Chapitre 2
La Théorie de Fermi
2.1 La théorie de Fermi à quatre
points
L'Italien E. Fermi s'intéressa à l'interaction
faible, en donnant une interprétation à la
désintégration â en postulant l'existence d'une nouvelle
particule qu'il a appelée neutrino; cette interprétation est une
conséquence des lois de conservations de l'énergie et de la
quantité de mouvement au cours du processus. Cette nouvelle particule
doit posséder les propriétés suivantes : charge
électrique zéro, masse au repos zéro, spin
intrinsèque (à), vitesse comme celle de toutes les particules
sans masses, C (vitesse de la lumière).
n ? p + e- + íe
Ce fut la première application importante des
idées qui venaient d'être développées en
électrodynamique quantique, notamment par P. A. M. Dirac, W.
Heinsenberg, W. Pauli, P. Jordan, E. P. Wigner et par Fermi lui même.
Dans l'article de Fermi, ce dernier affirme que, d'après la
théorie du rayonnement électromagnétique, le nombre de
photons dans un système n'est pas constant; les photons sont
créés lorsqu'ils sont émis par un atome, ils disparaissent
lorsqu'ils sont absorbés. Ainsi dans sa théorie de la
désintégration â il postule que »le nombre
d'électrons aussi bien que celui de neutrinos n'est pas
nécessairement
constant. Electrons (ou neutrinos) peuvent être
créés ou détruits». Le noyau étant
regardécomme constitué de protons et neutrons, Fermi
dit que l'hamiltonien doit être expriméen fonction des variables
des nucléons et des leptons et choisi de telle façon que
chaque
transition d'un neutron dans un proton doit être
associée avec la création d'un électron et d'un neutrino
(aujourd'hui, on le sait, c'est l'anti-neutrino qui accompagne
l'électron dans des réactions où le nombre leptonique est
nul).
La préoccupation de Fermi était de
décrire les expériences sur les rayons â émis par
les noyaux et par conséquent sa théorie avait pour but de
décrire des électrons et des neutrinos créés et qui
se propagent librement comme les photons dans l'émission de la
lumière. Il a donc remplacé le champ
électromagnétique Au(x) dans le lagrangien
d'interaction de ce champ avec le courant électromagnétique
Ju(x) = iø(x)ãuø(x)
(2.1)
à savoir
Lã =
ie(ø(x)ãuø(x))Au(x)
par l'expression qui décrit la création d'un
électron et d'un anti-neutrino - le courant faible chargé
leptonique de la famille electron, à savoir
øe(x)ãuøí(x) .
Ainsi queGFv2 est la constante qui
remplace dans cette théorie la charge (e-) et qui exprime
l'intensité des interactions faibles, Fermi a postulé le
lagrangien d'interaction de sa théorie des rayons â:
LWeak =
|
-GF(øp(x)ãuøn(x))
(øe(x)ãuøí(x))
v2
|
L'analogie avec l'électrodynamique l'a incité
à choisir l'interaction vectorielle.
2.1.1 La désintégration du neutron
Fermi a postulé le Lagrangien de l'interaction faible(la
désintégration â-)comme suit :
Fig. 1: La désintégration du neutron L = L0 +
LI
Tel que
L0 : est le Lagrangien libre
LI : est le Lagrangien de l'interaction de toutes particules.
GF)] LI = -v2
~(øpãuøn
)(øeãuøíe ) + (ønãuøp )
(øíeãuøe
et
Lo = -øn(?/ + mn)øn -
øp(?/ + mp)ø p - øe(?/ +
me)øe - øíe?/øíe Les solutions du
champ de Dirac libre sont de la forme :
Xølibre = }{b~p s~ ?~p u~p~s + d+ ~p~s ?* p.
v~p~s
~ ~ p s
où ?-p(x) = /ipx
v2VEe.
Dans notre cas les solutions pour chaque type de particules
s'écrit : ø(e)=E { b(kt ?-k'
u(;)-' +
d(e)+-k'-ó'
?*-k'v(f')-'
- - k'ó'
ø(p)=E
-k-ó
ø(n)=E
-p-s
|
{b(p) }
-k-ó?-k u(p) -k-ó +
d(p)+-k-ó ?*k- v k-(
pó {b(n)?-pu;e( )+d(e)p,(4v;.( )}
|
E
ø(íe) =
k'' - - ó''
|
{b(7)i' ? 7' u(1-' ·
e)-+d(íe);+cit 71 (10*-
v(íe) k" ók k''
k?- -ó?
|
L'interprétation des différentes opérateurs
est :
b(n)+-p-s : opérateur de
création de la particule n(neutron).
b(e)+k'-
ó': opérateur de création de la
particule e(électron).
