SECTION 2 : Caractéristiques de
l'environnement bancaire et financier marocain
L'économie marocaine se comporte de mieux en mieux au
fil des ans, à la vue de l'évolution du PIB, des réformes
engagées par l'état depuis quelques années
(libéralisation de l'économie, soutient aux entreprises...) et ce
malgré les diverses difficultés rencontrées. Le
développement de certains secteurs, favorise alors le système
bancaire Marocain (pour les investissements, les crédits...) qui,
comparé aux standards internationaux, montre un visage radieux. Ceci est
dû à de nouvelles réglementations :
- Des réformes menant vers une plus grande
libéralisation et modernisation du secteur (libéralisation des
taux d'intérêts, déréglementation de
l'activité bancaire...), tout en s'appuyant sur des règles de
prudence.
- Une nouvelle loi qui a donné plus
d'indépendance à la BAM (Bank Al Maghrib, ayant dorénavant
un rôle de superviseur et de contrôleur) et à permis le
contrôle direct de certains organismes par l'état (caisse
d'épargne nationale...)
Ainsi la consolidation du secteur, avec six grandes banques
(Attijariwafa Bank, BMCE bank, BMCI, SGMB, Crédit du Maroc et
Crédit Populaire du Maroc) qui contrôlent 80% des crédits
et 88.3% des dépôts de marché à permis de faire face
à l'internationalisation de l'économie. Elles sont aussi
confortées dans leurs actions par des banques étrangères
qui contrôlent de grandes parties de capitaux (exemple :
société générale France possède 51.6% de la
SGMB ; BNP Paribas détient 65.1% de la BMCI...).
En résumé nous constatons que :
- Les banques publiques sont dans un processus de
restructuration et de mise à niveau.
- Les banques privées connaissent de fortes croissances
tant internes qu'externes (extension des réseaux d'agences, ouverture de
plus en plus importante vers l'international...).
Enfin les perspectives pour l'année 2007 ont
été revues à la baisse, due une nouvelle fois aux
difficultés que connaît le secteur agricole, une campagne qui
dépend encore des aléas climatiques. Et l'environnement
international n'est pas là pour simplifier la tâche : baisse
de la demande extérieure, mise à part au niveau du prix du
pétrole, qui semblerait connaître une légère
diminution. Pour terminer, de même qu'en 2005, certains facteurs,
agiraient comme un moteur à la consommation des ménages
grâce notamment à une baisse prévue des impôts sur
les revenus.
L'économie marocaine est donc largement soutenue par le
système bancaire, principalement par le biais des concours bancaires qui
s'élèvent à près de 270 milliards de dirhams dont
247 milliards délivrés par les banques. Pourtant dans certains
cas les PME rencontrent des difficultés pour s'octroyer un financement,
à cause du manque de garanties qu'elles proposent aux
établissements bancaires ; mais les mises à niveau actuelles
de ces entreprises vont de plus en plus leur permettre d'accrocher des
crédits pour ainsi financer leurs investissements (sans utiliser
l'autofinancement).
Dans l'ensemble le secteur bancaire Marocain est donc
plutôt florissant pourtant deux problèmes restent à
déplorer. Tout d'abord, des difficultés ont été
constaté au sein des anciens organismes financiers
spécialisés - qui devenus des banques depuis la loi bancaire de
1993 - connaissent de grandes difficultés de gestion et de
résultats, car soumis à des règles prudentielles strictes.
Malgré la mise en place de plans de redressements le CIH (crédit
immobilier et hôtelier) et la CNCA (caisse nationale de crédit
agricole) étaient dans une situation assez critique (voir tableau
1).
Le second souci - mais qui peut devenir une opportunité
- est le faible taux de bancarisation de la population marocaine qui est de
l'ordre de 25%, début 2007, notamment au niveau rural (50% de
bancarisation pour la population urbaine). Ainsi nous dénombrons
seulement 1 guichet pour 15000 habitants, alors que par exemple en France il y
a 1 guichet pour 2400 habitants (chiffres de 2005), ce qui reste très
faible. La mise en place de produits bancaires islamiques conforment à
la chariâa devraient voir le jour sous peu et pourrait avoir un impact
sur le taux de bancarisation. Enfin le réseau bancaire est assez mal
réparti géographiquement, atteignant principalement les zones
urbaines notamment la région casablancaise (un tiers du
réseau).
Nous pouvons donc voir que le secteur bancaire Marocain est un
marché propice et que de grandes banques commerciales (privées ou
publiques) comme Attijariwafa Bank peuvent réaliser d'excellentes
opérations financières et commerciales.
Les marchés financiers à proprement
parlé, marchés monétaires et boursiers ont aussi connu de
clémentes évolutions en 2005. C'est le marché boursier qui
a tiré son épingle du jeu avec une hausse des indices MASI et
MADEX, principalement grâce un volume de transaction en augmentation de
178% entre 2004 et 2005 (de 35.7 à 99.2 milliards de Dirhams).
Tous ces facteurs ont été propices à la
croissance des activités et des résultats d'Attijariwafa Bank
ainsi qu'à la finalisation de la récente fusion.
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