L'enfant consommateur est-il une proie facile ?( Télécharger le fichier original )par Marion Moreau INSEEC Paris - Master 2008 |
2. Les limites imposéesOn note que certaines règles ont déjà été imposées notamment sur les produits considéré comme dangereux ou du moins mauvais pour la santé. Certains industriels ont donc été obligés de changer la composition de leurs produits : réduction du taux de graisse, réduction du taux de sel ou de sucre. On a récemment parlé d'inclure une mention avertissant des dangers du sucre sur certains produits. Selon le modèle de la lutte anti-tabac. Concernant la réglementation de la publicité certaines recommandations ont été mises en place par le BVP (bureau de vérification de la publicité qui va d'ailleurs changer de nom à partir du 24 juin suite à une refonte de l'association). Dans son étude sur les publicités concernant les enfants il est dit : « 1. La publicité ne doit pas suggérer que la seule possession ou utilisation d'un produit donne à l'enfant un avantage physique, social ou psychologique sur les autres enfants de son âge, ou que la non possession aurait un effet contraire. 2. La publicité s'adressant aux enfants ne doit pas susciter un sentiment d'urgence ou suggérer que cet achat a un caractère indispensable. 3. La publicité ne doit pas induire que le produit présenté se trouve à la portée de tout budget familial ni minimiser son prix en utilisant les termes « seulement... », « Juste... »... 4. Le message publicitaire ne doit pas comporter des mentions incitants directement les enfants à persuader leurs parents de leur acheter le produit ou le service demandé. »44(*) Une dernière limite peut être citée, celle du lieu. En France il est interdit de faire de la publicité à l'école. De la même façon il est aussi bien interdit de distribuer des tracts dans l'enceinte d'un établissement que de coller des affiches à proximité. On tolère cependant que les entreprises mettent au point des documents pédagogiques.45(*) Cependant ces documents sont évalués par un comité émanant de l'INC (institut national de la consommation). Ils doivent respecter certaines consignes46(*) : · Respecter la laïcité et les principes républicains · Etre en relation direct avec le programme scolaire · Laisser une marge de manoeuvre à l'enseignant · Etre identifiable tout en restant discret. D'autres gardes fous existent : La loi Coppa « Children Online Privacy Protection Act », adoptée en 1999, interdisant la collecte d'information auprès des enfants de moins de 13 ans sans autorisation parentale (pour les détenteurs de site internet). Les codes de bonne conduite instaurée d'une part par la BVP (voir p 48) mais aussi par Syntec Etude de marketing & opinion ainsi que les codes et directive ESOMAR47(*) La plupart de ces mesures ne sont pas inscrites en droit (sauf les lois), les entreprises ne sont pas dans l'obligation de suivre les consignes, elles ne seront pas sanctionnée. Par contre elle risque d'entamer leur image. Les marques destinées aux enfants doivent être irréprochable car elles font très souvent office de « tête de turc». On les accuse le tous les maux : perte d'innocence des enfants, surconsommation, matérialisme. On les accuse aussi de transformer les enfants en agent commerciaux, de saper l'autorité des parents. Pour certains l'influence commerciale favorise les maladies (obésité, diabète, anorexie, boulimie, cancer...)48(*). En réalité, c'est changement ne sont-il pas tout simplement le reflet de l'évolution de notre société ? * 44 www.bvp.org/fre/ site officiel de la BVP. * 45 Depuis 2001 CF. partie C.2.b p 17 du présent dossier. * 46 www.conso.net * 47 http://www.syntec-etudes.com * 48 De nombreuses accusations on été mises en évidence dans la proposition de loi « commercial Alert's Parents » |
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