INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
Sur le plan des facteurs de risques, nous avons
constaté un manque total d'informations vis-à-vis de certaines
questions relatives à l'hygiène de vie sanitaire de la femme, aux
conséquences de l'adoption d'un certain nombre de contraceptions
chimique plutôt que la pose des stérilets.
Nous relevons un taux de réponses significatives
élevées, 96% ont déclarées avoir pris une
contraception ovale (fig. 1) et 95% avoir été défavorables
aux stérilets (fig. 2).
Encore que plus de la moitié des femmes 57% n'ont pas
fait l'objet d'investigation routinière, en terme de bilans biologiques
(fig. 3). Dés lors pas moins de 68,32% des femmes de notre
échantillon ne sont pas allé au-delà du primaire dans leur
scolarité et parmi ces femmes un peu plus de la moitié 53% n'ont
pas, pour une raison ou une autre, fréquenté l'école (fig.
4).
A cette insuffisance s'ajoute et pour plus de la moitié
51% ont un nombre d'enfants situé entre 6 et 12 (fig.5).
Concernant l'âge de survenue de la ménopause 95%
l'ont eu entre 45 et 54 ans, seulement 2 d'entres elles (3%) ont eu une
ménopause précoce (à 40 ans) et l'on enregistre
auprès d'une seule femme un cas de ménopause tardive (fig.6).
Concernant l'histoire de l'allaitement, prés de la
moitié ont pratiqué un allaitement mixte et seulement 30%
concerne un allaitement exclusif au sein contre 23% ayant opté pour un
allaitement artificiel exclusif (fig.7).
Concernant l'indice de corpulence des femmes, 20% d'entres
elles ont un rapport Poids/Taille normal, 58,32% présentent un surpoids
et 18,66% sont obèses (fig .8).
L'analyse sanguine a révélé des chiffres
s'écartant des valeurs normales; pour la glycémie, 40% des bilans
dénotent une hyperglycémie variant de 1,3 à 1,7 g/l contre
60% ayant une glycémie normale entre 0,8 et 1,2 g/l (fig.9).
Concernant la triglycéride ,65% des femmes ont des
valeurs naturelles variant entre 0,8 et 1,5 g/l, le reste des femmes 35%
présentent une hypertriglycéridemie variant entre 1,51 et 2,53
g/l (fig. 9, 13).
Les résultats issus de l'exploitation des feuillets
alimentaires révèlent dans leur ensemble un chiffre moyen de
l'apport énergétique total AET (1729,41 #177; 140,8) (fig.1
1).
Où les glucides participent dans 38% dans un taux de
couverture préconisé par les normes 55% de l'apport calorifique
total, 23% ont une alimentation leur apportant trop de glucides dont 91% sont
représentées par l'amidon et seulement 9% sous forme de sucres
simples (fig.13).
La couverture alimentaire en calcium pour cette
catégorie de population de femmes reste au-dessous des recommandations
(fig.14)qui sont évaluées entre 1000 et 1500 mg/j et de vitamines
D (400 à 800 ui/j).
La calcémie étant dans les limites de
normalité qui est en moyenne de 9O #177; 9
mg/l.
La calcémie, bien que normale, a été
retrouvée en augmentation chez les femmes de poids normal 95 #177; 9
mg/l par rapport aux femmes présentant un surpoids 86 #177; 7 mg/l
(fig.15) et une corrélation inverse entre les deux paramètres (r
= 0,40).
Cette interprétation reste à établir en
fonction de la protidémie des sujets (paramètre non
dosé)
La négativité du bilan calcique (calcium sanguin
de l'organisme) et l'apport alimentaire insuffisant stimule les
résorptions osseuses afin de maintenir l'homéostasie du calcium
plasmatique.
Une corrélation négative était retrouver
entre la corpulence des femmes et la quantité de calcium apporté
par l'alimentation.( r=-0.30).
En effet, si l'apport en calcium alimentaire persiste à
des chiffres bas, la situation traduirait une baisse de la concentration
plasmatique de calcium, se qui stimule la sécrétion des hormones
calciotropes; celles-ci induirait une augmentation de la concentration intra
adipositaire de calcium, qui elle-même agirait sur le métabolisme
lipidique en favorisant le stockage (Zemel MB et al, 2000).
Une enquête reprise avec un effectif plus important,
pourrait laisser voir se renforcer cette relation entre calcium alimentaire et
l'indice de QUETELET.
Le surpoids a-t-il un effet protecteur contre
l'ostéoporose des femmes? C'est une question qui reste à explorer
ou bien peut être que la discordance du résultat obtenu repose sur
des erreurs méthodologiques au niveau des relevés alimentaires;
des études longitudinales sur de grands effectifs sont
nécessaires pour évaluer l'effet de la ration calcique sur la
perte osseuse post ménopausique.
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