6-2-1-Le muscle
L'explication des phénomènes de fonctionnement
particulier du muscle a été mentionnée dans le chapitre 4
(« le muscle et le fonctionnement musculaire»)
6-2-2-Le tendon
Komi (2003) montre que le comportement des muscles n'est pas
identique. Iscikawa et coll (2004) notent qu'il y a une différence de
fonctionnement entre le quadriceps et le triceps lors des exercices de
détente d'où il n'est pas possible de donner une règle
générale de fonctionnement pliométrique pour tous les
muscles. Les particularités des articulations doivent être prises
en compte. En comparant les modalités de saut de contre mouvement Jump
(CMJ) et le Drop Jump (DJ), Komi (2003) que la sollicitation du tendon rotulien
et du tendon d'Achille sont différentes. Lors du CMJ les tensions
observées au niveau du genou sont supérieures à celles du
tendon d'Achille.
63Lereflexed'étirement
Schmidtbleicher (1985) a démontré que
l'efficacité de la contraction musculaire s'influence par le reflexe
d'étirement en comparant 2 stratégies des 2 athlètes au
cours de la réalisation d'un saut en contrebas
Figure 8: Participation du reflexe myotatique (RM) de 1,10m
(Figure 8). d'après Schmidtbleicher (1985).
Toutes ces données permettent à
l'entraîneur de concevoir, planifier et programmer convenablement son
entraiment en fonction des conditions d'efficacité de la pratique
sportive par rapport à la santé et à la performance. Ces
conditions sont très importantes. Nous pensons qu'il est
nécessaire de les rappeler dans le cadre de ce travail de recherche
concernant des jeunes Taekwondoïstes : Pratique sportive et dépense
énergétique; Pratique sportive et alimentation; Pratique sportive
et habitat; Pratique sportive et infrastructure sportive; Pratique sportive et
équipement sportif; Pratique sportive et cadre sportif; Pratique
sportive et cadre médical; Pratique sportive et environnement.
METHHODOLOGGIEDELAREECHERCHEE
32
1Population
52 jeunes Taekwondoïstes âgés de 09 à
15ans ont participé à cette étude .Ils ont
constitué deux groupes, l'un expérimental (I) de 22
athlètes et l'autre témoin (J) de 30 athlètes. Les parents
des enfants ont été pleinement informés du
déroulement des épreuves et ont signé une fiche de
consentement avant le début de l'expérimentation. Une visite
médicale a été effectuée avant le début des
épreuves. Les sujets font partie d'un club de Taekwondo : Le club
Sport-Santé sis à Denden, gouvernorat de Manouba. Ils sont tous
d'un niveau régional ou national. Cette tranche d'âge
représente le plus grand nombre de licenciés enregistrés
auprès de la Fédération Tunisienne de Taekwondo
(statistique 2005/2006 : 43% de licenciés en Tunisie). Les sujets
s'entrainent en moyenne entre 4 à 6 heures par semaine à raison
de trois séances d'entrainement. Ils ont eu entre une et deux
années d'entraînement pendant lesquelles l'apprentissage des
techniques de base a été convenablement assuré. Les
caractéristiques morphologiques de chaque groupe des sujets sont
présentées dans le tableau1:
Tableau 1: Caractéristiques de la population
Age (année)
|
Taille debout (m)
|
Taille assise (m)
|
Masse (kg)
|
IMC (Kg.m-2)
|
Groupe expérimental
|
12#177; 3ans
|
1,56 #177; 0,31
|
0,78#177; 0,13
|
43,2 #177; 21
|
16,4#177; 2,17
|
Groupe témoin
|
12#177; 3ans
|
1,48 #177; 0,12
|
0,73#177; 0,12
|
44,65#177; 20,5
|
18,21#177;5,27
|
IMC : Indice de masse corporelle
2MatérielsetMéthodes
2-1-Les mesures anthropométriques
2-1-1-La taille
Les tailles, debout ainsi que assise, ont été
mesurées à l'aide d'une toise non déformable et
graduée (graduation 1mm) ; les sujets ont été une fois
dans la position debout pieds nus, une fois assis dos au mur perpendiculaire au
sol.
