Très peu d'ONG et associations camerounaises
évoluent dans le domaine des TIC. Celles qui se sont engagées
principalement dans la vulgarisation des TIC et pour le combat pour une
société de l'information concrète commencent tout juste
à se mettre en place. C'est le cas de l'ACSIS et de ANAIS. Les autres
sont engagées dans d'autres domaines et la vulgarisation des TIC ne
constitue qu'un volet des programmes.
a) La société civile internationale
AFVP (Association Française des Volontaires du
Progrès)
L'association française des volontaires du
progrès est une organisation qui mobilise des volontaires dans le monde
entier pour appuyer les associations dans leurs projets, appui technique
surtout. En 2000, l'AFVP a initié un projet de création d'un
centre multimédia associatif, projet qui a été
opérationnel à partir de 2004. Le projet avait pour but de mettre
à la disposition des associations et ONG locales une centre
d'accès à Internet. Il était conduit en partenariat avec
deux ONG, l'une ASSOAL, était chargé de mobiliser les
associations des zones urbaines et l'autre, l'ODECO, celles des zones rurales.
Ces deux associations devaient également fournir au projet de la
ressource humaine (animateurs) capable de conduire les axes du projet.
Axes du projet
> Un cybercentre de 8 ordinateurs connectés à
Internet
> Formation des associations en maintenance informatique,
bureautique et Internet
> Mise en ligne des informations sur les associations
concernées
> Mise sur support CD les projets des associations
> Création des sites Internet des associations
Le projet n'a malheureusement pas été conduit
jusqu'au bout et est aujourd'hui inexistant. Les causes principales de cet
échec sont les suivantes
> Local difficile à trouver : Il était
prévu au début de projet que la Communauté Urbaine de
Yaoundé mette à la disposition du projet un local, mais avec le
décès de l'ancien Délégué du Gouvernement de
la ville de Yaoundé, les travaux de réfection du local se
sont éternisés et finalement n'ont jamais
été terminé. L'AFVP a décidé de loger le
projet dans ses anciens locaux et avec leur récent
déménagement n'a pu trouver un autre local.
> Effectivité du projet : Les associations
mobilisées étaient peu nombreuses. Seul ASSOAL a pu mobiliser
quelques associations (6 au lieu de 12 prévus) par contre ODECO n'a pas
honoré son contrat. Egalement au niveau de l'affectation d'animateurs au
projet, seul ASSOAL a honorée son contrat pendant 6 mois et ODECO ne l'a
pas fait. Ces associations devaient prendre en charge une partie de la
rémunération des animateurs, ce qui a été une
difficulté majeures pour ces associations surtout ODECO.
> Conception initiale du projet : La conception du projet
n'a pas pris en compte les réalités camerounaises surtout du
point de vue « coût de l'abonnement à Internet ». Il a
été réalisé par un consultant français qui
ne s'est assurément pas informé du contexte. En effet, le budget
prévoyait pour une connexion VSAT, 50 000 FCFA (76 €) mensuel,
pourtant la réalité exige 3 000 000 FCFA (4500 €) de frais
d'installation et 250 000 FCFA (380 €) mensuel.
> Le foisonnement des cybercafés et surtout la
réalisation de projets similaires par d'autres ONG tel ASSOAL qui a
obtenu un financement pour la mise en place d'une point d'accès à
Internet et le CIPCRE qui a mis en place le projet
WAGNE.net qui offre un accès
à Internet avec du matériel neuf et performant.
Le mauvais fonctionnement du projet a découragé
les partenaires du projet de même que le volontaire qui avait
été mobilisé pour assurer les formations. Aujourd'hui
l'AFVP s'est totalement désengagé de conduire prochainement un
tel projet et se contentera d'appuyer des associations qui initieront de tels
projets dans l'apport de volontaires.
ACSIS (source:
http://fr.groups.yahoo.com/group/acsis~cameroun/)
ACSIS-CAMEROUN est une filiale de ACSIS internationale qui
est née à la suite du SMSI de Tunis et qui visait à mettre
en place une structure africaine de lutte contre la fracture numérique.
Plusieurs autres unités sont installées dans quelques pays
africains tels le Sénégal, le Gabon, etc. ACSIS qui a
été mis en place au Cameroun en début d'année 2007
est encore embryonnaire et envisage oeuvrer pour la réalisation des
objectifs suivants :
> Promouvoir, développer et vulgariser les TIC au
Cameroun.
