Conclusion
Les développements théoriques et
économétriques exposés précédemment
permettent de comparer la compétitivité des banques commerciales
tunisiennes à partir du concept d'efficience. En effet, cette
dernière a fait l'objet d'une analyse détaillée en vue de
déterminer ses niveaux actuels par banque et d'examiner son
évolution au cours du temps.
Les facteurs explicatifs de cette efficience ont
été mis en exergue et nous retiendrons néanmoins que le
choix de l'output bancaire semble avoir joué un rôle particulier
dans l'importance du degré d'efficacité des banques. Ainsi, les
activités «collecte des dépôts» et de prêt
sont corrélées positivement à l'efficience des banques de
dépôts.
Quant à l'évolution des scores d'efficience, les
résultats obtenus sur des données en panel suggèrent que
les banques de notre échantillon, qu'elles soient de petite, moyenne ou
grande taille, affichent des degrés d'(in)efficience dont
l'étendue varie en fonction d'un certain nombre de déterminants,
surtout ceux ayant un impact négatif.
L'observation de la dispersion du degré d'efficience
par banque est riche d'enseignements sur la compétitivité des
établissements bancaires en matière de coûts.
En conclusion, grâce aux résultats empiriques, les
scores d'efficience présentent un déclin durant la période
de l'étude ce qui implique que les réformes bancaires
initiées en 1987 n'ont pas une effet remarquable sur l'efficience des
banques commerciales tunisiennes .
Conclusion générale
En ce référant à ce travail de recherche
, il ressort que le secteur bancaire a connu des transformations importantes
qui peuvent être expliquées par une série de facteurs dont
les plus important sont le décloisonnement entre les différentes
activités bancaires et financières, l'internationalisation des
marchés ayant pour objectif de favoriser une forte mobilité des
capitaux à l'échelle internationale et les innovations
financières et les progrès technologiques qui
révolutionne le traitement et la diffusion de l'information. L'ensembles
de ces facteurs visent la mise en place d'un cadre réglementaire plus
souple et mieux adapté afin de renforcer la concurrence dans le secteur
bancaire.
Au fait, on peut dire que vu les évolutions qu'a connu
le secteur bancaire ces dernières années et les changements qui
en résulterait la concurrence devient un domaine
privilégié de l'analyse quantitative.
Dans ce cadre, l'objectif de ce travail recherche était
la mise en place du comportement stratégique des banques et
l'évolution de l'efficience tout en spécifiant la structure du
marché bancaire tunisien.
Dans ce cadre, nous avons mené une recherche sur la
structure de la concurrence dans le secteur bancaire tunisien en utilisant un
modèle de PANZAR et ROSSE (1987) et nous avons aboutit à des
résultats révélant une concurrence monopolistique sur la
période d'étude 1990-2004.
Ce résultat reflète un manque
d'intégration du secteur malgré les efforts
déployés et il affirme que la forme de la concurrence bancaire
reste tributaire du degré de réglementation et de la politique
monétaire décidée par les autorités.
En effet, l'action réglementaire des pouvoirs publics
intervient largement dans la détermination des formes de la concurrence
entre les firmes bancaires, ce qui signifie que la structure du marché
bancaire dans l'espace économique tunisien est largement
dépendant du code réglementaire.
De ce fait, nous suggérons le renforcement de l'action
de la libéralisation et d'assainissement du secteur bancaire et
l'élimination continuelle des entraves à un libre jeu
concurrentiel.
Ce pendant les autorités monétaires doivent
veiller à ce que la nouvelle organisation des marchés bancaires
préserve la viabilité concurrentielle et la solvabilité
des banques.
Au cours de ce travail, suite aux changements qui ont
affecté le secteur bancaire tunisien à partir des années
quatre vingt dix, et dans le but de savoir dans quelle mesure l'approche
théorique et empirique sur l `efficience est validée nous
avons déterminé les degrés de l'efficience -X dans le
secteur bancaire tunisien.
L'estimation de la frontière stochastique de coût
Cobb Douglass sur neuf banque commerciales tunisiennes pour la période
1980-2004. Nous avons aboutit que les scores d'efficience- x marque une
tendance à la baisse.
En effet, les développements théorique et
empiriques permettent de comparer la compétitivité des banques
commerciales tunisiennes) travers le concept de l'efficience -X. Cette
efficience a fait l'objet d'une analyse détaillée en vue de
déterminer les niveaux actuels par banque et d'examiner son
évolution dans le temps.
Enfin, on tient à signaler que pour être capable
d'exécuter une analyse économétrique fiable sur la
concurrence bancaire et le degré de son efficience, la première
exigences est d'avoir un échantillon suffisamment grand de banques
saines pour lesquelles les données financières dont on a besoin
dans l'application des modèles économétriques sont
disponibles.
A ce propos nous souhaitons dans de prochaines travaux de
recherches élargir la base de données pour englober l'ensemble
des banques tunisiennes à savoir les banques de dépôts, les
banques de développement, les banques d'affaires et les banques off
shore.
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