2.2 La théorie V-A
En 1957, on découvrit que les interactions faibles
n'étaient pas invariantes par rapport à une réflexion
spatiale (la parité étant violée dans ces
réaction). Ainsi le lagrangien devait comprendre non seulement des
termes invariants (par parité) du type (øãuø)
(øãuø), mais aussi une combinaison de termes
pseudo-scalaires tel que
(øãuø)(øãuã5ø). Ce
fut en 1958 que Feynman et Gell-Mann trouvèrent la forme du Lagrangien
de Fermi décrivant les réactions faibles. Cela revient à
remplacer ãu par ãu(1 + ã5) dans le lagrangien
précédent. D'où le nom de théorie V-A.
On procède de la même manière que la
théorie ci-dessus pour calculer les quantités physique comme la
durée de vie moyenne, vitesse de désintégration, les
masses, ... Comme on l'a déjà dit, le lagrangien devient :
GF (øa(x)ãu(1 +
ã5)øb(x))
(øc(x)ãu(1 +
ã5)ød(x)) + C.C LI = v2
Où les indices (a, b, c, d) sont les quatre particules
d'interaction.
2.2.1 Désintégration du muon dans la
théorie V-A
Dans cette partie on va s'intéresser à la
désintégration du muon.
GF
LI =
v2[øe(x)ãu(1 +
ã5)øíe(x)][øíu(x)ãu(1
+ ã5)øu(x)] + C. C. Pour alléger
la notation, les indices spinoriels ont été omis dans les calculs
intermédiaires.
|i) = |ups) = b(u)+
ps |0)
hf | = h0 |d(íe)
k'ó'b(e)
kó b(íu)
p' s'
A l'ordre GF:
f d4xiGF
Sf i =
(0|d(íe)b(e)b(íu)
v2[øeãu(1 +
ã5)øíe(x)]
× [øíuãu(1 +
ã5)øíu(x)]b(u)+|0)
f d4xiGF
= v2{øu,
b(u)+}{b(e),
øe}{d(íe),
øe}{b(íu), øíu}
× [ãu(1 + ã5)]
[ãu(1 + ã5)]
Z d4xiGF
Sfi = v2 /2EpV eikp ukó
ups v2EkV e
|
ik x vk'ó' e-ik'x
up's' e-ip'x
v2Ek'V p2Ep'V
|
×[ãu(1
+ã5)][ãu(1 +ã5)]
Donc
Sfi=
iGF (2ð)ä(p - p' - k -
k')
v2 J2Ep2Ep'2Ek2Ek'V2
×[u(e)
kóãu(1
+ã5)v(íe)
k'ó'] [u(íu
p's'ãu(1
+ã5)u(u)
p's'].
Remarque :u(u)
psetu(íu)
pssont différents.
Ils vérifient par exemple :
X s
u(u)
ps u(u)
ps = -ip/ + mu
X s
u(íu)
ps u(íu)
ps = -ip/ + m?0 íu= ip/
|Sfi|2
T
|
=
|
G2 F (2ð)4ä(p - p' - k -
k')
|
|
2V32Ep2Ep'2Ek2Ek'
×Tr{u(e)ã(u) (1 +
ã5)v(íe)v(íe)ã4(1
+
ã5)ãáã4u(e)} ×Tr{u(íu)ãu(1
+ ã5)u(u)u(u)ã4(1
+ã5)ãáã4u(íu)}
|
La vitesse de désitégration est :
X
(u- -? e - + íe +
íu) =
|fi
|
|Sfi|2 T;
|
X |fi
|
Z
>1 2 d3p'd3kd3k' V 3
= (2ð)9
ó,ó',s'=1
|
On utilisera aussi le fait que le muon initial est non
polarisé, donc
1
uu psu u ps = 2(-ip/ + mu)
s=1
GF
= = 4(2ð)5
|
Z d3p'
1 d3k d3k'
2Ek' ä (p - p' - k - k')
2E p 2Ep' 2Ek
|
×Tr{(-ik/ + me)ãu(1 +
ã5)(-ik/' + 0)ã4(1 +
ã5)ãáã4} ×Tr{(-ip/'
+ 0)ãu(1 + ã5)(-ip/ +
mu)ã4(1 + ã5)ãáã4}
Nous avons supposé que les neutrinos avaient une masse
nulle. Calcul des traces :
On a:
(1 + -y5)m1,-y4(1 +
-y5) = (1 + -y5)(1 -
-y5)-y4m1, = 0
De même pour le terme en me. On posera donc m1,
= me = 0 dans les traces. On simplifie les -y4 :
Tr(...-y4-ya-y4)Tr(...-y4-ya-y4)
=
Tr(...-y4-y4-y4)Tr(...-y4-y4-y4)
+
Tr(...-y4-yi-y4)Tr(...-y4-yi-y4)
= Tr(...-ya)Tr(...-ya);
on a utilisé
(...-yi-y4)(...-yi-y4) =
+(...-y4-yi)(...-y4-yi)
Nous devons donc calculer :
(I) = 4Tr[kb-y1,kb'-ya(1 ---
-y5)]Tr[pb'-y1,pb-ya(1 -
-y5)] Dans notre calcul, on a deux types de traces à calculer
:
Tr(-y1,-yu-y°-y3)
et
Tr(-y1,-yu-y°-y3-y5)
Rappel :
(-i)4 = 1; (1 + -y5)2 = 2(1 +
-y5)
Tr (-y1,-yu) =
2Tr(-y1,-yu +
-yu-y1,) 1
= Tr(81,uI4x4)
= 481,u.