> Contribuer à la promotion de l'action de la
société civile Camerounaise par le biais de programmes et projets
pilotes entrepris par les associations et les organisations en vue de la
construction de la société de l'information.
> Fournir un appui institutionnel et opérationnel aux
associations et organisations Camerounaises afin de consolider leur
compétence et leur efficacité dans la réalisation des
objectifs qui leurs sont assignés.
> Renforcer la coopération et la coordination en
matière des TIC entre les différentes composantes de la
société civile camerounaise et les pouvoirs publics à
l'échelle nationale, sous-régionale et internationale.
> Promouvoir une technologie adaptée aux besoins
spécifiques de toutes les couches sociales.
> Mener des actions de veille et de plaidoyer auprès
des pouvoirs publics et d'autres partenaires.
> Contribuer aux côtés des pouvoirs publics et
des autres partenaires à la conception /définition et à la
mise en oeuvre des politiques et stratégies de développement des
TIC.
ANAIS.AC (Advisory Network for African Information Society-
Afrique central) (Source:
http://www.wagne.net/w3/ong/anais.)
ANAIS.AC est une ONG créée en août 2000
par des personnalités issues du milieu universitaire, de
l'administration publique, du secteur privé, des collectivités
locales, du monde associatif et de la société civile. Advisory
Network for African Information Society- Afrique centrale (ANAIS@c) fait partie
d'un réseau Euro-africain de conseil, d'information, de formation et de
partage d'expériences sur les meilleures pratiques d'utilisation des TIC
pour le développement, la lutte contre la pauvreté, l'exclusion
sociale et le chômage.
Comme ACSIS, elle a plusieurs représentations en
Afrique et celle implantée au Cameroun est la représentation
d'ANAIS pour l'Afrique centrale. Elle intervient dans les Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) et oeuvre pour la formation,
l'étude -- Conseil, la recherche -- Action. Ella s'est donnée
pour mission de favoriser l'émergence d'une société de
l'information humaine en Afrique centrale, conseiller, former, sensibiliser et
contribuer à la recherche et à la mise en place d'une
société de l'information juste, équitable et inclusive.
Objectifs
> Contribuer à l'émergence d'une
société de l'information co-gérée et
co-assumée en harmonie avec l'Initiative Africaine sur la
société de l'information (AISI), les Objectifs de
développement du millénaire (ODM), le plan d'action du NEPAD, et
le plan d'action du Sommet Mondial sur la société de
l'information (SMSI) ;
> Promouvoir l'utilisation et l'appropriation sociale des
TIC en vue de l'éducation, du développement
socio-économique, de l'enracinement de la démocratie, de la bonne
gouvernance et de la culture de la paix ;
> Mettre sur pied une veille technologique pour favoriser
une prise de décision optimale par les décideurs et les citoyens
ordinaires relativement aux enjeux et aux opportunités offertes par les
TIC ;
> Favoriser la coopération sous-régionale et
internationale en matière de développement de politiques et de
renforcement de capacités dans le domaine des TIC ;
> Créer un réseau de centres de
proximité afin de renforcer les capacités et mettre les
potentiels des TIC à la portée des couches
défavorisées des zones périurbaines.
Actions
> Organisation de séminaires et ateliers
> Participation aux conférences et rencontres
nationales et internationales
> Recherche -- Action, Études dans le domaine des
TIC
> Publications
> Sensibilisation des décideurs sur la
problématique, les enjeux et les opportunités offertes par les
TIC
> Sensibilisation des jeunes sur les enjeux de la
Société de l'Information à travers g' Les rencontres
jeunes et TIC4D de ANAIS.AC''
> Formation de proximité dans le cadre des "Proxi
Centres''
> Création d'un cadre de débat autour des
TIC4D et de la Société de l'Information g' Les Cyber-dîner
de ANAIS.AC''
> Création d'une g'Coopérative TIC''
b) La société civile nationale ASAFE (Source
:
www.asafe.org) Organisation et
nature
ASAFE est :
> Un organisme a but non lucratif, à
l'intérieur duquel les professionnels vont soutenir et encadrer la micro
et la petite entreprise, en général.
> ASAFE se situe comme étant un organisme d'appui
et de développement en vue de la promotion et de l'émancipation
des femmes entrepreneurs et des jeunes des milieux défavorisés,
qui n'ont pas généralement accès aux services des
institutions existantes (structures étatiques, banques, etc..)
