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Etude de l'Impact socio-économique des microcrédits octroyés aux PVVIH et OEV de la ville de Bukavu dans le cadre du projet AMITIE CRS-USAID

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par Bernadette FURAHA BALANGALIZA
Université du CEPROMAD Extension de Bukavu - Diplôme de Graduat en Management et Sciences Economique 2007
  

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2.1.2. Impact direct et indirect du VIH

2.1.2.1. Introduction

Le SIDA ne constitue pas uniquement une crise de la Santé. Ses effets gagent pratiquement chaque aspect de la vie sociale et économique, en particulier dans les plus les plus gravement affectés. Bien que l'épidémie varie dans son ampleur, le SIDA s'attaque dans chaque pays principalement aux adultes de 25 à 45 ans, personnes qui ont été infectées pendant leur adolescence ou leurs premières années d'âge adultes. Le SIDA s'attaque à la population active, aux familles et aux communautés en tuant les salariés, les prestataires de soins, les personnes soignantes et les enseignants19(*).

La RDC connaît une épidémie généralisée. Le Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA a estimé en 2004, la prévalence médiane du VIH chez les femmes enceintes de 15 à 49 ans à 4,5% à partir des données de la sérosurveillance en consultation prénatale dans les sites sentinelles. Cette prévalence varie dans le temps, dans l'espace, par groupe cible et par tranche d'âge.

La caractéristique frappante de l'épidémie est sa juvénilisation et sa féminisation. Les analyses des données disponibles en 1998, faisaient état de manière générale que c'était la tranche d'âge entre 20 et 49 ans qui était la plus touchée par la maladie; pour les femmes c'était entre 20 et 29 ans tandis que pour les hommes c'était entre 30 et 39 ans. En considérant la période moyenne d'incubation de la maladie, les femmes étaient infectées entre 15 et 19 ans alors que les hommes l'étaient entre 20 et 29 ans (PNLS, 2004).

2.1.2.2. La situation du VIH/sida en République Démocratique du Congo

La RDC fut parmi les premiers pays à reconnaître le VIH/Sida avec des cas cliniques enregistrés déjà vers les années 1983. Cependant, les données de surveillance partielles et disponibles montrent un taux de prévalence qui est resté relativement stable autour de 5%, au cours des 10 dernières années.

En 2003, l'ONUSIDA a rapporté un taux de prévalence de 5.1% ; cependant, à cause des conflits qui ont affecté le pays au cours de la décennie 1990, la plupart des données se sont avérées incomplètes et ne fournissent qu'une image peu claire sur l'épidémie.

Des indications existent pour confirmer que le taux de prévalence sont en forte augmentation dans certaines contrées, exacerbées qu'elles sont par les mouvements internes des populations, les flux des réfugiés provenant des pays voisins, les conflits, les violences sexuels, la pauvreté accrue, ainsi que l'occupation par des troupes locales et étrangères.

En 2005, il y a eu 35,000 d'enfants infectés par le biais de la transmission mère-enfant20(*) et plus de 920,000 enfants rendus orphelins. En plus de ce fardeau le pays avait déjà eu à faire face à des décennies de dictature, de mauvaise gestion économique qui ont conduit à l'effondrement des institutions, à la guerre et à la faillite de l'Etat.

Concernant la Déclaration Stratégique de l'USAID souligne le fait que les pays frontaliers de la RD Congo au sud et à l'Est ont des taux de séroprévalence de VIH/SIDA significativement élevés : 7.8% pour la Tanzanie, 11.2% pour le Rwanda, 11.3% pour le Burundi, 13.8% pour la République Centrafricaine et 19% pour la Zambie. Un financement USAID consolidé de 9 Millions de dollars consacré au programme VIH/SIDA et impliquant les efforts de l'USAID, du CDC, DoD et REDSO/ESA sera complété par les efforts de la Banque Mondiale (100 millions de $), et du Fonds Mondial ($113,946,452 pour la prévention et le traitement). Ces programmes devraient réduire la propagation du virus et fournir des soins palliatifs aux victimes au-delà de la période dite « fragile », et de rendre leurs vies plus productives avec des soins pour leurs familles. La Mission USAID aura à utiliser une approche A-B-C équilibrée pour la prévention du VIH/SIDA.

Une évaluation sur le programme VIH/SIDA de l'USAID conduite du 16-28 Janvier 2005 a recommandé un suivi focalisé dans 3 zones urbaines, qui sont : Lubumbashi (province du Katanga), Matadi (province du Bas-Congo), et Bukavu (province du Sud-Kivu). Sur la base des conclusions de cette évaluation, un programme avec trois composantes séparées a été financé avec la collaboration de 3 partenaires pour la mise en oeuvre : (1)- PSI (Population Services International) pour la composante PREVENTION, à travers le Marketing social et la Communication pour le Changement de comportement ; (2)-FHI (Family Health International), pour la composante Centre de Conseil et Dépistage Volontaire, et (3)- CRS (Catholic Relief Services), pour la composante SOINS et APPUI aux PVVIH et OEV.

A la même époque, le PNLS estimait qu'il y avait 400,000 personnes ayant besoin d'ARV alors que seulement 4,000 en recevaient effectivement. Les derniers financements du Fonds Mondial Sida (113 millions sur 5 ans) ainsi que de la Banque Mondiale/MAP (130 millions) de dollars) devaient alors permettre de relever un certain nombre de défis en RD Congo, dont celui de mettre annuellement sous ARV, un total de 2,000 patients, celui de porter le nombre de sites PTME de 60 à 155 sur une période de 5 ans, etc.

Les projections reprises dans la figure ci-dessous confirment cette observation21(*).

Cette projection montre que la dynamique de l'épidémie ne serait pas, toutes choses restant égales par ailleurs, dans le sens de l'objectif de l'UNGASS de réduire la prévalence du VIH de 25%.

La prévalence du VIH chez les femmes enceintes varie entre 1,8% et 6,7% en milieu rural et de 3,1% à 7% en milieu urbain avec des extrêmes allant de 1,7% à 7% (PNLS, 2004)

La prévalence du VIH chez les jeunes est variable selon qu'on se trouve en zone rurale ou en milieu urbain et selon les groupes d'âge. Elle est plus élevée dans les villes (4,6%) que dans les zones rurales (3,8%) et plus élevée dans le groupe de 20-24 ans (4,1%) que de 15-19 ans (3,7%) (PNLS, 2004).

* 19 Antony Kinghorn, Malcom Steinberg et Alan Whiteside, « Responding to the socioeconomic impact of HIV/AIDS » Dans HIV/AIDS Prevention and care in resource-constrained settings : a handbook for the design and management of programs, éd. Peter R. Lampty et Helene D. Gayle (Arlington, Virginie : Family Health Internatianal AIDS Institute, 2001) : p. 55-84

* 20 PNLS, EPP/Spectrum Estimates, 2005

* 21 PNMLS, « Rapport de mise en oeuvre de la Déclaration d'engagement des Chefs d'Etat et de Gouvernement

pour la lutte contre le VIH/SIDA en RDC ». Année 2005

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus