B . Microscopie :
Le nidus est composé d'un conjonctif hyper
vascularisé, de cellules géantes, d'ostéoblastes et de
substance ostéoïde. Ce sont les ostéoblastes qui
élaborent les travées ostéoïdes et les
ostéoclastes qui les résorbent, aboutissant à une
calcification de situation variable, parfois centrale avec une couronne
périphérique. Cet aspect donne une image radiologique dite en
« cocarde » quasi pathognomonique. Ces deux contingents cellulaires
sont, en étude
ultra structurale, identiques à ceux d'un cal osseux.
L'importance quantitative de la calcification du nidus n'est pas en rapport
avec son évolution clinique : l'ostéome ostéoïde
semble le plus souvent croître puis se stabiliser parfois pendant de
nombreuses années.
-Le nidus est composé d'un tissu conjonctif hyper
vascularisé, de cellules géantes, d'ostéoblastes et de
substance ostéoïde.
-La zone centrale du nidus est un tissu osseux immature,
atypique fait de travées d'épaisseur inégale
réunies en un réseau irrégulier.
-La partie la plus centrale est souvent une petite plage
ostéoïde partiellement calcifiée.
Dans certains nidus on observe soit dans la partie centrale,
soit a la périphérie de la zone ossifiée, une petite plage
fortement calcifiée, d'aspect pagétoide.
-Cette partie centrale du nidus est entourée par des
travées ostéoïdes a disposition plus
régulière, souvent radiaire. Entre les travées osseuses se
développe un conjonctif lâche et très vasculaire.
-De nombreux ostéoblastes et ostéoclastes
entourent les travées osseuses. Les ostéophytes sont
irrégulièrement répartis.
-Fait important, il n'existe ni nécrose, ni infiltrat
inflammatoire, ni mitoses atypiques dans le nidus.
-Le nidus est entouré par un os a larges
travées anastomosées entres elles au sein d'une moelle fibreuse
et très vascularisée.
S'il s'agit d'une localisation diaphysaire, d'un
fémur par exemple, les canaux de Havers sont fortement agrandis. Cette
corticale spongiosée est en continuité avec l'opposition osseuse
périostée d'une part et avec une ostéogenèse
médullaire d'autre part. Finalement, corticale spongiosée, os
périosté et os médullaire néoformés
présentent une grande similitude architecturale.
Dans l'os spongieux le remaniement qui entoure le nidus se
traduit par un épaississement plus ou moins marqué des
travées osseuses.
Pour le pathologiste, l'ostéome ostéoïde
pose trois problèmes diagnostiques de difficulté variable.
Certaines lésions, au profil radio clinique proche,
sont relativement simples à éliminer : ostéomyélite
sclérosante d'un abcès de Brodie, îlot cortical condensant,
ostéosarcome intra cortical. Le diagnostic entre ostéome
ostéoïde et ostéoblastome est un peu plus délicat du
fait des similitudes histologiques, mais en fait sans grande conséquence
thérapeutique puisque ces deux tumeurs bénignes répondent
aux mêmes règles d'exérèse chirurgicale.
La structure histologique, l'architecture et surtout la
taille sont les arguments du diagnostic différentiel :
l'ostéoblastome est supérieur à 10 mm (20 mm pour
certains) et tend à l'expansion, voire à l'agressivité
locale.
Mais le problème diagnostique de loin le plus
délicat reste la découverte et l'identification même de
l'ostéome ostéoïde au sein du tissu osseux excisé par
le chirurgien pour l'analyse histologique. Le pathologiste doit être
prévenu de l'éventualité de ce diagnostic pour qu'il
effectue des coupes très fines (2 à 3 mm) et l'examen de chacun
des éléments macroscopiques osseux qui lui sont confiés.
En effet, la petite taille du nidus peut expliquer qu'il ne soit pas
découvert au sein de l'ostéogenèse réactionnelle.
Enfin, du fait même du geste opératoire, le
nidus peut avoir été fragmenté, et il n'est plus possible
d'affirmer le caractère complet de son exérèse.
[6]
Examen histologique :
[8] confirme le diagnostic d'ostéome ostéoïde en visualisant
une prolifération richement vascularisée faite de cellules
géantes ostéoclastiques et d'éléments
mononuclées fusiformes, d'allure fibroblastique.
Au sein de cette prolifération, on note de
travées ostéoïdes plus ou moins calcifiés.
|