Introduction générale
Aujourd'hui l'entreprise prend de plus en plus conscience de
l'immense pouvoir du savoir dont l'enjeu devient de plus en plus crucial du
fait que les restructurations des organigrammes privent aujourd'hui les
entreprises d'une précieuse mémoire
collective :expérience collective, connaissances tacites, sagesse
des individus.
En effet, tout le monde s'accorde à dire que dans
quelques années, la plupart des entreprises auront moins de niveaux
hiérarchiques et que le travail sera désormais accompli par des
spécialistes rassemblés en équipes grâce à un
recours massif aux technologies de l'information qui exigent des utilisateurs
une grande capacité de transformation des données en
information.
Ainsi, les développements des pratiques de partage des
connaissances accélèrent la courbe d'apprentissage et favorisent
les capacités d'innovation : les individus puisant ainsi leur
motivation dans le sentiment d'appartenance à l'organisation et
grâce à cette construction collective du savoir qui enrichit au
quotidien leurs méthodes de travail.
Il est aisé de constater que plus de 80% de
l'information « nouveau capital de l'entreprise » n'est pas
intégré dans son système d'information, elle est
stockée dans des répertoires d'information, documents, papiers ou
dans le cerveau des experts : elle nécessite une digestion et une
interprétation avant de pouvoir être considérée
comme une connaissance exploitable par les autres.
Partant du principe que personne n'est indispensable dans une
organisation : démission d'un salarié, réduction des
effectifs, départ en retraite etc..., la perte pour l'entreprise est
inéluctable et son impact pourrait être minoré si
l'entreprise a su recueillir les connaissances, les expériences de ses
collaborateurs en évitant aussi la répétition d'erreurs du
passé.
Afin d'éviter un tel problème, divers
technologies (gestion électronique des documents, édition
électronique, internet. etc...) permettent de mettre en oeuvre la
politique d'information de toute information vitale à l'entreprise.
Il ne s'agit pas seulement de gérer un stock
d'informations, le knowledge management tient compte du contexte interne et
externe de l'organisation et prend en considération son évolution
.la vie et le développement d'une organisation dépendent de ceux
d'autres organisations, il est donc indispensable de favoriser les interactions
en interne comme en externe
C'est pour cette raison qu'il y a lieu de mettre en place un
plan stratégique de gestion des connaissances qui est basé sur
les trois axes principaux : créer, capitaliser, partager
La question centrale est de savoir comment articuler la
création, le partage, la capitalisation des connaissances au plan
général de l'entreprise.
Mais toute tentative de réponse ne fait que poser
d'autres questions comme :
· comment faire du knowledge management un levier
stratégique ?
· qu'est ce que la connaissance, les mécanismes de
la création de la connaissance, le partage de la connaissance, la
connaissance collective, l'interaction entre connaissance tacite et
connaissance explicite ?
· qu'est ce qu'une mémoire d'entreprise ?
comment manager des savoir-faire ?
· quels sont les outils du knowledge management ?
· quels sont les apports concrets d'une démarche
de knowledge management, pour l'entreprise, pour l'individu ?
Telles sont les questions auxquelles je vais essayer
d'apporter des réponses, et ce dans le cadre de mes travaux sur ce
thème.
Le présent projet comportera deux parties, la
première sera consacrée aux concepts de base du système
knowledge management et la deuxième partie traitera à la mise en
place d'un système knowledge management.
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