3.1.2.2-Discussion
Les urines ont eu un effet néfaste sur la reprise des
plants par rapport au témoin ce qui n'est pas très
inquiétant, car la fertilisation minérale est la pratique
paysanne en application. Cependant, pour éviter tout risque, il est
nécessaire de recommander un apport des urines seulement dans le cas
où les plants repiqués ont entièrement repris (environ 30
à 35 jours en pépinière). Aussi, le fractionnement des
apports peut aider à pallier d'éventuelles mortalités.
L'effet néfaste des urines sur la reprise des plants s'apparente aux
résultats de Niang (2004). Cet
auteur,
|
à travers une exp Sénégal, a montré
que l'apport précoce d'urine avant
érience réalisée au
|
|
la reprise des plants provoquait un taux de mortalité
significativement très important parfois supérieur à 50 %,
alors que son apport après la reprise annulait ce taux.
En n'apportant pas les éléments majeurs dans le
traitem oin on obtient de très
ent tém
faibles rendements ce qui exprime la pauvreté du sol
confirma sultats d'analyses de
nt ainsi les ré
sol du chapitre 1 (tableau 1). Les faibles rendements obtenus
avec le traitement PK (74 % de perte en fruits) peuvent traduire l'importance
de l'azote dans la production des aubergines confirmant les propos de
Bélem (1990), Bélanger et al. (1994), Lebot et
al. (1997). En effet, selon ces auteurs, la nutrition azotée
entraîne l'accroissement de la photosynthèse, produisant plus
d'assimilats pour la formation des fruits. Ces faibles rendements peuvent aussi
être liés à un
déséquilibre chimique entre les différents
éléments nutritifs causé par cette fumure
incomplète PK.
Les rendements obtenus avec les urines et ceux obtenus avec
l'urée ne sont pas statistiquement différents ; ce qui signifie
que l'on peut produire des aubergines avec les urines au même titre
qu'avec la fumure minérale. Selon nos observations visuelles, les urines
ont en plus trois avantages que sont : (1) la physionomie des fruits qui
semblait être meilleure avec les urines (fruits plus brillants) ; (2)
l'amélioration de la biomasse aérienne avec les urines ce qui
laisse penser que si on poursuivait les récoltes les plants ayant
reçu les urines seront plus aptes à produire davantage vu leur
abondance de feuillage et leur aspect très vert ; (3) le prolongement de
la récolte avec les urines, ce qui permet une offre plus
bénéfique sur le marché.
3.1.3- Effets des urines sur la production du
maïs
3.1.3.1-Résultats
- Effets sur la levée et la croissance des
plants
Les résultats sont dans le tableau 6.
Ces résultats montrent que pour le taux de
levée, l'expérience ne révèle pas de
différences significatives entre les trois doses d'urines et les autres
traitements à savoir : la fumure minérale, le témoin et le
NK.
Pour la hauteur des plants à la première mesure,
on n'observe pas de différences significatives entre les
différents traitements, mais la fumure minérale a tendance
à permettre une croissance plus rapide quand on se réfère
à la comparaison des valeurs numériques. Cependant, au
soixantième jour, on distingue deux groupes homogènes : les doses
d'urines et la fumure minérale forment le premier groupe, qui
diffère significativement du sec ond groupe formé par le
témoin et le traitement NK. Bien que toutes les doses d'urines soient
dans le même groupe, on observe tout de même au soixantième
jour une augmentation de la taille lorsque la dose d'urines augmente.
