2.3 Les risques futurs
Au rythme de consommation actuel, la nature ne serait plus
à même de fournir assez de ressources à l'homme d'ici
2050 il est probable qu'elle nous en fournisse seulement la
moitiéselon les Nations Unies. Cette
»surexploitation» risque d'entraîner non seulement une perte
de biodiversité mais aussi des dégâts aux
écosystèmes affectant leur capacité à fournir les
ressources et services dont l'humanité dépend. Ceci dit, l'homme
doit modérer dès maintenant son prélèvement sur la
nature sous peine d'être livré à de sérieux
dérèglement de l'écosystème. Plus vite la
surexploitation disparaîtra, moindres pourront être les risques de
perturbations graves affectant les écosystèmes et les coûts
qui leur sont associés. Les mesures pouvant être prises porteront
notamment sur la démographie, la consommation, la bio capacité et
la biodiversité. Des investissements à long terme seront
nécessaires dans de nombreux domaines, tels que l'éducation, la
technologie, la protection de la nature, la planification urbaine, le planning
familial. Voici un graphe qui simule une suppression probable de la
surexploitation.
FIG. 2 -
D'abord l'accroissement de la population peut être
freinée via certaines politiques de planning familial avoir moins
d'enfant, faciliter l'accès aux femmes à l'éducation, au
marchédu travail, ou encore établir un système de
santé efficace sont des moyens qui ont fait leurs preuves pour y
arriver.
La consommation, quant à elle, dépend du niveau
de vie des différentes populations; d'où la
nécessité de politiques adéquates réduire la
consommation chez les plus aisés, et l'augmenter chez les plus pauvres.
La quantité de ressources utilisées pour la production de biens
et
services, peut être significativement réduite.
Cela peut prendre plusieurs formes, de l'efficacité
énergétique dans les processus de production et les maisons,
à la diminution des déchets par l'augmentation du recyclage et de
la réutilisation en passant par des voitures à faible
consommation et par une réduction des distances sur lesquelles les biens
sont transportés. Les entreprises et l'industrie sont capables de
réagir à la pression des consommateurs et aux politiques
publiques de promotion d'une utilisation efficace des ressources et
d'innovations technologiques, lorsque ces politiques sont claires et portent
sur le long terme. Maintenant, l'on peut donc diminuer le
prélèvement sur la nature de manière significative en
développant les énergies renouvelables, en luttant contre la
pollution industrielle et automobile, et en innovant.
Enfin, la bio capacité pourrait être
préservée en protégeant les sols de l'érosion et
d'autres formes de dégradation, en protégeant les bassins
fluviaux, les zones humides et les lignes de partage des eaux afin de conserver
les sources d'eau douce, ainsi qu'en maintenant des forêts et des
pêches saines. Il en va de même avec la surface bio productive que
l'on peut contrôler en restaurant les terres dégradées. De
combien la surexploitation doit elle être réduite? Comment cette
réduction doit-elle être partagée? Dans quel délai
doivent-elles être effectuées? Après avoir
étayé les grandes lignes de mesures à prendre, il ne reste
donc plus qu'à savoir à quel rythme l'on peut avancer vers une
nature saine
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