Objectifs et clientèle de ASAFE
> Renforcer la capacité de développement
(capacité de gestion, d'intervention) des groupements organisés,
de la micro et de la petite entreprise détenues et/ou dirigées
par les femmes et les jeunes, et faire de ces derniers de bons partenaires
économiques et sociaux.
> Développer le financement alternatif en vue de
faciliter l'accès au crédit, mobiliser l'épargne et les
autres ressources financières des femmes et des jeunes des 2 sexes vers
les secteurs productifs et modernes.
> Produire assistance et encadrement aux femmes et aux
jeunes, et à leurs micro et petites entreprises.
> Développer l'auto emploi, grâce à
l'utilisation des technologies de l'information et de la communication
(TIC).
> Faciliter la participation de sa population cible à
l'économie mondiale grâce à la vulgarisation des TIC.
> Clientèle cible
La priorité est réservée à la
femme entrepreneur, à la micro et la petite entreprise détenues
et/ou dirigées par les femmes, ainsi qu'aux jeunes des deux sexes. Ce
sont là des personnes ou groupes de personnes qui n'ont pas
généralement accès aux structures conventionnelles d'appui
dans la gestion et dans le développement des micros et petites
entreprises.
Les appuis et encadrements
Ils sont de plusieurs types, à savoir :
L'accès au crédit : La clientèle cible de
ASAFE est faite de gens qui sont tout simplement exclus du champ
d'activité des structures classiques de financement, soit à cause
de la dimension très petite de leurs affaires, soit en raison des
garanties souvent exigées et qui ne sont pas à leur
portée. ASAFE permet à ces groupes là d'accéder
à un crédit adapté à leurs besoins (micro-credit),
grâce à des mécanismes qui tiennent compte de leurs
spécificités.
Exemple: Les épargnes journalières vont de
100fcfa à 3000 FCFA et les prêts octroyés qui sont des
crédits solidaires, vont de 5000 FCFA à 300 000 FCFA. Nos bureaux
sont installés dans les marchés et / ou leurs environs.
La formation et le développement de l'esprit
d'entreprise
La clientèle cible de ASAFE est
généralement exclue de la formation donnée pour les
entrepreneurs dans des structures crées par l'Etat telles que: les
coopératives, les centres de formation professionnelle, etc., parce que
cette cible est, soit occupée dans les produits vivriers (et non dans
les produits de rente), soit alors occupée dans le secteur informel.
ASAFE a progressivement développé des
programmes de formation pour sa cible, notamment: en management adapté
(calcul du prix de revient, comptabilité simplifiée, quelques
éléments de marketing, etc.); dans l'information et la
sensibilisation sur les opportunités d'affaires; sur les sources
d'approvisionnement; sur les technologies appropriées; l'accès
à l'Internet pour certains; la formation à distance notamment
pour les jeunes; etc.
L'organisation de cette cible par filière
d'activités: textiles, transformation de produits agroalimentaires,
l'artisanat, le commerce, et même le commerce transfrontalier; etc.
Le développement de programmes intégrés
de petite dimension, qui permet à ASAFE d'intervenir dans l'installation
des jeunes par le biais de petits prêts de caution solidaire, et dans la
recherche de débouchés de leurs produits, à partir d'une
formation dispensée à l'issue de laquelle les personnes
intéressées et réellement motivées sont
regroupées en associations de production (cas de l'apiculture, de la
pisciculture..., intégrées et de petite dimension, des
filières textiles, transformation des produits agroalimentaire, etc.)
La participation à l'e-commerce : Grâce à
un encadrement d'animateurs qualifiés, les femmes et les jeunes, quel
que soit leur niveau, apprennent à utiliser Internet, à envoyer
et à recevoir des messages, à faire connaître leurs
produits, et même, à se former et à développer des
activités commerciales en ligne.
La formation aux TICs : A partir d'un concept
d'école-entreprise, des jeunes peuvent se former dans les technologies
de l'information et de la communication (TIC), comme: la réseautique, le
Webmastering, le cabling, le troubleshooting, etc., et acquérir des
aptitudes nécessaires pour s'installer à leur propre compte,
s'ils le désirent. On voit ici des femmes accéder de plus en plus
à des métiers à grande valeur ajoutée; alors que la
plupart des programmes existants cantonnaient les femmes à des petits
métiers traditionnels, certes nobles, comme couturière, vendeuse,
institutrice, etc.