2-1-2-La masse corporel lle (poids)
La mesure de la masse c corporelle a été
réalisée avec une bala ance électronique (précision
: 100 gr) ; les ssujets étaient vêtus légèrement
(tenuess de Taekwondo « DOBOK »).
2-1-3-L'indice de masse corporelle (IMC)
L'indice de masse corpo orelle : IMC est une grandeur qui
perrmmet d'estimer lacorpulence d'une personne e.Cet indice se calcule en fo
onction de la taille et de la masse d'apr rès l'organisationmondiale de
la santé (O.M M.S).
IMC (Kg.m-2)
L'IMC de la population a a été situé
entre les bornes supérieures et inferieures de la pondération
normative suivant la courbe de corpulence de Ro olland-Cachera et call. (1991)
(Figure 9).
Figu ure 9: La corpulence du groupe expérimental
2-2-Contrôle de la charrge d'entrainement
2-2-1-Fréquence cardiaq que
La fréquence cardiaque ( (FC) a été
enregistrée en continu pen ndant les séances d'entrainement de
type inntermittent ainsi que la durée des tes sts, à l'aide d'un
cardio-fréquence-mètre d de type Polar Team (Polar Electro Oy y,
Kempele). Ce système comporte un cappteur émetteur, placé
autour du thoraax, fixé par une ceinture élastique. L'enre
egistrement des valeurs de FC s'achèv ve 1min après la fin de la
séance ou du t test. Toutes les valeurs sont moyennéées
sur 5s. Les données ont été ensuite
transférées sur un ordinateur PC et analysées au moyen du
logiciel spécifique : Polar Précision Performances (PPP 3.2).
2-2-2-La fréquence cardiaque maximale
théorique
La fréquence cardiaque maximale théorique (FC
max thé) est estimée selon la formule proposée par Tanaka
et coll. (2001) :
FC max thé = 208 - (0,7 x âge)
2-2-3-RPE scale (scale of Rating of Perceived Exertion)
Le travail de contrôle de l'impulsion d'entrainement est
basé sur les travaux de
C. Foster (1998) sur la quantification des charges
d'entraînement à partir de la perception de l'effort perçu
par le sportif. C'est une amélioration de la méthode de Calvert
et al. (1976). Borg et coll. (1981); Borg (1982) ont conçu une
échelle (CR10) en corrélant la difficulté de l'exercice
perçu avec l'augmentation de la lacatémie et du pH.
L'échelle CR-10 (Catégory Ratio scale 10 points) de Borg (1982) a
été modifiée par Foster et al. (2001) afin d'être
utilisée dans la quantification de la charge de travail. Cette
échelle est constituée de 11 échelons dont «
zéro » correspond à une séance de repos.
Le calcul de la charge d d'entraînement correspondait au
prod duit de la durée de la séance par l'in ndice de
difficulté de l'exercice.
charge d'entraineme ent (CE) (au)= RPE x durée
séance (mi in) (au) : Unité
Arbitraire L'auteur a également proposé le calcul
d'un index de e variabilité de l'entraînement bien corré
élé avec la charge de travail, permettannt de déterminer
des périodes de surentraîn nement. L'index de variabilité
de l'entraînement a été appelé ««
monotonie de l'entraînement ». Il est dé éfini chaque
semaine comme le rappor rt entre la charge d'entraînement moyenne dd'une
journée sur la déviation standard d :
Monotonie = Char rge moyenne
journalière/Déviation stan ndard (au)
Le produit de la charge d'entraînement totale de la
semaine avec l'index de monotonie de la semainne a été
défini comme l'index de « stress dû à
l'entraînement » de la sem maine.
Stress = Charge d'e entraînement totale de la
semaine/Mono otonie (au)
Toutes ces valeurs sont r retranscrites dans des tableaux sur un
ne semaine. Pour une charge d'entraînemen nt donnée par semaine,
plus la monoto onie augmente et plus le stress augmen nte. Inversement, pour
une mon notonie donnée, l'augmentation de la cha arge de travail
augmente le stress. Il convient par conséquent de bien contrrôler
les différents indices afin de ne pas conduire l'athlète dans un
état de surentraînement. Foster (1998) a en e effet montré
que les problèmes de santé d du sportif (maladie, blessure,
fatigue) survenaient très souvent lorsque les indi ices de monotonie et
de contrainte atteignaient des valeurs anormales
3Protocole
Un programme d'entraine ement de travail intermittent
était mis e en place étalonné sur 12 semaines et
planifiéé comme suite : 1 3 semaines d'intermittent
110"/20" (ratio 1:2); 0,5 6 semaines d'intermittent 330"/30" (ratio
1:1) ;
0
3 semaines intermittent 15 5"/30"((ratio 1:2) ; Figure 12:
Agencementt des créneaux intermittent
HaddadMonoem
La fréquence de ces types d'entraînement est de 2
séances/semaine.Les séances intermittentes ont été
organisées suivant la philosophie de Cometti:Intermittent Force,
Intermittent Vitesse et intermittent Mixte.
