3-2-Conceptions des séances
Les séances intermittentes ont été
organisées suivant la philosophie de Cometti:Intermittent Force
;Intermittent Vitesse ;Intermittent Mixte.
3-2-1-Intermittent Force
Un travail musculaire qualitatif est mis au début pour
terminer par une course à VMA pour insister sur le travail
aérobie.
3-2-2-Intermittent Vitesse
Cette formule est intéressante pour travailler la fin
d'une partie de Taekwondo pour être explosif sur de la fatigue.
3-2-3-Intermittent Mixte
L'avantage de cette forme de travail réside dans
l'alternance de séquences « course » qui insistent sur les
facteurs aérobies et « économisent » la
périphérie, et des séquences « musculation » qui
fatiguent localement les muscles et sollicitent les facteurs nerveux de la
force.
La pratique de la pliométrie a comporté de
nombreux exercices d'une très grande variété logique afin
de préserver la santé des athlètes. 3 types de
séances ont été conçus :
3-2-3-1-Les séances de Bondissements Horizontaux
Les foulées bondissantes \u8594·les cordes
\u8594·les cerceaux.
3-2-3-2-Les séances de Bondissement Verticaux
Plots \u8594·les haies hautes \u8594·les bancs
\u8594·les plinths (horizontaux et verticaux)
3-2-3-3-Les séances mixtes
A ce niveau, les bondissements verticaux ont été
placés en fin de séance car ils sont très exigeants sur le
plan musculaire.
3-3-Planification des exercices de pliométrie
Au cours de l'entrainement, diverses situations ont
été mises en place à base de pliométrie pour faire
progresser l'athlète. Des situations comme les bondissements et les
sauts contrebas ont été privilégiés. Pour
éviter l'apparition de toute barrière, une variété
dans le type de travail a été introduite. Les 3principes de
l'entrainement pliométrique définies par Alain Piron faisant
furent respectés .Ils vont varier :
-Le placement ;
-Le déplacement ;
-Le caractère des tensions musculaires.
3-3-1-Les variations sur le placement
Lors de l'entraine ement, le Taekwondoïste adopter une
flexion par rticulière de l'articulation genou, il va donc cherch her un
«placement » précis au niveau de cette articulattion. Varier
sur
placement va donc consis ster à travailler avec des
flexions différentes du genou autour de la situation spé
écifique (flexion nécessaire lors du Taekwo ondo).
3-3-2-Les variations sur le déplacement
La flexion de l'articculation est donc la première
variable,, mais il pourrait également sans modifier la flexion faire
varier le déplacement des leviers aautrement dit dans le cas des jambes
l'angle balayé par la jambe par le sol.
Lors du Taekwond do, l'athlète balaye un Figure
22: Les var riations de déplacement angle donné selon son statut
(attaque, contre attaque, distance entre les s adversaires). Des situations ont
été prooposées avec un angle plus ou moins impo ortant en
agissant, en particulier, sur la vitesse.
3-3-3-Les variations de ttension musculaire
Elle peut se faire de deux manières :
-Soit en restant dans la con ntraction pliométrique :
augmenter ou ddiminuer alors la tension en proposant des s hauteurs de chute
variables dans le es sauts en contrebas ;
-Soit en sortant de la coontraction pliométrique pour expl
lorer une
tension excentrique, isométrique, muscu
ulaireconcentrique.
3-4-La récupération entre les
répétitions
La récupération entre les répétitions
a été passive puisqu'il était démontré que
le Tlim était plus long lorsque les exercices intermittents
étaient entrecoupés de récupération passive
qu'active. Par conséquent, lors de courses intermittentes brèves
entrecoupées de courtes périodes de récupération,
la récupération passive permet de maintenir l'exercice plus
longuement que lorsque la récupération est active (Dupont, 2005).