WAGNE.Net (source:
www.wagne.net) Historique
Wagne.net est une structure du Cercle
International pour la Promotion de la Création (CIPCRE). Elle est
née de la dissolution du GIE Wagne-Internet. Implantée
aujourd'hui à Yaoundé.
Le projet, à travers son Centre de Ressources
Multimédia (CRM), a une vocation essentiellement socio-éducative
au profit des Eglises, des ONG et des
associations. Wagne.net est,
depuis sa création, soutenu financièrement par EED, une ONG
allemande.
Contexte et problématique
L'histoire nous montre que l'infrastructure de communication
est déterminante dans le développement économique d'un
pays ou d'une région. De plus en plus, les courriers s'échangent
électroniquement, les forums et groupes de discussions s'organisent via
Internet, l'enseignement et la formation sont possibles à distance,
l'archivage et la diffusion de ressources documentaires se font à
travers le réseau des réseaux, les ONG et associations
présentent leurs activités, ou encore, les entreprises vendent
leurs produits en ligne.
Pourtant, le développement des technologies au
Cameroun ne fait que renforcer le poids des inégalités Nord/Sud,
Sud/Sud (villes/campagnes). Ces inégalités sont visibles à
travers plusieurs indicateurs :
> une difficulté à s'équiper d'un point
de vue technique en partie due aux coûts élevés du
matériel, des logiciels et du déploiement des réseaux de
télécommunication
> une faible participation culturelle locale à cause
du poids des productions étrangères qui valorisent le
modèle occidental
> une faible adaptation des technologies aux besoins
locaux
C'est dans cette perspective que le Cercle International pour la
Promotion de la Création (CIPCRE) a mis en place un projet
baptisé
wagne.net.
Objectif global
L'objectif de
wagne.net est de faciliter l'accès
et la participation à la société de l'information par la
promotion des technologies de l'information et de la communication (TIC), en
vue de contribuer à la lutte contre la dégradation de
l'environnement, contre la pauvreté et pour la justice.
Objectifs spécifiques
> Approfondir et diffuser les connaissances sur l'état
des lieux des TIC au Cameroun
> Introduire la culture des TIC au sein de la
société civile
> Utiliser les TIC afin de promouvoir l'histoire, la culture
traditionnelle camerounaise basée sur la solidarité, l'entraide
et son rapport à la nature.
Approche d'intervention et activités
> Informer et sensibiliser à travers des rencontres,
conférences et séminaires/ateliers
> Faciliter l'accès à l'outil informatique par
la mise en place d'un Centre de Ressources Multimédia (CRM)
> Former les acteurs de la société civile
à l'utilisation de l'outil informatique
> Créer et faire circuler des productions locales
(informations en format texte, images, son, etc.) à travers des sites
Internet
RESCATIC (Réseau de la société civile
camerounaise pour la promotion des TIC) (source:
http://community.telecentre.org/fr/node/21443)
Le Réseau de la Société Civile
Camerounaise pour la promotion des TIC, (RESCATIC) est un réseau
très dynamique, créé le 22 Juillet 2005 et qui regroupe 87
membres. Son principal objectif est de promouvoir, de vulgariser et de
développer les Technologies de l'Information et de la Communication
(TIC). La liste de discussion permet l'échange d'idées,
d'informations et d'expériences catalysant l'expertise de chacun dans
leur domaine respectif, et de mener les débats sur les questions
d'actualité.
Les objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont définis à
l'article 4 des statuts de l'organisation adoptés le 21 janvier 2006,
à savoir:
> Promouvoir, développer et vulgariser les TIC au
Cameroun;
> Contribuer à la promotion de l'action de la
société civile camerounaise par le biais de programmes et projets
pilotes entrepris par les associations et les organisations en vue de la
construction de la société de l'information
> Fournir un appui institutionnel et opérationnel
aux associations et organisations camerounaises afin de consolider leur
compétence et leur efficacité dans la réalisation des
objectifs qui leurs sont assignés;
> Renforcer la coopération et la coordination en
matière des TIC entre les différentes composantes de la
société civile camerounaise et les pouvoirs publics à
l'échelle nationale, sous-régionale et internationale. Promouvoir
une technologie adaptée aux besoins spécifiques de toutes les
couches sociales;
> Mener des actions de veille et de plaidoyer
auprès des pouvoirs publics et d'autres partenaires.- Contribuer aux
côtés des pouvoirs publics et d'autres partenaires à la
conception/définition et à la mise en oeuvre des politiques et
stratégies de développement des TIC.
