CHAPITRE II. GENERALITES
SUR LE VIH/SIDA
ET SUR LES MICROCREDIT
2.1. GENERALITES SUR LE
VIH/SIDA
2.1.1. Notion de base sur le VIH/SIDA
Le SIDA est un syndrome de déficience auto-immunitaire
causé par le virus d'immunodéficience humaine (VIH), qui se
répand par le sang, le sperme, les sécrétions virginales
et le lait maternel. La méthode de transmission la plus courante est le
rapport sexuel non protégé avec un partenaire séropositif.
Les autres formes de transmission sont les transfusions de sang infecté
au VIH ou les produits sanguins infectés, les greffes de tissus et
d'organes, l'utilisation d'aiguilles et de seringues contaminées (ou
autre matériel d'injection) et la transmission de la mère
à l'enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou l'allaitement.
Le VIH est extrêmement fragile ; il ne peut pas
survivre longtemps à l'extérieur des fluides et tissus du corps
et ne peut pas pénétrer dans la peaux si elle est intacte. Par
conséquent, le VIH ne peut pas être transmis par contact physique
occasionnel, comme s'embrasser, se tenir la main, éternuer ou tousser,
utiliser le siège de toilette, utiliser les mêmes couverts de
table ou consommer des aliments et des boissons servis par une personne vivant
avec le VIH. Il ne se propage pas par les moustiques ou autres insectes et
peut être éliminé avec de l'eau de javel, des
détergents puissants et de l'eau
Le VIH tue en affaiblissant le système immunitaire du
corps jusqu'à ce qu'il ne puisse plus combattre l'infection. A mesure
que le système immunitaire est progressivement mis en péril par
le VIH, les infections opportunistes, comme la pneumonie, la méningite,
le cancer, la tuberculose (TB) attaquent sans difficulté l'organisme.
Le VIH/SIDA progresse pendant une décennie
jusqu'à son stade final, mais il s'écoule une longue
période après l'infection pendant laquelle la personne
infectée est pratiquement dépourvue de signes et de
symptômes. La personne infectée peut ses sentir en bonne
santé, mais elle peut en infecter d'autres pendant cette phase
préliminaire. Les premiers symptômes du SIDA sont notamment une
fatigue chronique, la diarrhée, la fièvre, la perte de poids, une
toux persistante, des éruptions cutanées, de l'herpès et
autres infections orales, le gonflement des glandes lymphatiques, la perte de
mémoire et autres changements mentaux.
Le SIDA est presque toujours fatal, bien que quelques
individus aient survécu à cette infection pendant vingt ans. On
estime que la maladie progresse plus lentement dans les pays industriels que
dans les pays en développement, en majorité parce que les
habitants des pays développés ont plus accès aux
antirétroviraux et aux soins de santé de haute qualité.
Les médications actuelles, comme les traitements antiretroviraux
hautement actifs (HAART), ralentissent la réplication du virus dans le
corps.
Le ralentissement des taux de réplication allège
le fardeau qui pèse sur le système immunitaire, réduisant
ainsi les infections liées au VIH et permettant aux malades de mener une
vie plus longue et de meilleure qualité. Mais il n'existe pas de
remède qui guérisse le SIDA ; malgré
l'efficacité des HAART, l'arrêt du traitement entraîne la
réapparition de la maladie.
C'est au début des années 1980 que le SIDA a
été, pour la première fois, reconnu comme une maladie.
Depuis, il s'est répandu dans le monde entier. Selon le Rapport sur
la santé dans le monde 1999 de l'organisation mondiale de la
Santé, il constitue aujourd'hui la première cause de
Décès en Afrique en générale et en RDC en
particulier ou un décès sur cinq peut lui être
imputé. Dans l'ensemble du monde, il est la quatrième cause de
décès.
Cependant, on note des variations considérables dans le
schéma de propagation de l'épidémie selon les pays, au
sein des pays et mêmes localement. Par conséquent, on note
également des variations dans l'impact des maladies et des
décès prématurés qu'il entraîne. Dans les
pays les plus riches, les taux d'infections sont faible et les progrès
des thérapies signifient que les individus peuvent vivre avec le SIDA,
même si on ignore encore pour combien de temps et dans quel état
de santé. Le fardeau de l'épidémie pèse sur les
pays les plus pauvres du monde ainsi que sur les communautés
défavorisées des pays riches.
Le SIDA est causé par le Virus de
l'immudéficience Humaine (VIH). Ce Virus est transmis par les
secrétions organiques du corps humain ; sur l'ensemble du
monde, la plupart des infections découlent des rapports sexuels entre
homme et femmes. Le Virus s'attaque au système immunitaire et finit par
le rendre inopérant. La plupart des gens décèdent
d'infections ou de cancers dont ils auraient pu se défendre si leur
système immunitaire n'était pas compromis.
Il existe un lien important entre le VIH et la tuberculose.
Un grand nombre des personnes sont infectées par la tuberculose sans que
la maladie se déclare ; mais lorsqu'une infection à VIH se
produit, elle permette à la tuberculose de se développer. Par
conséquent, la tuberculose est une des principales infections
opportunistes meurtrières pour les personnes infectées par le
VIH.
La plupart des infections à VIH étant la
conséquence des rapports hétérosexuels, la maladie tend
à s'attaquer aux personnes situées dans le groupe d'âge
généralement défini comme étant
« sexuellement actif » - entre 15 et 50 ans (sans pour
autant dire qu'il n'y a pas d'infection à l'extérieur de cette
fourchette). La signification de cette caractéristique
épidémiologique est que le groupe d'âge le plus sujet
à l'infection est également le plus actif sur les plans
économique et social.
Dans ces circonstances normales, les personnes de ce groupe
d'âge sont celles qui ont le moins de risque d'être malades et/ou
de mourir. Le problème de l'impact social et économique de
l'épidémie de VIH/SIDA est dû aux taux inhabituels de
maladies graves et des décès prématurés qu'elle
entraîne dans ce groupe d'âge.
L'infection à VIH ne condamne pas à une mort
immédiate, selon les constitutions individuelles, les taux et les types
de l'infection propre à l'environnement, les conditions de vie, le
régime alimentaire et d'autres facteurs, une personne infectée
peut vivre en bonne santé et rester productive pendant plusieurs
années avant de tomber malade (de développer le SIDA).
Bien que personne ne soit certain de la durée de vie
d'une personne infectée par le VIH, on l'estime en moyenne entre cinq et
huit ans dans le pays pauvres, et peut-être beaucoup plus dans les pays
riches. La personne infectée finira par subir des périodes de
maladie qui augmenteront en fréquence, en durée et en
gravité jusqu'au décès. Un grand nombre des infections
opportunistes et des maladies liées au SIDA peuvent être
traitées (ou évitées) à relativement peu de frais,
et la vie s'en trouve prolongée. Les thérapies antiretrovirales
récemment mises au point peuvent inverser ou ralentir la progression de
la maladie, mais elle sont coûteuses : les thérapies
établis coûtent entre 8000 et 11000 dollars en médicaments
par personne et par années et cette somme ne comprend pas le coût
des tests et de la surveillance clinique des schémas
thérapeutiques.
(Il existe des options moins coûteuses, mais leur
efficacité thérapeutique reste peu claire, tout comme leur
rapport coût-efficacité). Les thérapies sont d'une
administration complexe et sont plus efficaces lorsque la personne
traitée dispose d'un bon régime alimentaire, de conditions de vie
saines et d'un environnement sans stress. Les pauvres ont peu de chance de
remplir ces conditions, ou de disposer des ressources financières
nécessaires.
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