CHAPITRE II : ROLES DE L'ASSURANCE DANS
L'ECONOMIE SENEGALAISE
Les qualités de l'assureur ne se limitent plus au
règlement des sinistres ou à la recherche de cotisations. Elles
tendent de plus en plus vers d'autres horizons à savoir la
création d'emplois, la collecte de taxes, la contribution à
l'investissement... A cet effet, l'assurance d'une manière
générale, tient une place prépondérante dans la vie
active. De cette manière, pour mieux cerner le sens de ces
différents rôles exercés par l'assureur dans
l'économie, il est loisible de les réunir en deux sous-ensembles
: rôle politico-économique (Section I) et rôle
socio-économique (Section II).
SECTION I/ ROLE POLITICO-ECONOMIQUE
Le rôle politico-économique de l'assurance
apparait sous plusieurs aspects : d'abord, à travers les impôts
collectés à l'occasion des opérations d'assurances (I),
ensuite par l'effectif du secteur (II), enfin, par les normes internes des
sociétés (III).
I/ COLLECTEUR D'IMPOTS
L'assurance de nos jours, compte une grande quantité de
produits à la disposition de sa clientèle. Chacun de ces produits
engendre au moment de sa souscription, des taxes au profit de l'Etat par
l'intermédiaire du trésor public. De ce fait, à travers
leurs polices émises, les compagnies d'assurances réunissent
chaque année des milliards de taxes destinés à alimenter
les caisses de l'Etat. D'après les publications de la FANAF, en 2004, le
taux de primes émises a atteint 25,6% pour les sociétés
vie sénégalaises. Ainsi, une forte densité de l'assurance
(1) est toujours favorable à l'Etat dans la mesure où,
plus le nombre de police augmente, plus les taxes sur les opérations
d'assurances deviennent plus intéressantes.
Toutefois, il faut bien noter que ce rôle de collecteur
d'impôts ou de taxes est plus étendu qu'on ne le pense. Autrement
dit, les fonds que l'assureur fait entrer dans les caisses de l'Etat ne se
limitent pas directement à ses polices. En effet, en exigeant
1 Cf. annexes pour la densité de l'assurance au
Sénégal.
aux assurés d'acquérir du matériel de
qualité à la place des contrefaçons afin de mieux
gérer le risque, la Taxe à la Valeur Ajoutée (TVA)
s'implique d'avantage.
En outre, le risque d'entreprendre une activité est
fortement lié à la sécurité des capitaux et des
biens matériels ainsi mis en cause. A cet effet, si l'assureur accepte
de transférer les menaces aux biens dans son patrimoine, les acteurs
économiques s'animent alors d'un sentiment d'optimisme et mettent leur
détermination en exergue, créant ainsi des industries, des
services ... Ces personnes morales, une fois créées,
répondent à un régime fiscal et subissent chaque
année des prélèvements d'impôts. De surcroit, qui
crée une entreprise, crée des emplois. Par conséquent,
chaque employé paie à son tour un impôt sur ses revenus
mensuels.
Enfin, la propagation des entreprises commerciales et
l'intensification de la concurrence favorisent entres autres aspects, le
développement du pouvoir d'achat des citoyens. Cette croissance du
pouvoir d'achat, corollaire de la plénitude de l'emploi, est en
même temps propice aux actes d'imposition.
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