TIC et développement local au cameroun( Télécharger le fichier original )par Carine Laure Koudjou Talla Université Paris X Nanterre - Master2 pro sciences de l'information et de la communication option conception et gestion de projets numériques territoriaux 2007 |
CHAP I : SITUATION GENERALE DU CAMEROUNI - Situation géographiqueSitué en Afrique Centrale, le Cameroun est au croisement de l'Afrique Équatoriale du Sud et de l'Afrique Tropicale du Nord. Il partage une frontière commune avec le Nigeria à l'Ouest, le Tchad au Nord-est, la République CentrAfricaine à l'Est, le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale au Sud. Il a une côte de 402 Km en bordure du Golfe de Guinée, une superficie de 475 650 km2 dont 466 464 km2 de terre et le reste constitué d'eau (y compris les affluents, les fleuves et les lacs). Ces limites et cette superficie ont été confirmées en octobre 2002, par le verdict de la Cour Internationale de Justice de la Haye, dans le conflit qui opposait la République du Cameroun à la République Fédérale du Nigeria, à propos de la Presqu'île de B akas si. fleure 1: Carte du Cameroun Source : http://www.izf.net/IZF/Documentation/Cartes/Pays/supercartes/Cameroun.htm II - Histoire et politiqueDécouvert par les Portugais, le Cameroun a connu trois Administrations Coloniales : celle de l'Allemagne, de la France et de la Grande Bretagne. Après une longue période de régime de parti unique au lendemain de l'indépendance, le multipartisme est réintroduit au Cameroun par la loi N° 90/053 du 19 décembre 1990. Après la révision de la Constitution en 1996, le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans renouvelable une fois. Le Président Paul Biya, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, a été élu en 1997 pour un mandat de 07 ans dans le cadre de la nouvelle Constitution; son parti politique le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais est largement majoritaire à l'Assemblée Nationale depuis le mois de septembre 2002 avec 149 sièges sur 180. III - Principales caractéristiques structurelles de l'économieLe Cameroun jouit d'une grande diversité de climats, de reliefs et de végétations favorables à l'agriculture. Les productions agricoles vivrières (maïs, manioc, banane plantain, macabo, riz, mil et sorgho, etc.) et de rente (cacao, café, coton, caoutchouc, banane, ananas, etc.) font de l'agriculture camerounaise la plus riche d'Afrique Centrale. Les ressources pétrolières et forestières s'ajoutent à celles d'origine pastorale et agricole pour constituer des arguments de poids en faveur d'une base industrielle sur laquelle le pays pourrait miser pour accélérer son développement. L'économie camerounaise repose de manière relativement équilibrée sur les trois secteurs institutionnels traditionnels que sont l'agriculture, l'industrie et les services. Depuis la reprise économique amorcée au cours de l'exercice 1994/1995, ces secteurs ont constamment représenté 23 à 25% du PIB en francs courants pour le secteur primaire, 26 à 30% pour l'industrie et 40 à 45% pour les services. Après une période de croissance soutenue que le Cameroun a connu jusqu'au milieu de la décennie 80, la situation s'est dégradée à partir de 1986 et le pays a sombré dans une profonde crise économique. Cette crise économique s'est principalement manifestée par la chute des revenus, la dégradation des infrastructures économiques et sociales, la dépravation de l'offre des services sociaux et la perte des emplois. La restructuration des entreprises des secteurs public et parapublic d'une part, le gel des recrutements à la fonction publique et les mesures d'allègement des effectifs d'autre part, ont engendré une forte montée du chômage qui a affecté principalement les jeunes et les femmes. Par conséquent, le revenu par tête a diminué de moitié et la situation est restée préoccupante jusqu'à la dévaluation du franc CFA intervenue en janvier 1994. À partir de 1994, l'ajustement monétaire conjugué avec les mesures de politiques économiques internes a permis d'infléchir la tendance. Depuis 1997, année de la signature du Premier Programme Triennal avec le FMI, appuyé par une Facilité d'Ajustement Structurel Renforcée (FASR), le pays a accompli de réels efforts d'ajustement et le chemin de la croissance est perceptible. Les performances économiques encourageantes se manifestent aussi bien sur le plan macroéconomique que sur le plan des reformes structurelles et sectorielles; le Produit Intérieur Brut (PIB) a cru à un taux moyen annuel de 4,5% en termes réels sur les quatre dernières années; l'inflation a été maîtrisée à moins de 3% de 1997 à 2000; l'accroissement des dépenses publiques, accompagné d'une mobilisation accrue des recettes fiscales s'est traduit par l'amélioration du solde budgétaire. Devant une situation où le Cameroun faisait face à une dette extérieure insoutenable, ces progrès ont permis que le pays soit déclaré éligible à l'initiative PPTE en octobre 2000 ; suite à cette admission, un Second Programme, allant du 1er octobre 2000 au 30 septembre 2003, appuyé par les ressources de la Facilité pour le Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC), a été signé avec le FMI et devrait permettre au Cameroun d'amorcer la mise en oeuvre de sa stratégie de lutte contre la pauvreté avant de franchir le point d'achèvement projeté à la fin dudit programme. Au point d'achèvement le Cameroun s'attend à une réduction du stock de sa dette extérieure de l'ordre de 1400 milliards de francs CFA soit environ 2 milliards de dollars. En perspective, le taux de croissance restera positif, il est estimé déjà à 4,6% pour l'exercice budgétaire 2001/2002, l'activité économique étant soutenue par les politiques économiques internes et les retombées de l'oléoduc TCHAD-CAMEROUN. Mais il est à craindre que le déficit dans la production de l'énergie électrique ne compromette la poursuite de la politique de diversification industrielle, qui vise à améliorer la compétitivité de l'économie et son insertion réussie dans le marché mondial. Aujourd'hui, le point d'achèvement étant atteint, aucune donnée ne permet encore d'apprécier son impact sur la situation économique du pays. |
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