1 - 3 - 3 : De la capacité à la
compétence :
Selon MEIGNANT `compétence' signifie
« savoir-faire opérationnel
validé ».
· « Savoir-faire » en termes
de capacité à mettre en oeuvre. Pas simplement la capacité
de reproduire un acte appris, mais de le faire avec intelligence en y
incorporant ses connaissances, son expérience, son appréciation
de la situation, peut-être aussi des qualités esthétiques
et relationnelles personnelles. Par exemple, connaître l'alphabet et la
grammaire, c'est bien. Savoir faire une phrase, c'est mieux. Communiquer
efficacement en mobilisant ce savoir au bon moment, là est la
véritable compétence. Et si en plus on a du style, c'est cela qui
fait la différence.
· « Opérationnel » en
termes de pratique et de praxis.
· « Validé » dans la
mesure où la légitimité à exercer la
capacité est reconnue au formé par l'Organisation.
De ce point de vue la « capacité »
se distingue de la « compétence » par le fait que la
capacité s'acquiert en formation, alors que la compétence est
mise en oeuvre en situation professionnelle.
Au sens de MEIGNANT seule la compétence permet de
résoudre les obstacles et réaliser les objectifs tant
individuels, que collectifs et institutionnels. Autrement dit, une
capacité qu'on ne peut exercer parce que l'Organisation ne vous en a pas
distribué le rôle, n'est pas apte à résoudre des
problèmes économiques. C'est pourquoi, en plus du formateur,
l'organisation a son mot à dire sur la formation du membre, la
collectivité territoriale a son mot à dire sur la formation des
organisations de producteurs et le pays a son mot à dire sur la
formation des communautés, des collectivités et des
organisations.
Formateurs
Leur rôle, en tant que troisième partie, consiste
à réguler l'action de formation en l'inscrivant dans un cadre
politique et organisationnel favorable à la mise en oeuvre des nouvelles
compétences.
Solutions
Compétences
Formés
Situations -Problèmes
Régulateur
(OP ; CL ; Etat)
Ce processus de triangulation aboutit à mieux cerner
les préoccupations des producteurs et des territoires d'une part, et
d'autre part la vision et les priorités marquantes des politiques
étatiques, afin d'y faire correspondre une action (ou un projet) de
formation appropriée.
Les théoriciens du processus de 1999, ont
qualifié cette démarche de réponse à la
demande. Mais en réalité elle correspond plutôt
à une « construction sociale des besoins » qui est
un processus plus complexe qui visait prioritairement à obtenir
l'implication des populations locales dans la gestion des dispositifs de
formation. L'ampleur de la tâche, vu le poids des habitudes et la
vétusté des dispositifs, a fait que le temps de la
théorisation a été réduit au profit du
caractère politique du processus pour édicter les nouvelles
orientations à prendre. Ce qui est à l'origine de l'abandon du
processus par les écoles d'agriculture où il a été
initié en 1997, et explique aussi les problèmes rencontrés
dans la mise en oeuvre de la SNFAR.
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