RECOMMANDATIONS
Même si la mode depuis les années soixante
valorise la minceur, la fréquence du surpoids et de l'excès de
masse grasse augmente dans le monde.
Individuellement, chacun a une perception de ce que devrait
être sa ligne ou son poids idéal.
Réel ou imaginé, le surpoids inquiète et
peut guider vers des régimes parfois farfelus et néfastes pour la
santé.
De multiples maladies sont associées à
l'excès de masse grasse. Elles peuvent mettre la vie en danger ou se
montrer invalidantes par des complications cardiaques et vasculaires
(hypertension artérielle, par exemple) ou le développement de
certains cancers.
Les recommandations consisteront à ne jamais vous
écarter de plus de 2 à 3 kg de votre poids de forme même en
période de maintien.
L'entraînement suffira alors à retrouver votre
poids. Rappelons que cette perte de poids porte sur une perte de masse grasse
et doit préserver la masse musculaire.
Ainsi, les recommandations sont :
- une prévention dans la population
générale des maladies cardiovasculaires par la pratique des
activités physiques;
- une prévention chez les sujets qui présentent
un risque d'excès de masse grasse c'est-à-dire
obèse par le régime alimentaire et la pratique du sport;
- chez les sportifs, la surveillance de règles
hygiéno-diététiques en fonction du sport
pratiqué.
Prévention dans la population
générale
Les actions de prévention dans la population
générale sont justifiées par l'importance des
déterminants comportementaux et environnementaux de l'excès de
masse grasse (obésité) et par l'accroissement de sa
prévalence chez les enfants.
1° - Ces actions de prévention
doivent être centrées sur :
? la promotion de l'activité physique dans la vie
quotidienne et les loisirs ;
? l'information nutritionnelle visant à réduire
les excès d'apports caloriques qui dépendent pour une large part,
de la densité calorique de l'alimentation (matières grasses) et
des boissons (alcool), ainsi que des prises alimentaires en dehors des repas
principaux.
2° - Les messages de prévention
doivent :
? aller à l'encontre de la promotion actuelle d'un
idéal minceur source des désordres du comportement alimentaire,
de déséquilibres nutritionnels et de troubles
psychologiques ;
? être orientés vers l'équilibre
alimentaire et l'activité physique et exclure toute
référence à la notion de poids idéal.
3° - Ces actions de prévention
doivent :
? s'appuyer sur l'éducation nutritionnelle à
l'école et au collège ;
? être relayées par les organismes chargés
de l'éducation pour la santé ;
? être orientées vers les secteurs de la
population particulièrement affectés par l'augmentation de la
fréquence des obésités (sujets jeunes et milieux
défavorisés) ;
- privilégier les interventions au niveau local en
raison d'une plus grande prévalence de l'obésité dans
certaines régions.
4° - Il est recommandé
de :
? lutter contre la publicité et les allégations
nutritionnelles trompeuses dans le domaine du contrôle du poids ;
? établir avec l'industrie agro-alimentaire et la
grande distribution un code de bonne pratique dans le domaine de la
communication nutritionnelle, en particulier celle destinée aux enfants
et aux adolescents ;
? améliorer l'étiquetage des produits
alimentaires pour le rendre lisible et compréhensible pour les
consommateurs.
Prévention chez les sujets qui
présentent un risque d'excès
de masse grasse
1° - Une prévention
orientée de l'obésité est justifiée :
? chez les individus à haut risque de prise de
poids : sujets ayant des apparentés du premier degré
atteints d'obésité, enfant présentant un rebond
d'adiposité précoce avant l'âge de 6 ans ;
? dans les circonstances favorisant la prise de poids :
arrêt du tabac, arrêt de l'activité physique et
sportive ; traitements médicamenteux (certains
antidépresseurs, neuroleptiques, certains antiépileptiques,
corticoïdes, oestrogènes, progestatifs) ; certaines maladies
endocriniennes en particulier l'hypothyroïdie, changements d'habitudes de
vie ; grossesse, ménopause, périodes de
vulnérabilité psychologique ou sociale ;
? chez les personnes présentant une prise de poids
rapide, supérieure à 5 % du poids habituel ;
? chez les sujets présentant ou étant
prédisposés à une maladie susceptible d'être
aggravée par la prise de poids : par exemple un diabète.
2° - Il est recommandé d'informer
le sujet des facteurs qui peuvent, dans son cas particulier, entraîner
une prise de poids excessive et des moyens d'y faire face (activité
physique, alimentation).
Chez les sportifs
Une alimentation adaptée est tout d'abord un
élément essentiel du maintien en bonne santé. Depuis, de
nombreuses études ont démontré et confirmé qu'une
bonne alimentation prévenait l'apparition de nombreuses maladies.
Pour un sportif, l'objectif principal sera d'éviter les
blessures (notamment musculaire) et les troubles immunitaires (rhumes,
infections) qui retardent la progression ou anéantissent les espoirs.
L'alimentation joue un rôle déterminant sur
l'équilibre pondéral en influençant la prise, la perte, le
maintien du poids. La notion de poids de forme est bien ancrée chez tous
les compétiteurs. Une bonne conduite alimentaire se traduit par un
meilleur rendement à l'entraînement et une progression des
performances. Au contraire, une alimentation déséquilibrée
(abondance des graisses saturées, carences nutritionnelles) est
responsable de nombreux maux (rhumes, douleurs musculaires, crampes, fatigue,
difficulté à souffler, nervosité...) favorisant la
stagnation ou le recul des résultats.
La diététique découle simplement du
besoin d'énergie et de substances dont a besoin tout organisme pour
assurer son bon fonctionnement (maintien de la température interne,
respiration, battement, développement, mouvement...) ; on parle
plus précisément d'un besoin en nutriments.
Ces derniers regroupent :
? les protides (protéines et acides aminés) qui
interviennent dans les structures cellulaires et de nombreuses fonctions
métaboliques par l'intermédiaire de dérivés
(hormones...) ;
? les lipides (triglycérides et acides gras) qui
interviennent dans les structures cellulaires (comme production
d'énergie) ;
? les glucides (glucose, fructose, lactose, amidon,
glycogène...) qui interviennent dans la production d'énergie et
entrent dans la structure de nombreux composés (ADN..) ;
? l'eau qui intervient dans le transport métabolique,
la thermorégulation, les structures cellulaires ;
? les fibres qui interviennent dans le transit intestinal,
etc...
? les minéraux (calcium, sodium, phosphore, fer,
magnésium, zinc...) qui entrent dans la structure de nombreux
éléments (os, globules rouges,..) et jouent un rôle
fonctionnel important et variable (musculaire, répartition de
l'eau..) ;
? les vitamines (A, B1, B2,
B3, B5, B6, B8, B9,
B12, C, D, E) qui interviennent dans de nombreuses réactions
métaboliques (production d'énergie).
Certains de ces nutriments ne sont pas fabriqués par
l'organisme. Il s'agit des acides aminés, acides gras essentiels, des
vitamines et des minéraux.
Ils sont pourtant indispensables à son fonctionnement.
Par conséquent, ces nutriments doivent être impérativement
apportés à l'organisme et réalisé par les aliments
qu nous consommons.
La répartition recommandée en nutriments
énergétiques (protides, lipides, glucides) est la
suivante :
? protides : 15 à 20 % de la ration
énergétique ou 1,4 à 2g de protéines par kg de
poids de corps ;
? lipides : 25 à 30 % de la ration
énergétique ;
? glucides : 55 à 60 % de la ration
énergétique.
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