32Lavitesse
C'est la qualité physique qui permet d'exécuter
un mouvement très rapidement ou de répéter un grand nombre
de mouvements dans un temps donné.
La vitesse fait appel au processus anaérobie alactique.
Cela concerne donc les efforts courts, de forte intensité, qui ne font
pas appel à l'oxygène qui se trouve dans les poumons, mais
à celui qui réside dans le sang et les muscles afin de produire
l'énergie suffisante pour alimenter en énergie les muscles
sollicités.
De plus, la vitesse est une qualité neuromusculaire.
Ainsi donc, on entend par vitesse, le temps mis entre l'ordre venu du cerveau
et la réaction des fibres musculaires pour se contracter.
Depuis Zatsiorski (1966), 3 facteurs constituent la vitesse :
La vitesse de réaction (temps mis pour réagir
à un signal, à un stimulus) ;
La vitesse gestuelle ;
La fréquence gestuelle (réponse motrice
exécutée avec plus ou moins de rapidité).
3-2-1-Vitesse de réaction
Elle se caractérise par la capacité d'un
athlète à percevoir, analyser et traiter dans le temps le plus
bref le signal déclenchant une action. Dans le Taekwondo, la distance
entre deux adversaires (signal) peut conduire au déclenchement d'une
action (Dolyo chagui par exemple).
3-2-2-Vitesse d'exécution
Cette notion représente la rapidité avec
laquelle l'athlète exécute un mouvement (vitesse
d'exécution d'un coup de pied direct, d'une combinaison des techniques.
A ne pas confondre avec la fréquence gestuelle.
3-2-3-Vitesse de fréquence gestuelle
Elle définit la faculté de reproduire un
même geste le plus grand nombre de fois au cours d'un temps donné.
3-2-4-Amélioration
L'entrainement de la vitesse constitue la première
étape de l'entrainement de l'explosivité selon la philosophie de
Cometti. Il distingue 4 niveaux de travail pour la vitesse :
Travail de vitesse simple ;
Travail de démarrage sur 10m ;
Travail à partir des « skippings » ;
Travail sur la fréquence.
33L'endurance
C'est la faculté de réaliser des actions motrices
pendant une durée maximale ou de soutenir le plus longtemps un effort
d'intensité inchangée ou produire un effort d'intensité
supérieure pendant une durée identique (endurance de vitesse).
Pour Weineck (1990), c'est la capacité de résister à la
fatigue. Pour Zatsiorski (1966), c'est la faculté d'effectuer, pendant
une durée prolongée, une activité d'intensité
donnée sans baisse d'efficacité. Pradet (1996) distingue 3 types
d'efforts en fonction des masses musculaires qu'ils sollicitent :
-Les efforts globaux : activités sollicitant plus des 2/3
des masses musculaires.
-Les efforts régionaux : moins des 2/3.
-Les efforts locaux si le pourcentage est inférieur
à un tiers. Pour lui cette connaissance est importante pour le
développement de l'endurance, par exemple le premier type global
développera une endurance générale et transférable
aux autres pratiques, alors que le type local est spécifique à
une discipline, il n'interviendra que dans la préparation
orientée ou spécifique pré-compétitive. Être
endurant c'est aussi la faculté de résister à la fatigue.
Ces deux notions sont intimement liées et mettent en évidence
aussi bien le système nerveux que l'organe effecteur du mouvement : le
muscle.
Le muscle représente l'élément central de
la structure constituée par le corps humain .Sa composition et son
fonctionnement sont à connaitre et à maitriser pour pouvoir
l'utiliser à bon escient dans le cadre de l'entraînement sportif
surtout chez les jeunes.
41Lesdifférentstypesdefibresmusculaires
Costill (1980) distinguent deux grands types de fibres. Les
fibres I appelées également fibres lentes (slow twitch -ST) ou
fibres rouges et les fibres II nommées aussi fibres rapides (fast
twitch) ou fibres blanches. Comme leur nom l'indique, les fibres I sont
à contraction lente. Elles sont en revanche peu fatigables. De faible
diamètre, elles bénéficient d'une bonne irrigation
sanguine ce qui explique leur autre nom de fibres rouges. Comprenant de
nombreuses mitochondries, elles privilégient la filière
aérobie. Les fibres II sont à contraction rapide. Elles se
"fatiguent" rapidement. De gros diamètre, elles sont peu
irriguées mais disposent d'importantes réserves de
glycogène. Elles privilégient la filière anaérobie.
Une fibre rapide est plus apte à libérer le calcium dans le
muscle donc à se contracter rapidement.
42LefonctionnementMusculaire
4-2-1* Données
scientifiques
Deux phénomènes peuvent expliquer un
fonctionnement particulier au niveau du muscle :
Les ponts d'actine-myosine ;La titine.
4-2-1-1* Le nombre de ponts
La quantité de ponts est susceptible d'augmenter la
force. Linar et coll.(2000) constatent une augmentation du nombre de ponts lors
d'une action excentrique. Au cours de l'allongement (action excentrique), le
nombre de ponts est 1,8 fois supérieur à celui de la contraction
isométrique. Friden et Lieber(2001) envisagent cette observation comme
une explication possible de la force supérieure produite en excentrique.
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