SECTION II : ORGANISATION PROFESSIONNELLE (3)
Qui parle d'organisation professionnelle, parle
d'hiérarchie et de filières. Ainsi, nous aurons à voir
dans un premier temps la classification des activités d'assurances
(I) ensuite, les structures travaillant avec les compagnies
(II).
1 Il est interdit aux personnes physiques et
morales situées sur un territoire membre de la CIMA de souscrire un
contrat d'assurance non libellé en F.CFA sauf autorisation du Ministre
en charge des assurances de l'Etat membre (Article 3 al. 1 code CIMA).
2 Pour cause, la prise d'effet du contrat est
subordonnée au paiement de la prime (Article 13 alinéa 2 code
CIMA)
3 Cf. Frédéric Durot (Responsable
Souscription Risques Industriels à GAN Euro courtage) et Alain
Leroy (Directeur de Fractal Système) : « Techniques de
l'ingénieur-Risques et Assurance » p.5.
I/ CLASSIFICATION DES ACTIVITES D'ASSURANCE
Il existe deux grands types d'assurances : les assurances de
dommages (I) qui couvrent la réparation d'un préjudice subi par
l'assuré ou une tierce personne par la faute de l'assuré ; et les
assurances de personnes (II) qui garantissent l'individu contre les
évènements qui portent atteinte à son existence et
à son intégrité physique.
A/ ASSURANCES DE DOMMAGES
Elles ont pour but de réparer les conséquences
dommageables d'un évènement affectant le patrimoine de
l'assuré ou d'une tierce personne par la faute de l'assuré. Elles
se subdivisent en deux catégories :
> les assurances de responsabilité (ou encore
assurances de dettes) qui garantissent les dommages que l'assuré peut
causer à autrui. Pour ce type d'assurance, on peut citer l'exemple de la
garantie Responsabilité Civile Auto (1). Elle a la
particularité d'être rendue obligatoire presque partout et en
particulier dans la zone CIMA (2). Au Sénégal, elle a
été rendue obligatoire par la loi N° 74-33 du 18 juillet
1974 et son décret d'application N° 87- 103 du 03 juin 1987. Le but
poursuivi par cette législation d'ordre public est de mettre fin au
calvaire que vivaient certaines victimes d'accident de la route. Ces
dernières étaient très souvent laissées seules
à leur triste sort du fait de l'insolvabilité de certains
conducteurs.
> En outre, il y'a les assurances de choses (ou assurance
de biens) qui couvrent les pertes matérielles directement subies par la
personne assurée. C'est la formule la plus simple et la plus ancienne.
En effet, le propriétaire d'un immeuble, d'un véhicule ou d'un
cheptel, se protège contre la réduction fortuite de la valeur de
son patrimoine par la détérioration ou la disparition de ces
biens. Néanmoins, ces assurances qui concernent la protection du
patrimoine de l'assuré sont facultatives dans la zone CIMA. Seulement,
dans un très grand nombre de cas, les assurances de dommages se doublent
d'une assurance au tiers couvrant la responsabilité civile de
l'assuré (cas de destructions causées par un incendie). C'est
pourquoi, il est toujours moins risqué d'avoir ces garanties
optionnelles dans son portefeuille.
1 En dehors de la Responsabilité Civile Auto,
on a l'Assurance des Facultés à l'Importation qui est aussi
obligatoire au Sénégal (cf. Titre II du livre II en son article
278, code CIMA).
2 Cette obligation d'assurance ne concerne pas l'Etat.
C'est une personne morale qui détient une surface financière
assez consistante pour être son propre assureur (voir article 200, livre
II du code CIMA).
Par ailleurs, notons que les assurances de dommages sont
soumises à un principe fondamental dit principe indemnitaire (article 31
livre I code CIMA). Selon ce principe, le montant de la prestation de
l'assureur ne doit pas excéder la valeur réelle du
préjudice subi par l'assuré ou la victime autre que
l'assuré. On fait ainsi allusion au principe de la réparation
intégrale des chefs de préjudice, rien que les chefs de
préjudice et tous les chefs de préjudice, dans le but de ne
corriger que le déséquilibre causé à la victime.
Enfin, pour être indemnisée, la personne
concernée doit en faire la demande à l'assureur et mener une
action en réparation dans les délais convenus au contrat. Ce
délai est, cependant, plus étendu pour les assurances de
personnes, du fait qu'il est immorale de demander au bénéficiaire
d'une police de venir déclarer le décès du souscripteur
dans un délai restreint.
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