I.2. - méthodes de mesure des compartiments [4,
5, 41]
Il n'y a pas de méthode de mesure directe des
compartiments. Seule l'analyse anatomique (dissection) permettait d'obtenir la
mise des compartiments. Toutes les méthodes sont donc des approches
indirectes avec des niveaux d'agressivité, de précision et de
simplicité de mise en oeuvre variable. Du point de vue conceptuelle, il
faut distinguer trois types de méthodes
I.2.1. - Méthodes de quantification in
vivo de constituants
spécifiques de l'organisme
Elle repose sur la modification d'un signal (en
général un rayonnement) qui est interprétée
grâce à un étalonnage préalable avec un
composé connu. La limite est la capacité de recueillir la
modification du signal utilisé (seuil de détection,
variabilité..). Ces méthodes ne sont pas d'utilisation courante
(activation neutronique, émission de potassium 40)
[41].
Exemple d'activation
neutronique
C'est une activation par un faisceau de neutron qui consiste
à bombarder la masse corporelle avec des neutrons ; il en
résulte une apparition d'isotopes radioactifs à vie courte.
Ainsi, leur spectre d'activité est mesuré avec un compteur qui
donne une estimation précise du carbone dans les graisses, les
os et les protéines.
Cette méthode est une véritable dissection
chimique in vivo en quatre compartiments : graisse, protéines, os
minéral, composés divers (dont eau).
Exemple de comptage du potassium
40 [23, 41]
Le potassium 40 (40K) est un isotope radioactif présent
de façon naturelle dans le corps est un isotope radioactif
présent de façon naturelle dans le corps. Il a un taux
strictement constant de 0,012 % du potassium total (soit environ 0,49 mmoles
pour un homme de 70 kg).
On mesure le potassium 40 à 99 % dans le secteur
intracellulaire, puis le système est étalonné à
partir de fantômes contenant du 40K. Cet étalonnage permet de
calculer la masse cellulaire active (MCA) :
MCA (kg) = K total (mmol) x 8,33
I.2.2. - Méthodes d'estimation in
vivo
Elles reposent à la fois sur une mesure corporelle (la
densité ou le volume de l'eau total) sur la référence
à un modèle de composition corporelle et sur l'acceptation d'une
hypothèse [4, 5].
1.2.3. - Méthodes de prédilection de
la valeur d'un compartiment
A partir de mesures anthropométriques : plis
cutanés, circonférences, poids, tailles ; ou
électriques : ce sont les plus utilisées en clinique car les
plus simples à mettre en oeuvre [4, 5].
Au total, chaque méthode repose sur plusieurs
hypothèses de travail qui en constituent les limites, autant sur les
aspects technologiques que sur le coût.
Nous n'envisagerons que les méthodes les plus
utilisées :
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