3-5-La récupération entre les séries
La récupération entre les séries est de 7 à
10minutes. C'est une durée relativement longue pour permettre à
l'effort qui suit d'être qualitatif. Afin d'éviter une chute
importante de la fréquence cardiaque, des qualités physiques
complémentaires importantes ont été
exécutées : gainage du bassin, renforcement de la ceinture
abdominale, équilibre, proprioception, étirement musculaire
(Billat et coll., 2001) : 3-5-1-Gainage A tous les âges,
mais encore plus chez les enfants, il est primordial d'insister sur le travail
du renforcement de la sangle abdominale par des exercices de gainages. Ce genre
de travail tient une place très importante dans les programmes de
musculation chez les jeunes joueurs. 3-5-2-Proprioception Le
travail pliométrique sollicite énormément et de
façon intense les membres inférieures notamment l'articulation du
genou et de la cheville. Un entrainement de proprioception, régulier et
répétitif, a été réalisé au cours de
la récupération entre les séries afin de protéger
ces articulations. Le travail proprioceptif permet aussi de se relaxer et de se
détendre musculairement et il est très efficace après un
entrainent intense comme le cas de cette expérience puisqu'il favorise
la baisse de vigilance.
4Testsdeterrain
4-1-Test de vitesse maximal aérobie (VMA) : Test
navette de Luc Léger
Il s'agit d'un test progressif de course afin de
déterminer la VMA et par extrapolation la VO2Max. Le sujet doit
effectuer des allée/retour entre deux lignes identifiées et
espacées de 20 mètres dans un gymnase. Le sportif s'arrête
quand il n'est plus capable de suivre le rythme imposé et ne peut pas
rejoindre le plot ou la ligne dans les temps au passage du bip ou du signal.
L'épreuve est arrêtée lorsque ce décalage est
égal ou supérieur à deux mètres. Le sujet doit
alors retenir le palier annoncé au moyen du bip ou de la bande sonore.
C'est ce résultat là de dernier palier obtenu qui compte pour le
calcul de la VMA. Le test débute à 8km/h. il n'est pas
précéder d'un échauffement (Léger et Coll., 1985).
4-2-Test vitesse coordination 5x10m
L'objectif de ce test d'évaluer les capacités de
coordination sur un exercice de vitesse. Le principe est d'aller le plus vite
possible sur 5 x 10m. A chaque changement de sens, au moins un pied doit passer
la ligne au sol. Le résultat indique le temps mis pour réaliser
les 5 x 10m.
4-3-Tests de détente
Bosco (1982) a repris les épreuves d'Asmussen en les
complétant. Ces 6 tests de base sont conçus pour prendre en
compte l'ensemble des paramètres de détente :
Le Squat Jump (SJ): tente de
mesurer la détente "sèche", non pliométrique, sans
étirement et l'aptitude à développer beaucoup de force en
un temps très court (explosivité): le sujet commence donc le test
en position fléchie à 90° (articulation du genou) pour
effectuer une "poussée" maximale vers le haut. Les mains sont sur les
hanches pour éviter une participation des bras. Ce saut mesure la
qualité de démarrage en partant arrêté.
Le Contremouvement Jump (CMJ):
le joueur est libre de plier ses jambes et de réagir
en poussant. Pendant longtemps il était connu que ce saut mesure un
aspect de la qualité d'élasticité musculaire du joueur.
Aujourd'hui il était constaté que ce test permet de mesurer la
capacité à développer de la force dans un temps plus long
que pour le squat Jump. La phase d'amortissement permet d'avoir plus de temps
pour développer la force. L'élasticité n'intervenir donc
plus dans l'explication de ce test.
Le Contremouvement Jump main libre (CMJ BL) :
C'est le même saut que le précédent mais
en s'aidant des bras. La participation des bras augmente encore la durée
de l'impulsion. Ce test mesure principalement la puissance des cuisses.
Figure 27: CMJ BL
Le drop Jump(DJ) : Il s'agit
d'un saut effectué après une chute. L'impulsion est donc
précédée d'une mise en tension importante qui provoque
l'allongement des tendons et une sollicitation musculaire différente. En
général on fait le test à 20 cm, 40 cm, 60 et 80 cm de
chute pour déterminer quelle est la bonne hauteur de travail pour chaque
sujet.
La réactivité :
le sujet saute 6 fois sur le tapis en pliant très peu les
genoux, avec l'aide des bras. Le résultat en cm exprime la moyenne de
hauteur des 6 sauts. Cette épreuve mesure principalement la puissance
des mollets.
Le 15sauts (mains sur les
hanches et flexion des genoux à 90°). Il mesure la
possibilité du joueur à enchaîner plusieurs sauts en
gardant une bonne qualité de détente (résistance aux
sauts). Le résultat en cm exprime la moyenne de hauteur des 15 sauts.
