SECTION II : ROLE SOCIO-ECONOMIQUE
Comme dans la Section I, cette partie incarne aussi trois
aspects. Il s'agit de l'engagement des assureurs à la protection de
l'économie par la prise en charge des éventuels sinistres(I),
ensuite de leur disposition à faciliter les financements de projets (II)
et enfin, de leur statut d'investisseur institutionnel (II).
I/ PROTECTEUR DE L'ECONOMIE
C'est le plus grand rôle que s'est offert l'Assurance
dans le processus du développement et de la protection de
l'économie. En effet, les compagnies d'assurances soutiennent les
souscripteurs afin de leur permettre de mieux gérer leur avenir en leur
proposant des garanties adaptées à leurs besoins. Aux yeux de ces
souscripteurs, les garanties représentent une épargne ou une
réserve de biens
matériels ou financiers, consentie dans le but de
prévoir les conséquences d'évènements fortuits.
Ainsi, suite à un sinistre incendie par exemple, une
entreprise peut voir son activité se ralentir et même se paralyser
du fait des dégâts matériels notés à cette
occasion. De ces dommages, il peut en résulter un chômage
technique voire une perte de bénéfice pour la
société qui doit malgré tout, continuer à payer ses
charges fixes (salaires, impôts, remboursements de dettes...). Pour
échapper à ces bouleversements fatals dans les entreprises, les
assureurs ont mis sur le marché une garantie plus connue sous le nom de
Pertes d'Exploitation. Cette garantie est donc capitale pour la protection des
biens et des activités des entreprises. Elle prévoit en cas de
réalisation de sinistre, le remboursement de :
- la baisse du bénéfice net enregistrée lors
d'un sinistre,
- tous les frais fixes que l'assuré doit supporter
malgré le ralentissement ou l'arrêt de ses activités
(1),
- tous les frais supplémentaires d'exploitation
(location de locaux ou d'un groupe électrogène en cas de sinistre
sur un transformateur de grande puissance) engagés en accord avec
l'assureur et destinés à minimiser la baisse du chiffre
d'affaires.
Cependant, toujours dans le but de préserver
l'environnement économique du milieu, mais aussi l'intérêt
des compagnies d'assurances, les assureurs sont dotés de corps
d'inspecteurs techniques ou ingénieurs dits
«préventionnistes» (2). Leur mission est d'une part
d'évaluer les risques in situ (sur place) par le biais de "visites de
risques" et, d'autre part, de délivrer à cette occasion des
conseils en prévention (3). Or, encourager et suivre cette
atmosphère de sécurité, relève d'une volonté
d'encourager les flux de capitaux.
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