Tr(-y1,-yu-y°-y3) =
Tr[-y1,-yu(--y3-ya +
28a3)]
= 881,u8á3 -
Tr[-y1,(--y3-yu +
283u)-ya]
= 881,u8o3 + Tr[(--y3-y1, +
2831,)-yu-ya] - 883u81,a =
-Tr(-y3-y1,-yu-ya) +
881,u8á3 - 883u81,a + 881,38ua
Tr(-y1,-yu-y°-y3) = 481,u8a3 -
481,á8u3 + 481,38uá.
Donc :
Tr(kb-y1,k'b-ya) =
kuk'3Tr(-yu-y1,-ybeta-ya)
= kuk'3[48u1,83 --- 48u381,á +
48u,81,3]
= 4k1,k? á --- 481,kk' + 4kák'
1,
De même pour
Tr(p'b-y1,pb-ya) = 4p' -
upá + 4p'ap1, - 48 1,ap'p
Si on remplace -y5 par
-y1-y2-y3-y4, on pourrait calculer
Tr(-y1,-yu-ya-y3-y5) de
la même manière
que précédemment ; le résutat contiendrait
des termes 8li18u28a3834+ toutes les permu- tations des indices
iii, v, a, l3, avec des signes #177;. Le résultat serait
complètement anti-
symétrique dans l'interchange de deux indices quelconques
; le résultat est proportionnel à cliua3 défini
complètement anti-symétrique et c1234 = +1. Une autre
manère de voir ceci est de considérer :
Tr(-yli-yu-y5) = 0
En effet :
Si iii = v, -yli-yu = 1, et Tr-y5 = 0
Si iii =6 v, ex : iii = 1, v = 2, alors
Tr(-y1-y2-y5) =
Tr(--y3-y4) = 0
Considérons
Tr(-yli-yu-ya-y3-y5) :
Si deux indices sont les mêmes, ex : iii = v,
alors -yli-yu = 1, et on a
Tr(-ya-y3-y5) = 0. Donc tous les indices
doivent être différent, sinon c'est zéro.
-y5) = -4
Si tous les indices sont différents, ex : iiival3 = 1234 =
Tr(-yli-yu-ya-y3-y5)Tr(-y5-y5)
= +4 Un autre exemple : iiival3 = 3214 =
Tr(-yli-yu-ya-y3-y5) =
TrQy3-y2-y1-y4
-v- }
-1,5
Cela donne le résultat simple :
Tr(-yli-yu-ya-y3-y5) = 4cliua3
Nous avons donc :
(I) =Tr[k/-ylik'/-ya(1 ---
-y5)]Tr[p'/-ylip/-ya (1 -
-y5)]
= 4(4klik'a + 4kak'li
- 48liakk' - 4cPliaakPk'a)
×(4plip'a+
4pap'li --- 48liapp' - 4cP'lia'ap'P'
pa')
Quand on développe cette expression, on aura des termes
qui contiennent un tenseur cPliaa, anti-symétrique en iii et
v. Ces termes seront multipliés par des termes comme
plip'a + pap'li, symétrique en iii et
a. Cela donne zéro pour ces termes.