3-1-Choix des créneaux Intermittent
Le choix de type d'intermittent ont été suivant la
participation des filièresénergétiques:Le10''/20'':permet
de faire un travail neuromusculaire, il a un caractèreanaérobie
en puissance lactique tout en maintenant la puissance aérobie.
F C / b p m
|
|
|
|
|
|
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F C / b p m
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2 2 0
|
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|
|
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2 2 0
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2 0 0
|
|
|
|
|
|
|
2 0 0
|
1 8 0
|
|
|
|
|
|
|
1 8 0
|
1 6 0
|
|
|
|
|
|
|
1 6 0
|
1 4 0
|
|
|
|
|
|
|
1 4 0
|
1 2 0
|
|
|
|
|
|
|
1 2 0
|
1 0 0
|
|
|
|
|
|
|
1 0 0
|
8 0
|
|
|
|
|
|
|
8 0
|
6 0
|
|
|
|
|
|
|
6 0
|
4 0
|
|
|
|
|
|
|
4 0
|
2 0
|
|
|
|
|
|
|
2 0 123456
|
0 0 : 0 0 :0 0
|
0 :1 0 :0 0
|
0 : 2 0 :0 0
|
0 :3 0 :0 0
|
0 : 4 0 :0 0
|
0 :5 0 :0 0
|
1 :0 0 :0 0
|
T e m p s
|
V a l e u rs d e c u rs e u r:
|
|
|
|
|
|
|
|
T e m p s : 0 : 3 7 :5 0
|
|
|
|
|
|
|
|
F C : 1 8 5 b p m
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 13: Exemple de séance intermittent vitesse
10''/20''de 4 séries
Le30''/30'':est un travail neuromusculaire avec une grande
sollicitation des réserves énergétiques. En 30" l'O2 est
sollicité à 40% pour ceux qui ont des aptitudes aérobies
et seulement 29% à 35% chez les sujet ayant des aptitudes
anaérobies .C'est un protocole de travail à caractère
glycolytique en capacité mais qui va contribuer principalement au
développement de la puissance aérobie (Billat et all., 2001).
F C / b p m
|
|
|
|
|
|
F C / b p m
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2 2 0
|
|
|
|
|
|
2 2 0
|
2 0 0
|
|
|
|
|
|
2 0 0
|
1 8 0
|
|
|
|
|
|
1 8 0
|
1 6 0
|
|
|
|
|
|
1 6 0
|
1 4 0
|
|
|
|
|
|
1 4 0
|
1 2 0
|
|
|
|
|
|
1 2 0
|
1 0 0
|
|
|
|
|
|
1 0 0
|
8 0
|
|
|
|
|
|
8 0
|
6 0
|
|
|
|
|
|
6 0
|
4 0
|
|
|
|
|
|
4 0
|
2 0
|
1
|
|
|
|
|
2 0
|
|
|
|
1 6 1 b p m
|
|
|
|
0 0 :0 0 :0 0
|
0 :1 0 :0 0
|
0 : 2 0 :0 0
|
0 : 3 0 :0 0
|
0 :4 0 :0 0
|
0 :5 0 :0 0
|
T e m p s
|
V a l e u rs d e c u rs e u r:
|
|
|
|
|
|
|
T e m p s : 0 : 5 8 :1 0
|
|
|
|
|
|
|
F C: 1 4 8 b p m
|
|
|
|
|
|
|
Figure 14: Exemple de séance intermittent mixte
30''/30'' de 3 séries
37
Le15''/30'':Est un créneeau qui favorise le
développement d'unn travail neuromusculaire modéré. Il a
un caractère anaérobie en capacité é lactique tout
en développant la puissance aaérobie.
