Structure et efficience bancaire: problématique théorique et validation empirique sur les banques tunisiennes( Télécharger le fichier original )par Lamia Daly FSJEG Jendouba - Mastère 2006 |
II-2- Interprétation et évolution de l'efficienceLes tableaux 2 et 3 présentent les scores d'efficience par banque et par année. Il en ressort que, sur la période étudiée, les banques tunisiennes affichent un niveau d'efficience moyen qui varie entre 78.55% pour les banques publiques et 87.25% pour les établissements privées. Tableau 4: degré d'efficience -X par banque (en %)
En effet, les différences de niveau d'efficience entre les banques privées et publiques s'expliquent par diverses considérations. Des banques publiques ne sont pas motivées par les seuls critères de rentabilité, elles assument de leur majorité une fonctionnalisation sociale soutenant ainsi l'effort de développement économique. De même, dans l'octroi des crédits, elles ne se diffèrent pas aux mêmes normes de rationalité en terme de choix de type de financement. C'est ainsi que la BNA est fortement engagée dans le secteur agricole soumis aux alias climatiques et s'érigeant par là en secteur très risqué, ce qui implique pour la banque des provisions pour risques assez élevés et donc des marges très faibles. Tableau 3 : score d'efficience -X par année (en %)
Les résultats du tableau 3 montrent que la valeur moyenne de X-efficience par année à commencé à décroître d'une manière régulière à partir de 1991. Les niveaux de l'efficience moyenne ont chuté de 83.73% en 1991 à 77.66% en 2004 .Ce ci peut être expliquer par l'impact à court terme de la libéralisation financière sur les banques qui sont en phase de mutation. L'intervention de la banque centrale en dernier ressort a mené les banques tunisiennes à accorder des crédits non performants que se soit pour des clients intimes, c.a .d des clients qui ont des relations étroites avec les banquiers, ou pour les projets jugés prioritaires. Graphique 5 : évolution des scores d'efficience : 1980-2004 Les résultats obtenus des données de panel suggèrent que les banques de notre échantillon affichent un degré d `efficience relativement important. Malgré qu'il ne cesse de diminuer (graphique5) depuis 1983 jusqu'à 2004 avec une baisse importante entre 2003 et 2004. Il est annoté que les banques ne sont plus efficientes qu'elles ne l'étaient avant l'instauration des réformes. Sur la période étudiée les banques qui ont obtenu les meilleurs scores de l'efficience sont l'UBCI (96.06%) et la BT(94.79%) suivit par l'ATB (93.31%). De tels résultats impliquent que les banques privées sont plus efficientes que les banques publiques, on en déduit que le statut privé est un facteur non négligeable dans l'explication de l'efficience bancaire. Mais comme moyenne de secteur les banques publiques ont un score d'efficience moins élevé que celui des banques privées, il est respectivement de 78.548% et 87.25%. * 72 Il est à signaler que l'UIB est une banque qui a été privatisée depuis 2002 alors qu'elle a été une banque publique durant 22 ans et ce à dater de 1980 jusqu'à 2002 . |
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