V. Effet de l'irradiation sur la génération
F1 issue des mâles
traités
Généralement l'irradiation cause des
dégâts chromatiques qui sont à l'origine des mutations
mortelles dominantes, ces dernières qui se produisent au niveau des
cellules germinales ne causent pas le dysfonctionnement du gamète mais
la mort de l'oeuf fécondé ou l'embryon en voie de
développement. Malgré les dégâts causés,
certains oeufs peuvent échapper à cette létalité,
écloser et se développer même en pupe, ainsi un suivi de la
progéniture F1 de ses mouches irradiées à
différentes doses s'avère nécessaire.
V.1. Protocole expérimental
De même que le test précédent, des pupes
mâles sont soumises à différentes doses d'irradiation mises
dans des bouteilles pour émergence et les mouches mâles sont
transférées par la suite avec des femelles dans des boites pour
accouplement.
Ces boites seront placées dans la salle
d'élevage à une température de 23°C et une
humidité relative de 75%, les mouches vont s'accoupler, et une fois la
ponte est réalisée, les oeufs vont être
récupérés dans des boites de pétri remplies d'eau
sans papier filtre. Cette procédure est répétée 3
fois pour avoir à la fin 3 boites de chaque dose (Figure 27).
Figure 28. Disposition des boites et collecte des oeufs
pour ensemencement
Par la suite, un milieu mélangé à base de
son de blé est réparti dans des boites de pétri où
les oeufs collectés quotidiennement seront ensemencés (Figure
28).
Figure 29. Préparation du milieu et ensemencement
des oeufs
Les répétitions ensemencées de chaque dose
vont être mises par la suite dans une étuve à 23°C
pendant 4 jours pour assurer une éclosion, s'il y aura lieu, parfaite
(Figure 29).
Figure 30. Disposition des boites
ensemencées
Après 4 jours, ces boites sont mises
séparément sur de la sciure de bois où les larves se
transformeront en pupe.
V.2. Collecte des données
Dans chaque étape de ce test, tous les stades de
développement de la génération F 1 de ces mouches
irradiées sont suivis soigneusement.
Les oeufs, les larves ainsi que les pupes issues de chaque
répétition de chaque dose sont comptés et installés
séparément dans les salles d'élevages appropriées
(salle de collecte, salle d'élevage...), une évolution du
développement de la progéniture des mouches par rapport aux
différentes doses d'irradiation sera réalisée.
VI. Etude de la compétitivité sexuelle
de la cératite VI.1. Protocole
expérimental
Deux jours avant le test, les mouches sont marquées
individuellement selon leur type (irradiées ou non) par l'application
d'une petite quantité de peinture (gouache) sur la face dorsale du
thorax à l'aide d'un pinceau fin. L'immobilisation des mouches peut
être effectuée de deux manières, soit par leur placement
à une basse température (5°C) pendant quelques minutes, soit
sous une pochette en moustiquaire à mailles moyennes.
Figure 31. Marquage des mouches par la
gouache
Bien que le marquage des mouches par la peinture paraisse sans
effet sur la performance d'accouplement, cette application pourra endommager en
partie les ailes de la mouche et induire à une incapacité de
voler. Ainsi, on a opté pour la coloration en stade pupe par un colorant
synthétique, technique déjà utilisée pour le
marquage des mouches irradiées avant leur lâcher au champs.
Figure 32. Coloration de la cératite en stade
pupe
Immédiatement après marquage, les mouches sont
transférées dans des bouteilles contenant une source de
protéine et de sucre 1: 3, de l'eau et une aération
suffisante.
Le jour du test, soit le 5ème jour après
émergence où les mouches atteignent leur pique de maturation, 15
mâles fertiles et 15 mâles stériles sont lâchés
ensemble dans une bouteille, il faut attendre 15 à 30 minutes avant le
lâcher des femelles, le temps nécessaire pour qu'ils se dispersent
et prennent leur bonne position. Le temps de lâcher doit
précéder le temps du pic d'accouplement de ces espèces.
Les mouches doivent effectuer leurs vols toutes seuls et non forcés. Par
la suite les 15 femelles fertiles sont lâchées.
Figure 33. Déclenchement du test par la
présence des fertiles, des stériles et des femelles
Le nombre et le type de paires qui se sont accouplés
sont continuellement contrôlés. En effet, cinq minutes
après l'initiation d'accouplement, les couples sont collectés
dans des boites (50 ml de volume) pour suivre la durée d'accouplement de
près.
VI.2. Collecte des données
Toutes les informations sont enregistrées y compris le
temps du début d'accouplement lorsqu'un couple est collecté dans
la boite, le type du mâle traité ou non collecté dans
chaque boite. Une étiquette est placée sur chaque boite indiquant
le nombre d'accouplements qui ont eu lieu, le jour du test et le nombre des
paires en copulation. Les couples doivent être numérotés
dans l'ordre de leur collecte dans la cage.
Pour chaque couple, on note le début et la fin de
l'accouplement. On calcule par la suite la durée de l'accouplement ainsi
que le temps de latence (le temps mis dès l'heure de début du
test jusqu'à l'obtention d'un couple).
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