I.5. Les traitements
I.5.1. Prévention primaire
A 2 buts essentiels :
- vise à augmenter le capital osseux acquis au cours de la
croissance. - cherche à freiner la perte osseuse à l'age
adulte.
I.5.1.1. Pour augmenter le capital osseux
- Augmenter les apports calciques des adolescents et des
personnes agées. - Pratique sportive tout au long de la vie.
- Freiner la consommation alcool et tabac.
Cette prévention de masse s'avère limitée
car faible participation et impact faible sur le risque
ostéoporotique.Il faut donc lui préférer une
prévention ciblée avec dépistage des sujets à
risque qui a un rendement bien meilleur.
N.B : supplémentation en vitamine D si
carence.
I.5.1.2. Freiner la perte osseuse
I.5.1.2.1. Traitement hormonal substitutif
L'oestrogénothérapie freine la perte osseuse en
diminuant l'activité de résortion et le remodelage osseux post
ménopausique ; elle diminue de 50% l'incidence des fractures
ostéoporotiques. Pour une meilleure efficacité, le début
du traitement doit être le plus précoce possible et d'une
durée minimale de 7 ans. Mais il n'est de toute façon jamais trop
tard pour commencer car il garde son efficacité sur la DMO 15 ans
aprés la ménopause.
Il existe une dose minimale efficace sur la prévention de
la perte osseuse post ménopausique :
Oestrogènes
conjugués équins
|
PREMARIN
|
0,625 mg/j
|
Oestradiol gel percutané
|
ESTREVA /OETROGEL
|
1.5 à 2 mg
|
Oestradiol transdermique
|
ESTRADERM
|
50ug/j
|
Oestradiol voie orale
|
ESTROFEM/OROMONE
|
2 mg/j
|
Oestradiol valérate VO
|
DIVINA/PROGYNOVA
|
2 mg/j
|
Tableau 1: Traitement hormonal substitutif
(BAUDOIN, 1997) I.5.1.2.2. Traitement en 2004.
Les traitements de l`ostéoporose sont discutés
en fonction de l`âge, de l`existence d`une fracture, du résultat
de la densitométrie, et du nombre des facteurs de risque de fracture
associés. Seules les indications de première intention sont
proposées ici. En cas de difficulté ou d'échec de ce
traitement, l'avis d'un spécialiste (rhumatologue...) doit être
pris (Accord professionnel).
La durée de ce traitement est à adapter en
fonction du risque fracturaire individuel et de l`éventuel effet
rémanent du traitement ; les durées habituelles sont de 3
à 5 ans.
(DEL MAS PD, BJARNASON NH 1997)
- Facteurs de risque à prendre en
considération pour l'indication de la densitométrie
- L'âge.
- Les populations blanche ou asiatique.
- Les antécédents personnels de fracture
après 40 ans.
- Les antécédents familiaux de fracture ou
d'ostéoporose. - Immobilisation prolongée.
- Facteurs de risque à prendre en
considération pour l'estimation du risque fracturaire, et la
décision thérapeutique
- Un indice de masse corporelle bas (< 19 kg/m 2).
- Un déficit estrogénique.
- La consommation de tabac et d'alcool.
- De faibles apports en calcium et vitamine D. - La prise de
glucocorticoïdes au long cours. - L'hyperthyroïdie.
- L'hyperparathyroïdie
- Une perte de poids. (LIBERMAN U.A. 1995) a)
Avec fracture
Figure 1: Osteoporose avec fracture.
(BAUDOIN, 1997)
Traitements médicamenteux en plus d'un apport de
calcium et de vitamine D
|
Raloxifène
|
Biphosphonates (1)
|
Tériparatide
|
Une fracture vertébrale et risque de fracture
périphérique faible (ostéoporose à
prédominance rachidienne)
|
Oui
|
Oui
|
-
|
Une fracture vertébrale et risque fracturaire
vertébral et périphérique
|
-
|
Oui
|
-
|
Deux fractures vertébrales ou plus (maladie
sévère)
|
-
|
Oui
|
Oui
|
Au delà de 80 ans
|
-
|
Oui
|
-
|
Tableau 2 : Traitement d'osteoporose avec et
sans fracture
L'alendronate et le risédronate peuvent être
utilisés dans tous les cas, y compris quand le risque de fracture
périphérique (par exemple de l'extrémité
supérieure du fémur) est au 1er plan. L'étidronate est une
alternative si la fracture est vertébrale (BAUDOIN,
1997)
b) En l'absence de fracture
Un apport de calcium et de vitamine D est systématiquement
associé
Figure 2 : Ostéoporose avec absence de
fracture (BAUDOIN, 1997)
|