Cette qualité est importante en fin de match. C'est un test de
résistance à la fatigue dans l'exécution de sauts
enchaînés.
Figure 31: Les 6 tests de détente selon Bosco 1982
5-La mise en relation des Tests
Les protocoles précédents permettent quand ils
sont effectués régulièrement de suivre l'évolution
des athlètes, mais ils peuvent être mis en relation à un
moment donnée pour mieux comprendre la détente d'un sujet.
5-1-La comparaison SUAT-JUMP et CMJ
C'était au départ l'idée de Bosco de
quantifier les qualités « élastiques » des joueurs, il
parlait d'indice d'élasticité. Il prenait en compte la
différence CMJ-SJ. Une bonne utilisation de l'énergie
élastique correspondait à 8-10cm. Aujourd'hui d'après les
données scientifiques évoquées au chapitre des
données physiologiques, cette différence n'est pas
révélatrice de l'élasticité musculaire car le CMJ
ne présente pas les conditions qui permettent son utilisation comme il
est mentionné dans le protocole de CMJ. Cette différance est
appelé ainsi « Indice de Puissance ». Les athlètes avec
une grande différence sont capables d'une grande puissance de jambes sur
un temps plus long. Inversement, des joueurs qui ont un bon squat-Jump et une
différence faible sont considérés comme « explosifs
» car aptes à développer beaucoup de force dans un peu du
temps.
5-2-La comparaison CMJ BL et Réactivité
Les deux tests rendent compte des qualités de
poussée, de démarrage (CMJ BL) et de rebond pour la conservation
de la vitesse (Réactivité). Cet indice est appelé «
Indice de Vittori ». Il présente la différence entre la
hauteur du CMJ BL et la moyenne de la hauteur de 6 sauts
(Réactivité).
5-3-La comparaison CMJ BL et CMJ
C'est la différence entre les hauteurs du CMJ BL et
CMJ. Il révèle l'importance du travail des bras d'où la
nomination « Indice d'Utilisation des Bras ».
5-4-La comparaison DJ et CMJ BL
Il présente la différence entre le DJ et le CMJ
BL. Il s'agit de la capacité à utiliser un
pré-étirement musculaire dans un saut vertical ou dans un
pré-appel. Le DJ ajoute une composante « Vitesse d'Etirement »
au CMJ.
5-5-Comparaison CMJ et test de 15 SAUTS
Ces deux constats permettent de relever « l'Indice
d'Endurance de Force Explosive » (IEF). Il s'agit de diviser la hauteur
moyenne sur les 15 SAUTS par la hauteur en CMJ multipliées par 100%
comme il a comparé Bosco en 1992.
(Hauteur moyenne sur 15 sauts / Hauteur en CMJ) x 100 =
IEF
Tableau 2: Niveau d'IEF, d'après Bosco 1992
Sports Individuels
|
Niveau
|
Sports Collectifs
|
80
|
FAIBLE
|
70
|
90
|
MEDIOCRE
|
80
|
100
|
BON
|
90
|
6Matérieldemensuration
1-Opto Jump Le dispositif Optojump (Microgate
SRL, Italie) est un système de mesure optique constitué d'au
minimum une paire de lattes, l'une contenant le système émetteur
(Tx), l'autre le récepteur (Rx). Les lattes peuvent être
assemblées en série de manière à augmenter la
surface dans laquelle les mesures sont réalisées et ainsi
diversifier les protocoles expérimentaux. Ce système permet de
mesurer les temps de contact (tc) et de vol (tv) avec une précision au
1/1000 s. Par une formule physique utilisant le temps de vol, le système
calcule la hauteur de saut. (Lehance C et all., 2005)
(h) : h (cm)= g (tv)2/8
g représente la gravitation La puissance
spécifique (P) analysée dans les épreuves de rebonds
continus et calculée par le logiciel du système est obtenue par
la formule suivante :
P (watt) = g2.Rtv (Rtv + Rtc) /
4.Nsauts
Rtc où N sauts correspond au nombre de sauts
réalisés.
Pour nos différents tests, nous n'avons utilisé
qu'une paire de latte de 1 m avec 1 m 30 de largeur déposée sur
un tapis de Taekwondo.
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