I.2 - Période de 1988 à 1998
A l'aube de cette période, le Cameroun marque une
rupture dans la gestion stratégique du domaine des
télécommunications. Engagé dans un vaste programme
d'ajustement de l'économie incluant le désengagement de l'Etat
des entreprises publiques, le Gouvernement a,
11 Document de stratégies sectorielles du
domaine des télécommunications et des technologies de
l'information et de la communication
par la loi N° 87/021 du 17 décembre 1987 portant
création du budget annexe des Postes et
Télécommunications, donné une autonomie financière
au MINPOSTEL (Ministère des Postes et Télécommunications).
En mettant ainsi en place le budget annexe des Postes et
Télécommunications, il répondait concrètement
à la préoccupation nationale de promouvoir le
développement des télécommunications en améliorant
l'efficacité du management face aux besoins sans cesse croissants de
financement. Au cours de cette période, le MINPOSTEL a franchi le pas
technologique par l'acquisition des centraux numériques du Sud-Ouest.
Les artères principales de transmission ont également
été numérisées.
Dès 1993, la mise en exploitation du premier
réseau de téléphonie mobile GMS d'Afrique est rendue
effective sous la forme du projet CAMTEL MOBILE. En juin 1995, le Chef de
l'Etat décide d'enclencher la restructuration du domaine avec
l'opérateur national, la Direction des télécommunications,
maintenue dans l'organigramme de l'Administration en charge des
télécommunications.
A partir du 14 juillet 1998, date de la promulgation de la loi
n°98/014 régissant les télécommunications au
Cameroun, l'on assiste au désengagement de l'Etat par la
séparation des activités d'exploitations, de supervision, de
réglementation et de régulation. Cette situation permet de:
> Séparer le domaine des
télécommunications de celui de la poste ;
> Encourager et favoriser la participation du secteur
privé au développement des télécommunications dans
un environnement concurrentiel;
> Promouvoir le développement harmonieux des
réseaux et services des télécommunications en vue
d'assurer la contribution de ce domaine au développement de
l'économie nationale et de satisfaire les besoins multiples des
populations ;
> Optimiser la contribution du domaine des
télécommunications au développement économique et
social du Cameroun.
Des textes d'application portant création,
organisation et fonctionnement de nouveaux acteurs dans le paysage national des
télécommunications voient le jour. Il s'agit de : l'Agence de
régularisation des télécommunications (ART), de CAMTEL et
CAMTEL Mobile.
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