II/ FACILITATEUR D'INVESTISSEMENTS
De nos jours, le secteur des assurances et le secteur bancaire
travaillent en synergie dans le cadre d'une bonne politique d'administration
des affaires.
1 En pratique, il s'agit d'assurer la « marge
brute » de l'entreprise, à savoir la somme de ses charges fixes et
de son résultat d'exploitation (autrement dit la différence entre
les produits d'exploitation et les charges dites variables).
2 Ce concept est utilisé en anglais sous
l'appellation de « Risk Manager ». De nos jours les entreprises aussi
ont à leur disposition un Risk Manager chargé de protéger
le patrimoine de la société.
3 Cf. Frédéric DUROT et Alain LEROY,
"TECHNIQUES DE L'INGENIEUR-RISQUES ET ASSURANCES", p.5.
Dans le passé, les banques et les établissements
financiers (1) étaient très souvent confrontés
à des problèmes de remboursements lorsqu'ils consentaient des
accords de crédit à leurs clients. Ces derniers, sous le coup des
péripéties de la vie (maladie, faillite, mort...), ne parvenaient
pas à atteindre leurs objectifs. Ainsi, pour remédier à
ces difficultés qui menaçaient le bon déroulement des
transactions, les assureurs, en collaboration avec les banques, ont
créé des garanties destinées à assurer le
remboursement des dettes contractées par les clients des banques, si ces
derniers sont dans l'impossibilité d'honorer leurs engagements. Ces
garanties représentent en effet, des sûretés
accordées aux créanciers afin de les prémunir contre le
risque d'insolvabilité de leurs débiteurs.
Aujourd'hui, le marché sénégalais
bénéficie d'une compagnie spécialisée dans ce sens.
Il s'agit de la SONAC (Société Nationale d'Assurance
Crédit et de Cautionnement) créée à l'occasion de
la privatisation de l'ASACE (Agence Sénégalaise pour l'Assurance
du Commerce Extérieur). En outre, la BICIS (Banque Internationale pour
le Commerce et l'Industrie du Sénégal) dispose d'une garantie
appelée Assuria, conçue par AXA et qui est souscrite par le
débiteur de la banque. Cette assurance permet à cette
dernière de réclamer ses fonds à l'assureur en cas de
déconfiture de son client.
Ainsi, en s'engageant à promettre à la banque ou
à l'établissement financier le remboursement de l'indu si le
client n'y parvenait pas, l'assureur, intermédiaire entre
créancier et débiteur, facilite le processus des perspectives
d'investissements. En dehors de ce rôle de médiateur, l'assureur
contribue activement à l'investissement national.
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