4-3 Les limites de la recherche
Au mois d'octobre, j'avais exposé une vague idée
sur laquelle je voulais travailler, soit le mélange des styles
architecturaux en ville. Je suis partie sur cette idée mais ma
directrice de mémoire m'a très vite mise en garde car mon sujet
n'avait pas d'aspect sociologique.
Tout en gardant un lien avec l'architecture, il fallait que je
change mon axe d'étude mais cela m'a pris quelques semaines.
Je me suis perdue dans des lectures trop vagues et je
n'arrivais pas à trouver un sujet précis. C'est en lisant les
journaux régionaux et l'actualité locale concernant la
polémique autour du projet Monet cathédrale que j'ai voulu
travailler sur la perception des habitants concernant la modernité du
centre-ville ainsi que sur leur rôle dans cette reconquête.
Mon objet d'étude étant devenu très clair
début novembre, j'ai pu commencer les lectures appropriées et la
collecte de documents.
Une autre limite s'est posée à moi, pour
étudier la participation des citoyens aux projets urbains il
était nécessaire que j'interroge des politiques (maire,
adjoints). Or, pendant tout le premier semestre j'ai envoyé des lettres,
des mails, téléphoné aux personnes concernées mais
en vain.
Je devais alors me contenter d'interroger des habitants mais
mon enquête était alors partielle. Tout s'est arrangé au
mois de février lorsque j'ai obtenu mon stage à la mairie de
Rouen. J'ai alors pu effectuer des entretiens informels avec l'adjoint au maire
chargé de l'urbanisme ainsi qu'avec des professionnels de l'urbain.
4-4 Présentation de l'analyse des
données
Afin de pouvoir comprendre comment peut être vécu
et perçu un changement spatial par les habitants et savoir quels enjeux
politiques en découlent, j'ai bâti une analyse en trois
parties :
Tout d'abord, je me suis penchée sur l'importance de la
labellisation pour la ville de Rouen. Il s'agit d'un point de départ
essentiel pour comprendre la motivation de la municipalité pour la
reconquête du centre ville et pour la suite de l'analyse. Dans cette
partie, j'ai également pris en compte la représentation du
patrimoine par les habitants pour savoir comment ils percevaient l'importance
de celui-ci pour l'identité de la ville.
Dans une deuxième partie, j'ai travaillé sur les
avis des habitants concernant la reconquête du centre ville et par
conséquent, sa modernisation. Les notions de mémoire et de
modernisation bâtiront cette partie. J'ai poursuivi la recherche en
interrogeant les positions des politiques pour comprendre leurs motivations et
les enjeux d'une modification spatiale.
J'ai terminé par une troisième partie qui traite
de la légitimité des habitants dans les décisions
relatives à leur environnement urbain. J'ai pris de nouveau deux points
de vue différents (habitants/politiques) sur ces questions :
« Comment les habitants sont intégrés dans les
processus de décisions ? » et « Les politiques
ont-ils la volonté de travailler avec les
habitants ? ».
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