Conclusion :
L'Etat doit-il intervenir dans l'activité
économique, ou faisant une confiance accrue aux mécanismes du
marché qui, en théorie de concurrence pure et parfaite,
censés réaliser l'allocation optimale des ressources ?
L'intervention de l'Etat permet d'améliorer le bien être social,
ou cause-elle des distorsions au niveau du marché ?
Telles des questions qui ont opposé des
économistes acharnés sur le rôle de l'Etat dans
l'économie. Si la concurrence s'est avérée en
théorie mais également en pratique comme la condition
privilégiée pour innover, se développer, utiliser de
façon optimale les capitaux et satisfaire les besoins de toute la
collectivité, néanmoins avec des marchés en continuelle
mutation, des environnements turbulents et des économies
dépendantes, il serait périlleux de laisser libre court aux
mécanismes du marché et d'accorder une liberté totale aux
acteurs économiques. A Smith, économiste libéral
acharné, avait déjà prédis l'incapacité du
marché à fournir certains biens (biens collectifs), chose qui
s'est concrétisée en 1929 lorsque Keynes a plaidé en
faveur d'une intervention de l'Etat pour redresser la situation à cette
époque.
Dorénavant l'Etat intervient dans la vie
économique par le biais des biens collectifs, en résolvant des
situations de monopole et d'externalités, en accordant des subventions
ou en contrecarrant des pratiques anticoncurrentielles par le moyen du droit de
la concurrence. Cette discipline largement imprégnée du droit
économique, réglemente la concurrence et crée les bases et
fondements de sa pérennité et sa suprématie tout en
limitant les formes d'interventionnisme entre autres, les aides publiques.
Etant des transferts souvent financiers que l'Etat accorde aux consommateurs ou
aux producteurs, les subventions demeurent, dans certaines situations,
inévitables voir même primordiales pour améliorer le bien
être collectif.
Ce « mal nécessaire » vu a travers
le droit de la concurrence, et pour qu'il aboutisse à plus d'avantages
que d'inconvénients, a fait l'objet d'un encadrement de la part de
ladite discipline juridico économique. Dans ce sens si la subvention est
instaurée pour venir à bout d'une situation conjoncturelle
difficile, s'elle vérifie ses conditions d'efficacité, de
ciblage, d'information du public et s'appliquant pendant une durée
limité, elle aboutira, le cas échéant, à une
amélioration du bien être social, et par conséquent
bénéficiera d'un acquiescement du droit de la concurrence.
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