Les fusions -acquisitions des banques:cas pratique AttijariWafaBank( Télécharger le fichier original )par Bouchra BAKADIR Université HassanII Mohammedia - Licence en Gestion des entreprises 2006 |
Chapitre II : Les fusions-aquisitions bancaires : Spécificités et Panorama actuel« Il était inimaginable, il y a quelques années, que le monde de la banque, serait comme l'industrie, comme la nouvelle économie des technologies informatiques et de l'échange électronique, frappé par des pratiques qui lui sont restées étranges pendant des décennies : partenariats, prises de contrôle, des OPA hostiles... Bref des mutations, des consolidations bancaires, qui font souvent la une des journaux. Il s'agit dans la plupart des cas, de f-a spectaculaires, conduisant à la création de groupes bancaires, ce qu'on appelle aujourd'hui les «méga banques ». « Sur un total de 30 684 opérations de f-a,tous secteurs confondus en 2005, les f-a bancaires,ont pris une large part dans ce processus,en particulier au sein des grands pays industrialisés. Durant la période allant de 1994 à 2000, il y a eu 142 opérations de f-a bancaires en Europe, d'un montant de 262 milliards d'Euro »27(*). Bnp Paribas, Attijariwafa bank, Grupo Santander Hispano Américano, JPMorgan Chase & Co, Fortis...toutes ces banques sont le résultat de fusions- acquisitions, qui ont conduit à la création de grandes banques et de conglomérats financiers. L'engouement vers les opérations de f-a bancaires, laisse penser que les banques peuvent être analysées comme n'importe quel domaine de l'économie, l'analyse économique moderne utilise à ce sujet, le concept de «firme bancaire » .
Ainsi, le mouvement de f-a en particulier, et des restructurations bancaires en général, est attribuable en grande partie, à un environnement économique en constate évolution, qui oblige les banques à s'adapter pour demeurer compétitives »28(*). Quels sont alors les éléments clés qui poussent les banques à user du phénomène de f-a ? Et quelles sont les justifications et conséquences de ces f-a bancaires ? Ce chapitre tenterait de répondre à ces questions, après avoir donné un aperçu général sur le système bancaire, pour déterminer ses spécificités par rapport aux autres secteurs. SECTION I : le SYSTÈME bancaire : CARACTERISTIQUES ET physionomie générale§1 : APERÇU SUR LE SYSTÈME BANCAIRE« Les banques constituent le fondement de toute économie, elle ont une spécificité qui les différencient des autres activités dans tous les pays, c'est qu'elles constituent un système, c'est-à-dire qu'elles appartiennent à un ensemble d'institutions structuré et hiérarchisé, c'est pourquoi on parle de « système bancaire ».En revanche le concept de système ne peut être généralisé, pour caractériser les autres secteurs d'activités (sidérurgie, automobile, chimie, télécommunications...). L'organisation du système bancaire, est régie dans un cadre institutionnel et réglementaire qui repose sur la loi bancaire (relative à chaque pays) et les directives mondiales. Le système bancaire à 4 missions essentielles : ü collecte des dépôts ü distributions des crédits ü gestion de moyens de paiement »29(*). §2 : ÉVOLUTION GÉNÉRALE DE LA SPHÈRE BANCAIRE« La sphère mondiale a connu des mutations imminentes, le secteur bancaire s'est métamorphosé, en effet, si on veut caractériser son évolution depuis 15 ans, c'est probablement son instabilité grandissante qui devrait retenir notre attention. La banque est devenue une industrie de concurrence imparfaite, où la rivalité pour le partage des marchés est déjà des plus vives, c'est dans ce cadre, qu'on s'est aperçu depuis peu d'un changement dont on pressent qu'il est majeur, il incorpore en effet, une dimension nouvelle avec l'internationalisation non seulement des échanges financiers, mais aussi avec la naissance d'entités de taille plurinationales, des fleurons d'un pays donné. Aujourd'hui la banque se veut multiculturelle, crée des partenariats, fusionne bref, elle grandit »30(*). « Ainsi par exemple, en Union Européenne le nombre des banques est passé de 14640 en 1990 à 8820 en 1997, suite au mouvement des fusions-acquisitions »31(*). Le tableau 1 montre la répartition des F-A en Europe. TABLEAU 1 : répartition des fusions-acquisitions en Europe.
Source du tableau 1 : Emmanuelle Fournier, « les restructurations bancaires et financières » ; une thèse de DEA ; Université la Sorbonne, année 2001. Quelles sont alors les mutations qui ont poussé aux f-a bancaires ? * 27P.H. : « Les fusions-acquisitions à la fête en 2005 » ; in : la Tribune.fr ; fin décembre 2005. Emmanuelle Fournier : « les restructurations bancaires et financières » ; thèse de DEA ; Université la .Sorbonne, année 2001. * 28 Dominique lacoue-la barthe : « les banques en France : privatisation, restructuration, consolidation » ; édition : Economica, année 2001 ; pages : 11, 12,14. Dominique Plihon : « les banques : nouveaux enjeux, nouvelles stratégies » ; édition : la documentation française, année 1998 ; page : 29. * 29Philippe Narassiguin : « monnaie, banques et banques centrales dans la zone euro » ; édition Boeck, année 2004 ; pages : 86, 87,88. * 30NicolasVENARD : « économie bancaire » ; édition : Bréal, année : 2001. ; page : 30. Laurence scialom : « économie bancaire » ; édition : la découverte ; année : 2004. * 31Bureau International du Travail : « Les conséquences des f-a sur les travailleurs du secteur financiers » ; Conférence tenue le 5/02/2001. |
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