viande, mélangées à
l'huile de palme et cuit au paquet au feu de bois.
garçon) ou alors diboutou (« vagin »,
s'il s'agit d'une fille). Si dans la majorité des cas, l'accouchement se
déroule normalement, certains enfants viennent au monde mort-né.
Lorsqu'il s'agit d'un mort-né, la messagère délivre le
message suivant : dibada (« enfant mort-né ». Dans ce
cas, il ne reste plus aux hommes qu'à enterrer l'enfant. Celui-ci est
généralement enseveli aux pieds des bananiers derrière la
maison.
Après la phase d'annonciation, les femmes accoucheuses se
doivent de vérifier si la mère n'a pas trop perdu de sang. En cas
d'hémorragie prolongé, les matrones tressent à partir
d'une liane sauvage appelée dufuri, des cordelettes qu'elles
lui attachent aux bras et aux pieds. A l'exemple de garrots, ces cordelettes
freinent l'hémorragie.
Après tous ces soins d'usage, la mère et l'enfant
sont placés pendant deux jours dans la maison de son mari (si elle est
mariée). Sous la surveillance de l'une des matrones l'ayant
assisté lors de son accouchement, la nouvelle accouchée va
observer les premiers soins postnatals. Il s'agit des deux premiers massages
avec de l'eau chaude. Après ces deux premiers massages (avec de l'eau
chaude), moussomfi (la nouvelle accouchée) se rend dans sa
famille maternelle, auprès de sa mère, pour y observer le repos
postnatal. Là-bas, les soins postnatals font se poursuivre avec
notamment des massages quotidiens (avec de l'eau chaude) et des purges à
base de cendre de feu de bois provenant du foyer de la maison, diluée
dans de l'eau et mélangée à du petit piment pillé
(afin de combattre d'éventuelles infections internes). Le repos
postnatal incluait également l'observation de consignes strictes.
Autrefois, aussi longtemps que dureraient les soins postnatals (environ six
mois), la nouvelles accouchée était entièrement recouverte
de poudre rouge de padouk ; pour éviter les courbatures, elle dormaient
sur un lit confectionné en coeurs de bambous, recouvert d'un matelas
végétal composé de « mavevi » et de feuilles
mortes de bananiers (kogondou). Elle était interdite qu'activité
de quelque nature que ce soit. Elle n'avait aucune autre occupation que celle
d'allaiter son enfant. Au bout des deux premières semaines, alors que
l'enfant ne porte pas encore de nom, elle pouvait être autorisée
à sortir avec l'enfant.
I.2. L'attribution du nom
I.2.1. Le donneur du nom
En accord avec Tierou (1977, :160), il existe une grande
ressemblance entre les coutumes en ce qui concerne la dation du nom. En effet,
l'individu porte un nom immuable qui est, en principe celui du père.
Dans la société gisir la dation du nom varie dans ses
modalités du fait qu'il existe des règles d'attribution du nom,
même si les choix sont multiples. Le choix du donneur peut signifier la
relation de l'enfant à nommer avec sa famille proche c'est-à-dire
son père ou sa mère, mais aussi avec d'autres membres de la
famille (soeurs, tantes, oncles, grands-pères etc.), et quelque fois
avec des ami(e)s, en fonction du degré de proximité. Ce choix
peut aussi être en fonction des évènements qui ont
précédé ou entouré la naissance de l'enfant. Selon
les canons de la tradition, seul le père ayant doté sa femme est
autorisé à donner un nom à son enfant. Dans le cas
contraire, le père se doit « d'acheter le nom de l'enfant »
auprès de la famille de la femme. Autrefois, pour « acheter le nom
», il suffisait d'offrir quelques boissons et quelques animaux domestiques
(notamment poules, canards...). Aujourd'hui, en plus des boissons, on offre une
somme d'argent. Pour éviter ce type de compensation, les hommes les plus
avisés régularisent rapidement leur union avec leurs compagnes en
versant la dot. En l'absence de dot ou de toute autre compensation, la famille
se réserve le droit de donner le nom. Dans ce cas de figure, c'est
généralement les grands-parents ou les oncles qui cherchent un
nom au nouveau-né. Cette recherche consiste généralement
à exhumer les noms des défunts à travers le
phénomène des homonymes
(dîn\u-4032É°»Éw. Dans ce qui suit, nous citons
in extenso ce que Kwenzi-Mikala (1990: 114) dit à ce propos :
« Un "homonyme" est une personne de la communauté
dont on a choisi le nom pour l'attribuer au nouveau-né. Une fois le
choix fait, il s'établit des liens spéciaux entre l'enfant et la
personne qui a accepté de donner le nom. Cette espèce de
parrainage entraîne l'utilisation réciproque comme terme d'adresse
du mot dîn?\u-3970Éî qui signifie par ailleurs "nom". Le
véritable but recherché à travers cette institution semble
être de trouver un remplaçant à la personne
sollicitée en assurant la perpétuation de son nom. Le choix peut
porter aussi sur le nom d'un défunt, surtout si celui-ci n'a
laissé aucun descendant. Il est encore plus clair, dans ce cas, qu'il
s'agit d'honorer et d'immortaliser la mémoire du défunt. »
Dans les cas de grossesses difficiles nécessitant
l'intervention d'un tradi-praticien, le nouveau-né porte
généralement le nom du nganga. Ici, il s'agit pour les parents de
témoigner leur reconnaissance guérisseur.
I.2.2. Le moment de l'attribution du nom
Le moment de l'attribution du nom de l'enfant est crucial dans
l'intégration de celui-ci non seulement à son groupe social, mais
aussi à la société humaine. A l'instar des autres groupes
ethnolinguistiques du Gabon, le nouveau-né, dans la
société gisir, ne porte pas de nom avant la naissance. Même
si certains noms sont donnés à l'avance, il s'agit
généralement de noms spécifiques qui sont
révélés au père ou la mère de l'enfant par
un génie ou un esprit, au cours de rêves inspirés. Il
s'agit alors d'une prescription incontournable. Quand la prescription
précède la naissance de l'enfant, le nom de ce dernier est tenu
dans le plus grand secret, car on a généralement des
réticences à nommer trop tôt un nouveau-né parce
qu'on ignore s'il est venu pour rester ou s'il doit repartir. Le nom
véritable de l'enfant une fois divulguée pourrait attirer sur lui
le regard des sorciers. Jespers P. (1987, : 57) cite à ce propos un
interdit en usage chez les Soninké du nord du Sénégal et
du Mali: « aujourd'hui encore, dans les ville du Sénégal, on
apprend aux enfants à ne pas appeler quelqu'un par son nom en pleine
nuit, ce qui le rendrait vulnérable ». Dans la
société gabonaise en général et chez les Bisir en
particulier, il est interdit de répondre lorsqu'on vous appelle dans le
sommeil. Dans le processus de dation, la discrétion est donc de mise car
la divulgation du nom de l'enfant avant sa naissance fragilise celui-ci. En
règle générale, le nom est donné dans la
période couvrant les deux semaines voire trois semaines qui suivent la
naissance. Pour le cas des jumeaux, il convient de mentionner qu'ils ont des
noms préétablis. Les jumeaux révèlent
généralement en songe (avant la naissance ou après) les
noms qu'ils doivent porter. Il arrive que des jumeaux meurent pour n'avoir pas
reçu le nom qui leurs convenait. Le donneur peut parfois être la
personne qui est arrivée dans la maison au moment de la naissance.
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