Tableau 6 : Effets des différentes doses d'urines
sur la levée et la hauteur des plants de maïs
Traitement
|
Taux de levée %
|
ht_moy 1ère mes. 30è
jour (cm)
|
ht_moy 2è mes. 60è jour
(cm)
|
Témoin
|
96
|
37,7
|
44,1a
|
NK
|
92
|
39,5
|
61,9a
|
Urine Q
|
95
|
41,0
|
103,0b
|
Urine Q/2
|
99
|
43,1
|
96,7b
|
Urine (Q+Q/2)
|
90
|
41,3
|
109,7b
|
FMV
|
97
|
53,0
|
109,2b
|
Signification
|
NS
|
NS
|
THS
|
Probabilité
|
0,057
|
0.055
|
< 0,001
|
|
Ies moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement différentes au
seuil de 5% par la méthode de Student-Newman-Keuls. ht = hauteur ; moy =
moyenne ; mes. = mesure ; NS=Non Significatif (P> 0,05) ;
THS = Très Hautem ent Significatif (P<
0,001).
-Effets sur les composantes du rendement et les
rendements
Les résultats sont présentés dans le
tableau 7.
Tableau 7 : Effets des urines sur les composantes du
rendement et les rendements du maïs
Traitement
|
Poids de
|
Nbre
|
*Nbre de
|
Rendement
|
Rendement
|
|
1000
|
d'épis/ha
|
rangées
|
grains
|
paille
|
|
grains (g)
|
|
par épi
|
(t ha-1)
|
(t ha-1)
|
Témoin
|
110,78
|
52604a
|
8a
|
0,13a
|
0,25a
|
NK
|
124,43
|
61 198a
|
10b
|
0,22a
|
0,47a
|
Urine Q
|
122,41
|
61719a
|
12c
|
0,85a
|
1,94b
|
Urine Q/2
|
125,89
|
73438b
|
11c
|
0,79a
|
1,67b
|
Urine (Q+Q/2)
|
133,48
|
69097a
|
12c
|
1,28b
|
3,07bc
|
FMV
|
122,86
|
68750a
|
13c
|
1,05b
|
2,54b
|
Signification
|
NS
|
HS
|
THS
|
THS
|
THS
|
|
Probabilité 0,058 0,002 < 0,001 < 0,001 <
0,001
Ies moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement différentes au
seuil de 5% par la méthode de Student-Newman-Keuls.
Nbre = nombre ; *moyenne sur 5 épis ; NS= Non
Significatif ; THS = Très Hautement Significatif(P< 0,001) ; HS =
Hautement Significatif (p< 0,01).
Pour le poids de 1000 grains, l'expérience ne
révèle pas de différence significative entre les traiteme
paraison numérique montre un poids plus faible au niveau du nts.
Cependant, la com
tra itement témoin.
Pour le nom a fa nes (Q ement m
bre d'épis, l ible dose d'uri /2) est statistiqu eilleure
que les
autres traitements. Ces derniers forment un groupe
homogène où la tendance montre une diminution du nombre
d'épis au niveau du témoin.
Pour le nombre de rangées par épis, on observe
qu'il est significativement faible pour le témoin et le traitement NK
par rapport aux trois do u érale qui forment
ses d'urines et la fum re min
un groupe homogène.
Pour les rendements grains, seule la forte dos +Q/2) peut se
classer avec la
e d'urines (Q
fumure minérale ; les rendements sont respectivement de
1,28 tha -1 et 1,05 t ha-1. Ces deux traitements forment
un groupe hom ent supérieur à ce
ogène significa tivem ux obtenus avec les 2
doses d'urines (Q et Q /2) qui forment un groupe aussi
homogène avec tout de même un rendement plus faible au niveau de
la dose Q/2.
Pour le rendement paille, le témoin et le traitement
NK sont significativement inférieurs aux trois doses d'urines et
à la fumure minérale vulgarisée. Ces 4 derniers
traitements forment un groupe homogène avec cependant une
amélioration du rendement paille avec la forte dose d s.
'urine
L e témoin donne les plus faibles rendements en grains
et paille (< 0,5 t ha-1). La fumure NK entraîne une perte
en rendement grains de plus de 75 % par rapport à la fumure
minérale vulgarisée ( a contre1 ha ).
0,22 t h ,05 t
-1 -1
|