Les études les plus récentes mettent en
évidence l'effet bénéfique des traitements substitutifs
hormonaux (THS) de la ménopause.
On note une amélioration rapide des signes
fonctionnels : suppression des bouffées de chaleur, meilleur confort
cutanéo-muqueux, ...etc. Les THS au long cours améliorent la
tolérance au glucose, diminuent le risque vasculaire et surtout
ostéoporotique.
L'estrogénothérapie est le seul traitement
efficace de l'ostéoporose post- ménopausique, le taux plasmatique
moyen d'estradiol devant atteindre au minimum 50 pg/ml. L'efficacité est
optimale si le traitement substitutif débute dans les 3 ans qui suivent
la ménopause et s'il est poursuivi plusieurs années. Le THS peut
être néanmoins instauré 10 ans après la
ménopause, avec une efficacité moindre. L'estriol est
dénué d'activité dans la prévention de
l'ostéoporose.
Actuellement, les recommandations des experts sont d'utiliser
un estrogène naturel (le 17 ß-estradiol) 21 jours par mois et d'y
associer les douze derniers jours du pseudo cycle ainsi réalisé
de la progestérone ou un progestatif dénué d'effet
androgénique, de manière à prévenir un cancer
endométrial sans annuler le bénéfice cardio-vasculaire.
En pratique, le traitement sera adapté à chaque
femme individuellement, en fonction de son vécu et de ses
caractéristiques médicales propres : antécédents
d'hystérectomie, contre-indication connue au THS, ... etc.
Le bilan médical doit être très complet
avant toute thérapeutique pour préciser le stade de la
ménopause, les facteurs de risque cardio-vasculaires, thromboemboliques,
cancéreux ainsi que la déminéralisation
débutante.
Le choix du mode d'administration de
l'estrogénothérapie sera orienté par les facteurs de
risque cardio-vasculaires et par la préférence de la patiente.
L'administration per os peu contraignante, corrige le profil lipidique de la
ménopause non traitée (augmentation du cholestérol des
HDL, diminution du cholestérol des LDL). Par contre la voie orale
provoque un embol massif d'estradiol au niveau hépatique,
accompagné notamment d'une synthèse accrue de la SBP, du
cholestérol VLDL, des triglycérides, de l'estrone et de son
sulfate.
Les gels ou patchs d'estradiol évitent la
métabolisation hépatique, et conduisent à des taux
d'estradiol proches des taux physiologiques. Les doses nécessaires sont
plus faibles. Les traitements sont discontinus et entraînent le retour
des règles. Ils semblent efficaces sur la perte osseuse.
(BASDE VANT A ; GOMPEL A 1995)
Figure 6 : Représentation
schématique de l'évolution des concentrations
d'estradiol et d'estrone après administration orale, percutanée
et sous-cutanée, intramusculaire d'estradiol (en trait plein :
estradiol, en pointillé: estrone).
(BASDEVANT ; GOMPEL , 1995)
- Absolues
· Cancers du sein ou de l'utérus
· Tumeurs hypophysaire
· Grossesse
· Hémorragies génitales
- Relatives
· Fibromes utérins
· Tumeurs bénignes du sein
· Mastopathies bénignes
· Porphyries
· Affections hépatiques
· Maladie thromboembolique
VI.2. Surveillance du THS