F C / b p m
|
|
|
|
|
|
F C / b p m
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2 2 0
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2 2 0
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2 0 0
|
|
|
|
|
|
2 0 0
|
1 8 0
|
|
|
|
|
|
1 8 0
|
1 6 0
|
|
|
|
|
|
1 6 0
|
1 4 0
|
|
|
|
|
|
1 4 0
|
1 2 0
|
|
|
|
|
|
1 2 0
|
1 0 0
|
|
|
|
|
|
1 0 0
|
8 0
|
|
|
|
|
|
8 0
|
6 0
|
|
|
|
|
|
6 0
|
4 0
|
|
|
|
|
|
4 0
|
2 0
|
|
|
|
|
|
2 0 1
|
|
|
|
1 5 9 b p m
|
|
|
|
0 0 :0 0 :0 0
|
0 : 1 0 :0 0
|
0 : 2 0 :0 0
|
0 : 3 0 :0 0
|
0 :4 0 :0 0
|
0 :5 0 :0 0
|
T e m p s
|
V a l e u rs d e c u rs e u r:
|
|
|
|
|
|
|
T e m p s : 0 : 0 0 :0 0
|
|
|
|
|
|
|
F C: 1 0 1 b p m
|
|
|
|
|
|
|
Pers onne nn
Da te
0 7 /0 3 /2 0 0 8
FC moyenne
159 bpm
Ex ercice 08030701
He u re
1 9 :0 5 :3 0
FC max
207 bpm
Sp o rt Course à pied
Du ré e
0 :5 3 :4 6 .6
No te
Sélec tion
0:00:00 -5
0:53:4 5 (0:53:45.0)
Figure 15: Exem mple de séance intermittent force 15''/
30'' de 2 séri ies
La charge d'entrainementt accroit progressivement au cours de
e chaque créneau intermittent. Une semai ine d'affûtage est
assurée après chhaque cycle de 3semaines pour réduire les
effets physiologiques et psycholoogiques négatifs acculés lors du
mode inttermittent qui précède l'affûtage et p permettre
ainsi à l'enfant de récupérer. Cette réduction de
la charge d'entr rainement est la résultante d'une diminutio on de la
fréquence d'entraînement (30% % à 50%) et une baisse de la
durée des séa ances (50% à 90%) mais l'intensité de
e l'exercice reste la même afin de mai intenir les adaptations positives
oc ccasionnées par l'entraînement. (Mujika 20
003).
1600
1400
|
1200 charge d entrainement (AU)
|
1000
|
800
|
600
|
400
|
200
|
charge
|
0
|
programmée
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
charge observée
|
|
|
|
|
|
|
semaines
|
|
|
|
|
|
|
Figure 16: Evolu ution de la charge d'entrainement de notre
populati ion
HaddadMonoem
38
Une évaluation a été programmée
à la fin de chaque créneau. Une évaluation après 3
semaines d'intermittent 10''/20''. Une évaluation après 6 semaine
d'intermittent 30''/30'' séparée par une semaine
d'affûtage. Une évaluation après 3 semaines d'intermittent
15''/30''. Ils ont toujours observé un repos total 48heures avant chaque
évaluation. Avant le test les sujets s'échauffent pendant 20
minutes suivant un protocole standardisé. Les tests commencent 3 minutes
après l'échauffement. Au cours des tests, les sujets sont
vigoureusement encouragés. Les sujets aussi bien expérimentaux
que témoins ont été familiarisés avec les tests
avant la première évaluation. La surveillance et l'assistance
médicale ont été prodiguées tout le long de
l'expérimentation. Selon Billat et Mono (2001), il faut au moins 3
semaines pour une amélioration significative. Entre deux séances,
il faut au moins 48h nécessaires pour les enfants puisque le travail
Intermittent sollicite énormément le taux de glycogène.
Cette dette glycogénique ne peut être
récupérée avant 48h. Le régime alimentaire n'a pas
été surveillé .Il pouvait pourtant faire diminuer la
période de récupération entre deux séances
d'entrainement. Nous avons par contre imposé une collation hydrique
à base de glucide et de lait après chaque séance
d'entraînement.
|