Les activités:
Les actions menées pour remplir les objectifs
mentionnés précédemment sont les suivantes :
> Organiser ses membres sous forme d'organes
spécialisés au sein de RESCATIC
> Organiser des rencontres thématiques de
réflexion, de recherches autour d'idées novatrices. Ces
idées apportent une valeur ajoutée considérable aux
dynamiques porteuses en cours et en rapport avec la société de
l'information. Ceci, afin de rendre accessible l'utilisation des TIC, pour le
développement, la gestion efficace et rentable des activités dans
les différents domaines de la vie socio-économique et
culturelle.
> Amener le secteur privé à investir pour le
développement des TIC.
> Aider à la création, à la gestion
des unités de recherche, de formation, de recyclage, de
perfectionnement, et d'appui à l'insertion socioprofessionnelle dans les
filières des TIC.
> Contribuer à la lutte contre le chômage par la
promotion de la formation-emploi.
Parmi les évènements dont il est fait mention
on peut citer la Fête de l'Internet, qui vise à faire
découvrir Internet au plus grand nombre de personnes, à
démocratiser son accès, à permettre l'accessibilité
et l'information, à partager les informations, à créer des
liens d'apprentissage et à capitaliser les expériences. Lors de
cet événement annuel, on peut citer l'initiative de
l'équipe du « cyberbus » qui, munie d'un équipement de
25 ordinateurs, d'un VSat et d'un groupe électrogène, parcourt
les villages du Cameroun pour former les enseignant des écoles primaires
et des lycées en informatique et à l'Internet. Des cybermobiles,
des véhicules tout terrain plus légers équipés
d'ordinateurs et de Vsat vont directement dans les villages. Le Cameroun est
une première étape d'une vaste campagne entreprise dans les zones
rurales d'afrique. D'autre part, des conférences, tables rondes,
ateliers sont organisés sur différents thèmes: «
Logiciels libres » ; « Comment choisir son fournisseur d'accès
Internet ? » ; « Le prix d'accès à l'Internet au
Cameroun » ; « création des sites Internet »; atelier de
création d'adresses électroniques ; Atelier de création
d'antennes WIFI à partir des boîtes de conserves ; Atelier sur la
création des télécentres : « Accès
communautaire » pour une communauté qui veut se connecter ou enfin
« La recherche d'informations sur Internet » ou enfin la
sécurité sur l'Internet. Le thème retenu en mars dernier
pour la Fête de l'Internet était "Pour un accès
équitable au savoir".
Les thèmes :
Parmi les thèmes abordés, on peut citer les
questions de genre et des TIC, avec notamment l'initiative Feminia, qui dispose
d'un site Web conçu et administré uniquement par des
professionnelles des media en Afrique. Cette plate-forme libre permet aux
femmes africaines de faire valoir tout le dynamisme dont elles font preuve et
de faire connaître leur combat quotidien ; elle fournit aussi une
opportunité d'échanger les informations et les expériences
au niveau professionnel et personnel.
ASSOAL
ASSOAL est une ONG très engagée dans la
vulgarisation des TIC. Depuis 2004, elle a activement participé à
rendre accessible les TIC auprès des acteurs du développement
local grâce au projet BOADL. Elle a également collaborée
avec l'AFVP dans son projet de création d'un centre multimédia
associatif. Cette ONG fera l'objet d'une évaluation plus poussée
dans le prochain chapitre.
Conclusion partielle
La fracture numérique au Cameroun reste une
réalité. Par rapport à certains autres pays africains
comme le Sénégal et le Maroc, les statistiques prouvent que le
Cameroun accuse encore un grand retard. Pourtant des acteurs se bousculent et
des stratégies sont misent en place pour réduire cet
écart. L'état des lieux des TIC au Cameroun montre une
présence effectivement des technologies, des équipements et des
services novateurs mais les bénéficiaires restent sur leur soif.
Les acteurs qui nous intéressent dans le cadre de ce projet sont la
société civile et nous remarquons qu'il n'y a pas foule.
Très peu d'ONG et
associations sont engagées dans la vulgarisation des
TIC et les actions entreprises par elles restent invisibles pour la
majorité de la population. Le prochain chapitre fera l'étude de
cas d'une ONG, ASSOAL. Après une évaluation de ses
activités en matière de vulgarisation des TIC, nous allons
mesurer l'impact sur le développement local et identifier les pistes de
solutions et de projets pouvant améliorer ses activités.