-
b(p)+-k-ó : opérateur de création de la
particule p(proton).
b(íe)+-
k?
- '': opérateur de création de la particule
íe(neutrino électronique)
ó
et
d(n)+-p-s : opérateur de
création de la anti-particule n(anti-neutron).
d(e)#177;
k'
ó': opérateur de création de la
anti-particule e+(positron).
-
d(p)+-k-ó : opérateur de
creation de la anti-particule p(anti-proton).
d(íe)-
k?
ó'': opérateur de création de la
anti-particule íe(anti-neutrino électronique).
-
On a par définition
ø =ø+ã4
Donc
ø(e) = E
- -
k' ó'
ø(p)=E
-k-ó
ø(n)=E
-p-s
{
b(e)#177;.-* ,#177; d(e)+}
4 k'ó' ?k-' klc7 ?k'
vkló' ã {b(p)#177; d(p) } 4
kó, ? (pk V Kif. -y
{
bn++ d(e) (0,e+ }-y
ps?p-p-s/5`s- , ,
ø(íe) -- E =
- - k»ó»
|
{b(íe)+ ? + ,}ã4
|
Calcul de la densité hamiltonienne
H =H0+HI
Comme on a:
H = X ðøiøi - L
i
Alors
HI = -LI
Pour pouvoir calculer les probabilités et les
durées de vies moyennes des particules, lors de l'évolution de
l'état initial : un neutron à l'instant t = -8 à
l'état final : un proton, un électron et un anti-neutrino
électronique à l'instant t = +8.
On définit le produit chronologique des champs qui range
les temps d'une manière décroissante de gauche à droite
tel que :
re-i R +8
-8 HId4x
S = T
[ Z +8 Z +8
HId4x + -1
? T 1 - i HI(x)HI(x)d4xd4x + . . .
2!
-8 -8
On arrête le développement au 1er ordre,
dans l'approximation de Born :
~ Z +8 ]
GF
[(øpãuøn)(øeãuøíe)
+
(ønãuøp)(øíeãuøe)]d4x
S = T 1 - i v2
-8
La densité de probabilité d'évoluer de
l'état initial |i) àt = -8, vers l'état final |f)
àt = +8 est définit par: Sif = (f|S|i)
Maintenant on l'applique ici pour notre cas :
|i) = |1n~p~s>= b(n)+ ~p,~s|0)
|f) = |1P~k~ó,1e-
~k~ób(e)+
k' ~
~ ó', 1íe k» ~ ~ ó») = b(p)+
k' _ ó' d(íe)+
~ k» ~ ó»|0)
~
(f| = (0|d(íe) ó »b(e) ~ ó'
b(p)~k~ó
k» ~
~ k' ~
D'où
~ [ +8 GF
Sfi = (0|d(íe) ó» b(e) ~
k» ~
~ k' ~ ó'b (p) k~ó T 1 - i
v2
-8
|
~(øpãuøn)(øeãuøíe)
]+(ønãuøp)(øíeãuøe)]
d4xbn+ ~p~s|0)
|
Z +8 ~
iGF
Sfi = (0|d(íe)
v2 ó»b(e) ó' b(p)
k ó
[(øpãuøn)(øeãuøíe)
k »
k'
-8
~+(ønãuøp)(øíeãuøe)I
b(n)+ p s |0) d4x
On a:
{ø(n), b+(n)
p s } = ? p u(n)
p s
øn b(n)+ p s = -b(n)+ p s øn + ? p
u(n)
p s
X
{øp,b(p) k ó} =
k ó
?* kv(p)+
k ó {b(p)+ k ó, b(p)
k ó }ã4
On utilise pour le calcule de l'intégrale :
+8 d4y
ä4(p -i(px -p-q)y
Z
x - p - q) = (2ð)4 e
- 8
= ?* kv(p)
k ó
b(p)
k ó øp = -øp b(p)
k ó + ø* k v(p)
