Enjeux politiques et sociaux d'un changement spatial( Télécharger le fichier original )par Audrey LELONG Université de Rouen - Master 2001 |
4- Les conditions de l'enquêteJe vais dans cette partie, évoquer la façon dont se sont déroulés les entretiens et les questionnaires. 4-1 Les entretiensAu premier semestre, j'avais prévu de faire mes entretiens du mois de janvier au mois de février inclus afin de faire mes analyses au mois de mars. Mais le temps de prendre tous les rendez-vous avec mes contacts a été plus long que prévu. J'ai pu terminer mes entretiens dans la deuxième quinzaine du mois de mars et chaque entretien a été retranscrit et analysé au fur et à mesure (préparation de résumés pertinents de l'information à retirer de chaque entretien). Vu que j'ai effectué un stage à la mairie de Rouen, que j'ai fait passer des questionnaires et que j'ai travaillé sur les réactions des Rouennais36(*) concernant le projet, j'ai réduit mes entretiens au nombre de 11 (8 habitants, 2 personnes d'associations et 1 architecte). Les habitants qui ont accepté de répondre à mes questions habitent tous à Rouen (depuis 5 à 60 ans). Les critères de sexe et d'âge ont été très diversifiés. J'ai pu interroger presque autant d'étudiants et d'actifs, que de retraités. La facilité pour trouver des contacts s'est aussi manifestée par le fait que les premières personnes qui ont accepté de faire l'entretien m'ont donné d'autres contacts, ce qui m'a permis d'éviter des échecs. Avec les habitants, les entretiens se sont tous passés à leur domicile contrairement aux personnes d'associations qui m'ont donné rendez-vous dans des lieux publics (Musée des beaux arts et La Halle aux toiles) et à l'architecte qui m'a donné rendez-vous à son bureau. Les entretiens ont duré environ une heure durant laquelle les personnes parlaient spontanément et donnaient leurs avis personnels car ils ont bien compris que c'est ce que je recherchais. En effet, je ne voulais pas qu'ils me fassent plaisir par leurs réponses mais qu'ils disent leur ressenti face au patrimoine, à la reconquête du centre ville, à la modernité, à la politique urbaine... Les avis des associatifs sont d'autant plus forts sur la question de la participation citoyenne que leur objectif est de dénoncer la politique mise en oeuvre. Au travers leurs réponses, j'ai pu comprendre qu'ils pensaient que je pouvais avoir un rôle de « médiateurs » entre la mairie et eux. Peut-être n'ont-ils pas cru à mon statut d'étudiante en sociologie.
4-2 Les questionnairesAu mois de janvier, il été question de faire passer 100 questionnaires aux habitants actuels ou passés de Rouen. Mais par soucis de temps, je n'ai pu en récolter que 50. Ils sont, comme pour les entretiens diversifiés selon l'âge et le sexe. J'ai pu faire passer facilement les questionnaires aux 20-30 ans et aux 30-40 ans. Mais certains amis à qui j'ai expliqué ce que j'attendais ont pu faire circuler des questionnaires ce qui m'a permis d'avoir un échantillon plus diversifié en âge (jusqu'à 76 ans). Il était important pour moi d'avoir des réponses de personnes âgées car elles vivent à Rouen depuis de nombreuses années et ont un regard précis sur la ville et ses évolutions. Pour les questionnaires que j'ai moi-même distribués, je les faisais remplir directement et je repartais avec. Les autres personnes qui les ont fait passer à ma place ont fait autrement : ils les ont donnés à leur entourage et leur disaient de leur rendre plus tard. Cette technique est peu certaine car beaucoup ont égaré le questionnaire ou n'ont pas pris le temps de le remplir. Quand le questionnaire n'est pas à redonner directement, il reste bien souvent oublié sur un coin de table. Comme le moment de la rédaction est vite arrivé, je n'ai pas pu en faire remplir d'autres. J'ai donc effectué mon analyse avec les 50 que j'avais récupéré. * 36 Recueillis sur le blog de la ville de Rouen. |
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