CHAP II : ETAT DES LIEUX DES TIC AU CAMEROUN
I - Rappel historique des politiques nationales11
L'histoire des politiques menées et des objectifs
poursuivis au Cameroun en matière de télécommunications se
déclinent en trois grands périodes depuis l'indépendance :
de 1960 à 1988, de 1988 à 1998 et de 1998 à nos jours. La
caractéristique principale des politiques menées et des objectifs
poursuivis d'une période à l'autre est la rupture. Rupture dans
la vision stratégique du domaine et dans la politique de gestion
stratégique de celui-ci. Nous allons revisiter succinctement cette
déclinaison historique des télécommunications au Cameroun
:
I.1 - Période de 1960 à 1988
L'accès à l'indépendance du Cameroun
avait été consacré par la mise en place d'une organisation
gouvernementale appuyée sur des plans quinquennaux comme outils de
planification des investissements de l'Administration publique. En somme,
c'était la période du monopole d'Etat et des subventions
croisées. C'est dans ce cadre que :
- L'Administration en charge des
Télécommunications du Ministère des Postes et
Télécommunications avait assuré à la fois les
fonctions de Réglementation et d'Exploitation ;
- L'Architecture du réseau national des
Télécommunications avait été mis en place.
Au cours de cette période, la Direction des
Télécommunication du Ministère des Poste et
Télécommunications avait assuré jusqu'en 1970 l'essentiel
des missions de réglementation et d'exploitation de la
télégraphie, du télex, du morse et de la
téléphonie.
Pour répondre aux besoins de développement des
ressources humaines, l'Etat a crée en 1969 l'Ecole Nationale
Supérieure des Postes et Télécommunications (ENSPT). Afin
de satisfaire l'augmentation du trafic international et de
bénéficier des capacités technologiques nouvelles
supérieures à celle installées jusque là au
Cameroun, l'Etat a crée en 1972 la société anonyme et
consacrera la séparation de l'exploitation des
télécommunications domestiques de celles internationales. Des
antennes paraboliques de standard A sont ainsi déployées à
Zamengoe (1972) et à Bépanda (1986).
Malgré des investissements importants
réalisés, l'Etat avait pendant plusieurs années obtenu des
résultats mitigés, matérialisés par une demande
sociale et politique insatisfaisante, la hausse continue des tarifs, le
gaspillage des ressources matérielles et la dégradation
persistante des équipements.
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