Ce qui reste sont des termes avec z~ro tenseurs c, et des termes
avec deux tenseurs c. Termes sans c :
64(kp
k'p'+kp'k'p-kk'
pp'+kp' k'p+kp
k'p'-kk' pp'-kk'(pp
'+pp' -4pp')) = 128(kp
k'p'+kp' k'p) Termes avec
c :
64 cliaPacliaP''' .. J-..-
?
|
kPk'a p'P' pa'
|
Ce terme est nul à moins que p = p' et u =
u' ou p = u' et u = p'
En effet : iii et a sont sommés : prenons par exemple iii
= 1 et a = 2. Alors
On aura donc :
|
E12paE12p' a' -- =
|
{
|
+1 si p = 3, a- = 4, p' = 3,
a-' = 4 ,
- 1 si p = 3, a- = 4, p' = 4,
a-' = 3 , +1 si p = 4, a- = 3, p' = 4,
a-' = 3 ,
- 1 si p = 4, a- = 3, p' = 3,
a-' = 4 , 0 ailleurs .
|
Efcpe Efap' a' ~ 8 8 1-8 1
pp' a a p8a a p'
Donc
Euapc Eiwp' c' = N ( 8pp' 800'
-- 8p0' 80 p' ) ; il faut trouver le
nombre N
On prend { a- P P 3
= a-f =4
{
Epa34Epa34 = N; les valeurs possible de iiiet v : iii = 1=v =
2 iii = 2 = v = 1 =2 = N
Donc les termes avec 2E donnent :
64 × 2(8pp'8' - 8 pa'8,p')kp
k?ó p'p' pa' = 128(kp'
k'p - kp k'p')
Résultat :
4Tr[k/-yuk/'-ya(1 -
-y5)] Tr[p/'-yup/-ya(1 -
-y5)] = 256(kp')(k'p)
Remarque : De nos jours, il est beaucoup plus simple de faire
ce calcul de trace avec un ordinateur. Facile d'écrire le code, et le
résultat est assuré! ! Voici le code avec le programme FORM :
#-
Off statistics;
ü k, kp, p, pp;
I mu, al;
.global
L aa =
g_ (1, k)
* g_ (1, mu)
* g_ (1, kp)
* g_ (1, al)
* ( 1- g5_ (1) )
*
g_ (2, pp)
* g_ (2, mu)
* g_ (2, p)
* g_ (2, al)
* ( 1 - g5_ (2) ) ;
trace4, 1;
trace4, 2;
print;
.end
Après compilation de ce programme, le résultat
qu'on a obtenu est :
aa = 64 (kp') (k'p)
La vitesse de désintégration devient :
f d3p'
G2 d3k d3k'
F
F = 2Ek' ä(p - p' - k - k')
(kp')(k'p)
ð5E p 2Ep' 2Ek
Il faut intégrer! (de manière intelligente!). Nous
calculons F dans le référentiel propre du muon, c-à-d p =
(~O, im,). La durée de vie ô, = ~ dans ce
référentiel.
Dans un autre référentiel où le muon a une
vitesse ~v, sa durée de vie sera ô~v =ôu
q
1- v2 c2 (dilatation du temps).
On a : p~ = Ô'
|
? ???
???
|
E p = m,
k'p = -m,Ek' = -m,|~k'|
(~k' pour øíe)
kp' = k(p-k-k') = -Ekm, +m2 e
-kk'
ä(p - p' - k - k')
=ä(~v' + k~ +
~k')ä(m, - Ep' - Ek - Ek')
|
Intégrons par rapport à d3 p'.
(~p' impulsion deí, final)
Cela revient à éliminer
ä(~p' + k~ + ~k')
et faire les remplacements : ~p'-? -(~k+
~k' ; donc Ep' -? |~k +
~k'|
on a:
f d3k
G2 d3k' 1
F
F = m,|~k'|(-m2 e
+m,Ek+~k~k'-EkEk')ä(m,-|~k+
~k'|-Ek-Ek')
ð5Ep 2Ek 2Ek' 2|~k +
~k'|
~k|| ~k'| cosè.
Ce que nous devons intégrer ne dépend que de Ek' =
|~k'|, de |~k|, et
~k~k' = |
La fonction de Dirac ne contribue que si son argument est nul.
Comme son argument dépend de | ~k|, |
~k'| et cos è = z, alors certaines limites seront
imposées à|~k'| et|~k| qui
normalement vont de O à l'infini. Voyons comment cela fonctionne:
Physiquement, les énergies, Ek et Ek' ne peuvent
dépasser m,, sinon nous allons faire intégration sur d3k'.
