CONCLUSION
Afin de déterminer les inconvénients de
l'excès de masse grasse sur la performance sportive et sur la population
d'une manière générale, nous avons réalisé
une étude comparative de la variation de masse grasse chez des jeunes
Sénégalais. Cette population est composée de sportifs
(footballeurs âgés de 19 - 36 ans et 16 - 19 ans) d'une part, et
d'autre part, d'étudiants, non sportifs âgés de 20 à
28 ans.
Les paramètres anthropométriques sont :
? la taille ;
? le poids ;
? le pourcentage de masse grasse.
Pour cela, 30 étudiants, 42 sportifs footballeurs dont
22 âgés de 19 - 36 ans et 20 âgés de 16 - 19 ans sont
les participants de cette étude.
La mesure des paramètres anthropométriques est
faite dans le Service de Physiologie Médicale.
Ce travail a permis d'avoir un pourcentage de masse grasse
des :
? étudiants : 9,53 %
? footballeurs de 19 - 36 ans : 5,81 %
? footballeurs de 16 - 19 ans : 8,07 %,
et de constater que les étudiants non sportifs ont un
pourcentage de masse grasse plus élevé que les sportifs
footballeurs.
De plus, il ressort de notre travail que l'activité
physique diminue la masse grasse et la sédentarité augmente cette
masse grasse.
D'autre part, cette masse grasse est bénéfique
pour certains sportifs. Ainsi, les haltérophiles, les tireurs et les
lanceurs composent mieux avec le pourcentage de masse grasse.
Cette étude a permis également de définir
l'excès de masse grasse chez les participants et par conséquent,
la notion d'obésité en se basant sur leur indice de masse
corporelle (IMC).
Ainsi, en tenant compte de leur IMC, ils sont des individus
normaux ; leur IMC se situe entre 18,5 kg/m2 et 24,9
kg/m2.
Les étudiants, les footballeurs âgés de 19
- 36 ans et de 16 à 19 ans ont pour IMC respectivement 19,69
kg/m2 ; 21,79 kg/m2 et 19,81 kg/m2.
Cet indice de masse corporelle permet d'estimer la
quantité de masse grasse de l'organisme à partir du poids et de
la taille.
L'indice de corpulence ou indice de masse corporelle (IMC) ou
Body Mass Index (BMI) en anglais, est calculé en divisant le poids (P en
kg) par le carré de la taille en m (T2 en m2).
Cependant, l'utilisation de l'IMC pour classer les individus,
c'est-à-dire nos participants en personne normale (non obèse) a
des limites, car elle ne tient pas compte de la composition corporelle qui peut
être différente pour un même IMC, notamment en fonction de
l'âge et de l'activité physique.
Par exemple, une valeur élevée de l'IMC chez un
sportif correspond à une masse musculaire importante et non pas à
un excès de tissu adipeux.
Dans cette étude, le modèle physiologique
à deux compartiments a montré :
? une masse adipeuse (MA) ou masse grasse (MG) des
étudiants (5,88 kg) supérieure à celle des
footballeurs de 19 à 36 ans (4,10 kg) et à celle des footballeurs
de 16 à 19 ans (5,74 kg) ;
? une masse maigre (MM) ou masse non grasse (MNG) ou Fat Free
Mass (FFM) en anglais des étudiants beaucoup plus basse que celle des
footballeurs de 19 à 36 ans et de 16 à 19 ans.
On a respectivement pour les masses maigres : 55,81
kg ; 66,49 kg et 65,67 kg.
Au total, se rappeler que la masse grasse n'est pas seulement
incorporée dans le tissu adipeux et que tous les tissus ont un stock de
graisse in situ.
Ainsi, cette masse grasse est importante à trois
titres :
? elle fait toute la nuisance du surpoids qu'on ne devrait pas
tant estimer par le poids, ni même l'indice de masse corporelle (IMC) que
par d'adiposité ;
? elle explique la prise de poids et l'obésité
des individus ;
? elle pose des problèmes spécifiques aux
sportifs en leur occasionnant une surcharge pondérale néfaste.
Nous espérons par le biais de ce modeste travail,
informer non seulement les sportifs mais aussi la population d'une
manière générale, sur le rôle néfaste de
l'augmentation de la masse grasse.
En pratique, l'inactivité l'augmente, l'exercice
physique la freine. Il faut donc surveiller régulièrement son
pourcentage de masse grasse.
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