WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluations de la masse grasse chez des jeunes senegalais; étude comparative de sedentaires et de sportifs

( Télécharger le fichier original )
par Ousmane Sall
Université cheikh anta diop de dakar - diplome d'etat de docteur en pharmacie 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

DISCUSSION

Cette étude a permis de comparer les valeurs de masse grasse de deux populations de jeunes sénégalais :

? une population sédentaire, c'est-à-dire ne pratiquant pas de sport

? et une population active pratiquant du sport, le football.

La sédentarité est considérée comme un déterminant important de la prise de poids [9, 34]. Cette prise de poids engendre une obésité, facteur de risque cardiovasculaire.

Dans ce domaine, il est important de distinguer les notions d'activité, d'inactivité physique et de sédentarité.

Il existe une définition bien établie de l'activité physique habituelle : « tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques qui entraîne une augmentation substantielle de la dépense d'énergie au-dessus de la valeur de repos » [8, 22, 24, 34].

A la différence de l'activité physique, nous avons défini l'inactivité physique et la sédentarité.

Sédentarité vient du latin sedere qui signifie être « assis » [9, 34].

L'inactivité physique est alors très souvent évaluée par l'absence d'activité physique de loisirs déclarée [17, 34].

Un autre indicateur proposé correspond à une faible proportion (inférieure à 10 %) de la dépense énergétique journalière due à la pratique d'activités d'intensité faible [30, 32, 34]. La pratique d'activité physique, d'intensité modérée à élevée, consomme plus de 10 % de la dépense énergétique journalière.

La population sédentaire, c'est-à-dire les étudiants, ont un pourcentage de masse grasse plus importante que la population sportive (tableau X).

Ainsi, les footballeurs âgés de 19 à 36 ans ont un pourcentage de masse grasse (5,81 %) et ceux de 16 à 19 ans, un pourcentage de masse grasse
(8,07 %), beaucoup plus faible que la population sédentaire (9,53 %).

Le pourcentage de masse grasse varie selon les individus et l'âge ; ainsi, les sportifs en ont plutôt moins que la population sédentaire.

La masse grasse excessive diminue la performance dans les activités sportives. C'est le cas en sprint, dans les sports d'endurance, dans les activités comportant des équilibres, des acrobaties, ou des sauts.

La plus faible proportion de pourcentage de MG chez les sportifs contribue à la supériorité des sportifs sur les non sportifs au moment des épreuves physiques.

Cependant, certaines disciplines composent mieux avec le pourcentage de masse grasse. Ainsi, les haltérophiles, les tireurs, les lanceurs, car la statique corporelle peuvent améliorer leurs performances si la distribution de a masse grasse est convenable [41].

Ceci est expliqué par la diminution de leur centre de gravité qui les incite à augmenter leur pourcentage de masse grasse.

Il apparaît aussi au vu de cette étude, que le pourcentage de masse grasse varie en fonction de l'âge et des périodes de l'entraînement pendant lesquelles les mesures ont été faites.

Ainsi, les footballeurs âgés de 19 à 36 ans ont un pourcentage de masse grasse beaucoup plus faible que les footballeurs de 16 à 19 ans.

Ceci montre que le pourcentage de masse grasse décroît selon la durée et l'intensité de l'entraînement. Les études faites par SEGUY D. montrent que le pourcentage de masse grasse chez le nouveau-né est de 14 %, puis augmente à 6 mois et devient égale à 25 % puis diminue avec l'apprentissage de la marche et enfin, augmente avec l'âge [41].

Une autre étude récente faite par M.L. FRELUT [24] permet le constat suivant : « les enfants nés à terme ont un pourcentage de masse grasse d'environ 13 à 15 % du poids corporel. La majeure partie est déposée au cours du dernier trimestre de la grossesse. Le pic de 25 à 26 % est ensuite atteint entre 5 et 6 mois, dans les deux sexes. A 18 mois, il a décru jusqu'à 21-22 %. A 5 ans, le taux est d'environ
12 % à 16 % ; puis survient une augmentation prépubertaire. Ce « rebond d'adiposité » décrit par ROLLAND-CACHERA [38] est due à une diminution de l'entraînement.

Comme le rôle physiologique de la masse grasse est essentiellement d'assurer les réserves énergétiques de l'organisme, il convient de définir clairement la notion d'excès de masse grasse.