On écrit d3k' =
|~k'|2d|~k'| sin
èdèdö; è est mesurée par rapport à
~k' [la direction de k~ sera appelée l'axe des
z].
L'intégration sur dö donne 2ð. On fixe |
|
~k'| et on intègre sur R 2ð
0dè sin è.... La fonction
|
de Dirac nous sera utile pour faire cette intégration. On
écrit :ä(mu - Ek - Ek' - |~k +
~k'|) = ä(f(z)) avec z = cos è ?> R
2ð
0dè sin è... = R 1 -1dz....
Nous devons résoudre f(z) = 0;
ä(z - z0)
et utiliser ä(f(z)) = |f'(Z)| ; (z0 solution)
qf(z)=mu -Ek- |k'| -
~k2 + ~k'2 +
2|~k||~k'|z = 0
(mu - Ek - |~k'|)2
= ~k2 + ~k'2 +
~k~k'z
~k'|)2-~k2-~k'2
2|
~k||
z = (mu-Ek-|
~k'| = z0
On a aussi f'(z) = -|
vmu-Ek -|
~k'| |f'(z0)| =
~k||~k'|
|
mu
-Ek-|~k'| (le dominateur est =6 de 0 )
~k||
~k'|
Remarquons que z varie de -1 à +1. Donc toute valeur de
z0 tel que : |z0| > 1 ne donne aucune contribution. Ceci limite les valeurs
de|~k| et|~k'| possibles à:
~~ = 1 (en d'autre termes, z0 = cos è et on n'accepte que
| cos è| ? 1)
~~
~k'|)2-~k2-~k'2
(mu-Ek-|
~k||~k'|
2|
Ceci définit une région d'intégration pour
les variables |~k| et|~k'|. Nous appelons
cette région ~. On a donc:
1
Z
G2 d3k
|~k'|2d|~k'|
F
~ = ð5m u 2Ek 2Ek'
Ù
2|~k+ ~k'| z }|
{ 1
2(m u -Ek - Ek')mu|
~k'|
×(muEk -m2 e - EkEk' +|~k||~k'|z0)
(mu - Ek - Ek')
|~k||~k'| | {z
-I
1
|f'(z0)|
On remplace z0 :
|-. k||-. k'|z0 = (mu - Ek -
Ek')2 - ~k2 - ~k'2 2
On utilise Ek' = | ~k'|, et on simplifie :
L'avant dernière parenthèse se réduit à:
(
m2 u
2
mu| ~k'|)
m2 e
2
f
G2 d3k
|~k'|d|~k'|
(m2
F 2 - m2
u
~ = ð5 (2ð) 2 -
mu|~k'|)
e
2Ek 4|~k|
Ù
tel que :
f f
d3k...
=|~k2|d|~k|(4ð)...
G2F
i = ð5
|
f
(8ð)2 d|-.
k|d|-.k'||~k| |
8 Ek
Ù
|
~k'|(
|
m2 u 2
|
m2 e 2
|
mu|
|
~k'|)
|
Il nous reste à préciser cette région pour
définir les bornes d'intégration sur |~k|
et|~k'|.
VNote : Ek = ~k2 +
m2 e.
~ est défini par : |z0| = 1
-2| ~k|| ~k'| = (mu
- Ek - | ~k'|)2 - ~k2 -
~k'2 =2|~k||~k'|
(|~k| - | ~k'|)2 =
(m u - Ek - |~k'|)2 = (|~k| +
|~k'|)2
On utilise deux fois : a2 - b2 = (a - b)(a
+ b)
(mu - Ek+ |~k|)(mu - Ek- | et
(mu - Ek - | ~k|)(mu - Ek +
|
~k| - 2|~k'|) = 0
~k| - 2|~k'|) = 0
? ?
?
La première in~galité (mu - Ek +
|~k|)(mu - Ek - |~k| -
2|~k'|) = O n'est vrai que si l'un est positif et l'autre
négatif. Le premier terme est plus grand que le 2eme, donc
:
{
mu - Ek + |~k| = O (1)
mu - Ek - |~k| -
2|~k'| = O (2)
La deuxième inégalité (mu - Ek -
|~k|)(mu - Ek +|~k| -
2|~k'|) = O n'est vrai que si
les deux positifs, car le premier terme (mu - Ek -
|~k|) ne peut être négatif! (sinon il y a contradiction
avec l'équation (1) ci-dessus).
Donc:
(3)
mu - Ek + |~k| -
2|~k'| = 0 (4)
{mu - Ek - |~k| = 0
|