k ó
{ b(e)
k' ó', øe} = ?* k' u(e)
k' ó'
b(e)
k' ó'ø e = -ø e b(e)
k' ó' + ø* k' u(e)
k' ó'
{d(íe) k'' v
k''
ó'', ø(íe)} =
ø* k'' ó''
d(íe) ó ''ø(íe) =
-ø(íe) d(íe) k'' v k'' ó''
k''
k''
ó'' + ø*
Alors
iGFZ +? ó' b(p) k ó(øpã u[? p
u(n)
Sf i = (0|d(íe)
I)(øeãuøíe)b(n)+
v2 k'' ó'' b(e) p s|0id4x
k' p s
-8
Car: (0|(b+ p søn) = 0
Z +8
Sf i = iGF (0| d(íe)
v 2 k'' ó'' b(e) k'
ó'(?* kv(p)
k ó )ãu(? pu(n)
p s )(øíeãuøe)|0id4x
-8
Donc
iGFZ +8
Sfi = v2 (0|(?*
kv(p)
k ó )ãu(?*
ku(n)
p s )(?* k'u(e)
k' ó')ãu(?* k''v(íe)
k'' ó'')|0id4x
-8
Z +8
iGF
= v2 (v(p)
k ó ãuu(n)
p s )(u(e)
k' ó'ãuv
k''(íe) ó'') ?* k? p?* k'?*
k''d4x
-8
D'où
f8+8 * * =
(2ð) ?1-,.?-p?k-t ?k»
4V2 ,VEkEktt EpEkt
4
ä4(k + kt + k» - p)
Sfi = iGF(2ð)4
(v(14liuV)((u(-et),ãliv
!uett
))ä4(k+k' ? - p)
+ k
4V2 ,V2Ek Ektt EpEkt ka ka k a
La matrice Sfi au carré nous donne la probabilité
de transition de l'état initial à l'état final, son calcul
est comme suit :
T(2ð)8G2F
=
{veãliue)((uVeãlive,e6)tt)}{
(e9 )+ ãli 41:2 + )}
32 V3EkEkttEpEkt
×ä4(k + k' + k? -
p)
T(271-)8G2F
On pose : A =
32 V3EkEktt EpEkt
| Sfi | 2 =
A{(vt.))a(ãli)as(up1),(3(up())-r(ãli)-rË(vt.))Ë}
×
{(u(iY)t)p(ãli)p.(viçr,7)tt).(v(i-r,tt),(ãli)aÙ(uL)Ù}
On constate que dans la relation précédente, les
indices se contractent jusqu'à ce qu'on aura
|Sfi|2 = A{(-ik/ -
mn)Ëa(ãli)a,(-ip/ +
mp),-r(ãli)-rË}
× {(-ik/t+
me)Ù,(ãli)p.(-ik/»
--- mue).c(ãli)aÙ}
= A Tr{(-ik/ - mn)(ãli)(-ip/+
mp)(ãli)}
× Tr{(-ik/t + me)
(ãli)(-ik/» -
mue)(ãli)}
= A Tr{(-ikuãuãli
---
mnãli)(-ipaãaãli
+ mpãli)}
×
Tr{(-iktuãuãli +
meãli)(-ik»aãaãli)}
|Sfi|2= A
Tr{-kuãuãlipaãaãli
-
ikuãuãlimpãli
+
imnãlipaãaãli
- mnmpãliãli}
× Tr {-
ktuk»aãu
ãliãaãli -
imek»aãliãaãli}
On rappelle que :
Tr(ãliãu) = 21
Tr(-eãu +
= Tr(äliuI4×4)
= 4äliu.
et
Tr(ãu) = 0.
alors;
|Sfi|2 =
A{-kípáTr(ãíãuãáãu)
- ikímp Tr(ãíãuãu)+
imnpá
Tr(ãuãáãu)
-mnmp Tr(ãuãu)} ×
{-k' ík » á
Tr(ãíãuãáãu)
- imek» á Tr(ãuãáãu)} =
A(-4kípí -
4mnmp)(4k'
ík» í)
Finalement
|Sfi|2 = T(2ð)8G2
2 V3EkEk''EpEk' (kpk'k' -
mnmpk'k?)
F
Si on passe au calcul de la vitesse de
désintégration de ce processus, on trouve un résultat qui
n'est pas cohérent avec l'expérience. En effet, le
résultat théorique va nous donner une infinité qui est due
à l'hélicité du neutrino que cette théorie n'a pas
pris en compte (le neutrino a une hélicité gauche).
|