Les fusions -acquisitions des banques:cas pratique AttijariWafaBank( Télécharger le fichier original )par Bouchra BAKADIR Université HassanII Mohammedia - Licence en Gestion des entreprises 2006 |
Section II : les restructurations du secteur bancaire marocain« La restructuration du secteur bancaire marocain, se traduit par des mouvements de concentrations, d'alliances, d'ouverture du capital et de croissance externe et interne. En effet, la disparition de certaines banques de tailles parfois moyennes, a ouvert la voie à une recomposition du secteur bancaire national. C'est ainsi, que le nombre de banques est passé de 62 sous le protectorat, à 21 en 2000 pour arriver aujourd'hui à un total de 17 banques »45. « L'ex-PDG de l'ex-Wafabank, avait déclaré que le nombre de banques au Maroc est très élevé, et qu'il devrait tomber à moyen et long terme, dans la foulée des regroupements entérinés à l'étranger, à 5 ou 6 banques maximum »45(*). Tableau 2 : Evolution du nombre des établissements de crédit au MAROC.
Source du tableau 2 : Rapport de Bank Al Maghrib sur la supervision bancaire, relatif à l'exercice 2004. §1 : STRATÉGIE DE CONCENTRATION BANCAIRE NATIONALE « La concentration du système bancaire marocain, se manifeste à travers 3 phénomènes majeurs : · La diminution du nombre des banques qui exercent dans notre pays : La restructuration bancaire entamée dès le lendemain de l'indépendance, a eu pour principal effet, la réduction de nombre des banques qui exerçaient dans notre pays ; ainsi plusieurs enseignes ont disparu, on peut citer à ce titre : banque Ottmane, Uniban... · La constitution de groupes bancaires l La promulgation du dahir de marocanisation en 1993, a entraîné la constitution de groupes marocains autour des banques privées par le biais de prises de participations, il s'agit de quelques hommes d'affaires et d'industriels, qui ont profité de cette opportunité pour asseoir davantage leur pouvoir financier ; Parmi ces industriels on peut citer : Moulay Ali Kettani (ex Wafabank), Karim Lamrani (Crédit Du Maroc), Ottomane Benjelloun (BMCE). · La prééminence de quelques établissements qui s'accaparent prés de 90 % du marché : En 1997, la BCP BMCE BCM et Wafabank, collectaient 74 % des dépôts et distribuaient 67 % des crédits, si l'on ajoute les 3 autres CDM, SGMB, BMCI on arrive à 90 % de parts de marché. Aujourd'hui Attijariwafa bank, BMCE, BMCI, SGMB et le CDM, s'accaparent de prés de 95 % du marché » 46(*). §2 : SUCCESSION DES OPERATIONS DE RESTRUCTURATION BANCAIRE.« Les banques marocaines se développent quasi-exclusivement par croissance organique, à travers une forte extension de leur réseau d'agences, et en fonction des possibilités par une croissance externe, permettant de s'adjoindre des métiers complémentaires »47(*). « Les opérations de rapprochement bancaires marocaines, ont débuté depuis des années, ainsi Uniban, ABN AMRO, SMDC (Société Marocaine de Dépôt et de Crédit) ces banques autrefois fortes et indépendantes n'existent plus aujourd'hui. On peut citer comme, exemples de rapprochements :
L'analyse de l'ensemble de ces opérations permet de constater qu'il s'agissait d'opérations d'absorptions, où les banques absorbées étaient en difficulté, et nécessitaient d'être épaulées par d'autres banques plus puissantes. Ces rapprochements ont certes, réduit le nombre de banques inscrites, et ont permis aux absorbantes d'améliorer leur indicateurs d'activités, mais ils n'ont pas changé la physionomie générale du marché ni son degré de concentration vers le haut. C'est pourquoi le rapprochement entre la Wafabank et la BCM (toutes les deux puissantes) est particulier, dans la mesure où il est stratégique; il réunit deux banques aux profils complémentaires, et donne ainsi, un avant goût des restructurations et rapprochements qui vont s'opérer dans les prochaines années, et qui pourraient doter le pays de grandes institutions financières, capables d'opérer sur un marché de plus en plus mondialisé»48(*) . * 45Aissa Amourag : «Récit d'une métamorphose » ;in Maroc Hebdo International ; n°580 en date du 14,20/11/2003. * 46 Tahar Daoudi : « la banque au Maroc : évolutions récentes, structures et organisation » ; dépôt légal 1488/99 ; année 1999 ; pages : 122, 123,124. * 47 Etude réalisée par CFG Group, sur Attijariwafa bank : « note secteur bancaire : focus Attijariwafa bank » ; en date du 08/2005. * 48 Aïssa Amourag : « dans la cour des grands » ; in Maroc Hebdo International ; n°583 en date du 11/12/2003. |
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