Cette notion d'excès de masse grasse permet de définir l'obésité. Au vu de nos résultats, il apparaît qu'aucun des participants n'ait obèse. Ceci est confirmé par leur IMC calculé (tableau XI).

On considère actuellement que l'intervalle de l'IMC, associé au moindre risque pour la santé, est situé entre 18,5 et 24,9 kg/m2 ; le « surpoids » correspond à l'intervalle d'IMC entre 25 et 29,9 kg/m2 et « l'obésité » est définie par un IMC à 30 kg/m2 quels que soient l'âge et le sexe ; « l'obésité morbide » ou « sévère » par un IMC supérieur à 40 kg/m2 [8, 9, 37].

L'IMC des participants, c'est-à-dire étudiants, footballeurs de 19 - 36 ans et footballeurs de 16 à 19 ans, est respectivement 19,69 kg/m2 ; 21,79 kg/m2 ; 19,81 kg/m2 et est normal car se situe entre 18,5 kg/m2 et 24,9 kg/m2 [15].

Ce choix repose principalement sur les associations entre, d'une part, l'IMC et le pourcentage de masse grasse : sur de larges échantillons, il existe en général une bonne corrélation entre l'IMC et le pourcentage de masse grasse. Cependant, certaines limitations de l'utilisation de l'IMC sont à mentionner lors de comparaison entre population très différente. L'IMC qui est avant tout une mesure de corpulence ne renseigne qu'imparfaitement sur la composition corporelle (masse grasse, masse maigre).

D'autre part, l'IMC ne mesure pas la répartition du tissu adipeux dont dépend en partie le risque de complications associées à l'obésité. C'est notamment le cas de l'adiposité abdominale, mesurée par le tour de taille ou par le rapport tour de taille / tour de hanches, qui est associée à une augmentation de la mortalité cardiovasculaire [6, 8].

Il apparaît aussi au vu de nos résultats :

? pourcentage de masse grasse étudiants = 9,53

? pourcentage de masse grasse footballeurs 19 - 36 ans = 5,81

? pourcentage de masse grasse footballeurs 16 - 19 ans = 8,07

que le pourcentage de masse grasse des étudiants n'atteint pas la norme physiologique pour les sédentaires. Par contre, celui des sportifs est compris dans l'intervalle de la norme requise pour les sportifs.

Ainsi, les chiffres moyens de pourcentage de masse grasse pour un sujet adulte non sportif est 15 à 20 % et pour un sujet adulte sportif 5 à 13 % [13, 29, 35].

Cette étude a montré également que la composition corporelle pouvait être divisée en modèle physiologique à deux compartiments comprenant :

? la masse grasse (MG) ou masse adipeuse (MA) en kg de poids ;

? et la masse maigre (MM) ou masse non grasse en kg (tableau XII) [1].

Ainsi, les masses ne sont pas donc mesurées mais estimées par des calculs [44].

Il peut être intéressant de vouloir cibler une perte de masse grasse et d'épargner la masse musculaire ou de certains organes ; car la perte de la masse musculaire (masse maigre) parfois non compensée peut être remplacée par de la masse grasse à la reprise du poids [21, 30, 35].

Après estimation par des calculs, nous avons une masse maigre des étudiants plus faible que celle des footballeurs de 19 - 36 ans et 16 - 19 ans. On a respectivement 55,81 kg inférieur à 66,49 kg et à 65,67 kg.

Par contre, la masse adipeuse des étudiants est plus grande que celle des footballeurs : 5,88 kg > 4,10 et à 5,76 kg.

Ces résultats confirment qu'un sportif a beaucoup besoin de masse maigre que de masse grasse pour ses performances sportives.

Ainsi, RENAUD G. [35] affirme que le poids est un élément important de la performance sportive mais pour parler de perte ou de gain de poids, il faut différencier la masse maigre de la masse grasse.

FORBES et LEWIS [21, 23, 40] reportent que la musculaire représente 48,2 % à 54,4 kg de la masse maigre.

De plus, il ressort de nos résultats des estimations de masse qu'aucun de nos participants n'ait obèse.

Ces résultats permettent de différencier une obésité physiologique d'une obésité médicale pathologique [7, 16, 22, 38].

Ainsi d'après les études faites par Thierry VERSON [44], l'obésité physiologique sera déclarée à partir de :

? 20 % de masse adipeuse chez le jeune homme ;

? 25 % de masse adipeuse chez l'homme plus âgé.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King