INTRODUCTION GENERALE
La meilleure façon de promouvoir la croissance
économique dans un pays est de faire participer aux activités
productives, le plus grand nombre d'individus, chacun selon ses
capacités. La décennie 80 marquait le début des crises
économiques mondiales, plus particulièrement la crise de la dette
des pays en voie de développement (PVD). A l'instar de ces pays, le
Maroc a suivi une politique d'ajustement structurel entre 1983 et 1992. Cette
politique visait à :
o Assainir les finances publiques et réduire les
déficits intérieurs et extérieurs ;
o Restructure les entreprises publiques en vue de
réduire leur déficit de gestion est par là, la
contribution de l'Etat à leur financement, pour d'autres entreprises
publiques, il fallait les préparer à être
privatisées;
o Réformer le système fiscal en vue de rendre
plus efficace et de l'harmoniser;
o Libéraliser l'économie : prix
intérieurs, échange extérieurs, mouvements des
capitaux.
Tous ces objectifs pour faire face aux faiblesses de
l'économie marocaine au niveau interne et externe ainsi pour
rétablir ses grandeurs macro-économiques au niveau de la balance
des paiements de la dette extérieure. Résultat, un taux de
croissance de 4,1% en moyenne entre 1983 et 1994.une croissance visiblement
significative, mais qui na pas été en mesure de faire face aux
besoins d'une population active et en forte augmentation, ce qui a
entraîné l'aggravation du taux de chômage et de la
pauvreté à l'intérieur du pays.
Face aux exigences économiques et sociales, le Maroc
comme la plus part des pays a lancé la guerre contre la pauvreté
afin de stimuler son take-off économique et social.
Une question se pose à ce niveau là,
« Est-ce que la victoire est à notre
portée ? »
La réponse à cette question, prévoit une
arme, une stratégie et des guerriers. Économiquement parlant, la
réponse prévoit un instrument, un programme et des acteurs.
C'est à la suite de ce constat que les premiers
programmes de Micro-Crédit ont vu le jour, pour servir d'instrument de
lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
"Le Micro-Crédit, consiste en l'octroi de
petites sommes à des agents économiques dont le revenu ou les
ressources sont faibles, permettant de développer des activités
génératrices de revenus"
Il s'agit également de services financiers
destinés à une clientèle pauvre (ces services peuvent
comprendre, selon les pays, le crédit, l'épargne, les services de
paiements et d'assurance) tels que les petits exploitants agricoles, les
coopératives artisanales, les petits commerçants, les micro
entreprises...etc.
De ce fait, la micro-finance ne s'adresse pas aux plus
démunis. Selon la Banque Mondiale, cette catégorie n'a pas besoin
de services financiers, mais de services beaucoup plus
élémentaires (nourritures, logements, soins, eau,
électricité...), elle s'adresse à une catégorie,
certes pauvre, mais exerçant déjà ou ayant exercé
une activité ou disposant d'un savoir-faire.
C'est une initiative d'organisations non gouvernementales
(associations, fondations) et de banques, issus en leur sein pour rendre le
crédit accessible aux populations insolvables, soutenus pour cela par
des organismes nationaux ( Fonds Hassan II pour le développement) et
internationaux ( la Banque Mondiale, PNUD...) en mettant à leur
disposition des ressources permettant de contribuer au financement des
micro-activités, qui pour l'essentiel relèvent du secteur non
structuré ou informel de l'économie.
Dans ce sens, le Maroc a vu se développer ces
dernières années de nombreuses associations et organismes non
gouvernementaux (ONG) qui, à l'image de la Grameen Bank de Bangladesh,
sont spécialisés dans l'offre de Micro-Crédit accessible
aux populations pauvres exclus du système de crédit bancaire dont
les femmes en étant les premières bénéficiaires.
Notre travail présentée dans le cadre d'un
mémoire de fin d'étude de la licence en science
économiques et gestion auprès de la faculté
polydiscipliniaire de Tétouan. Consiste en une étude
d' « IMPACT DU MICRO-CREDIT SUR L'ACTIVITE ECONOMIQUE
».
L'objet de notre travail de recherche, a été
basé sur des questions auxquelles nous avons voulus répondre. A
des questions que l'on pourrait qualifié de majores, étant
donné leurs importance sur la scène économique et social
de notre pays ; qui sont notamment :
· Alors quel est le poids de notre comme un pays en vois
de développement (PVD) en matière de
Micro-crédit ?
· Quelle est la population la plus ciblée par le
système du Micro-crédit ?
· Le Micro-crédit, outil de lutte contre la
pauvreté ?
· L'impact du Micro-crédit sur les revenus des
bénéficiaires ?
Notre travail consiste à apporter des réponses
à ses questions.
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