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La cohésion sociale en France et au Maroc

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par Othman GAGA
Université Mohammed V Souissi - Licence en gestion, option: finance des entreprises 2008
  

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4.1.2. Santé :

Le secteur de la santé au Maroc est en deçà des besoins de la population. Le nombre d'habitants par médecin est passé de 2749 en 1997 à 1670 en 2006, c'est dû principalement à l'accroissement de l'effectif des médecins (secteur public et privé confondus). Cependant quand on sait que 75% de la population ne peuvent pas s'offrir les soins fournis pars le secteur privé, le nombre d'habitants par médecin réel doit être nettement supérieur. Ce qui rend ces statistiques biaisées.

L'Etat n'investit que 1.2% de son PIB dans la santé, depuis 10 ans les prémices du détachement de l'Etat se font sentir, en effet :

Il y a 10 ans les consultations dans les hôpitaux publics étaient gratuites, désormais elles coûtent 60 Dh. Les patients doivent payer à l'avance les médicaments et les fournitures, et ce même en cas d'urgence.

L'accès payant aux soins de santé n'a pas été accompagné d'un accroissement significatif de l'investissement de l'Etat en matière d'infrastructures ou de personnel.

Entre-temps, le secteur privé a connu une grande expansion. Un large réseau de cliniques et de laboratoires privés s'est développé, avec différents niveaux d'équipements, se situant dans des grandes villes et ciblant la population la plus aisée.

Les soins médicaux, en plus d'être rares, sont inéquitables. En effet, les patients souffrent d'une mauvaise gestion des hôpitaux publics principalement au niveau de l'accueil, de la prise en charge médicale, de l'équipement des services d'urgence et de la gestion pharmaceutique. La mauvaise gestion des hôpitaux a pour effet la carence des ressources humaines, l'absentéisme et la corruption en tout genre. Ajoutons à cela la difficulté des plus démunis et surtout de la population rurale à accéder aux services de soins et de la répartition inéquitable de ces services, tant au niveau territorial que médical

L'évolution du secteur de la santé met en exergue la situation actuelle au Maroc. En effet, l'essor du secteur privé ne bénéficie qu'à un cercle de personne très réduit tandis que le secteur public est enfoncé dans un marasme profond lésant ainsi la majorité de la population. Des efforts ont été fournis comme l'adoption d'une stratégie 2008-2012 qui vise à établir l'équité de l'offre des soins entre les régions et entre les milieux urbain et rural et à faciliter l'accès aux soins pour les plus démunis, particulièrement en milieu rural.(Annexe)

En définitive, des régions entière et de très larges secteurs sociaux sont exclus de l'accès aux services médicaux qui sont un droit de base. La population la plus démunie est évincée par l'annulation de la gratuité des soins de santé publics. Même si, en principe, celle- ci a droit à un « certificat d'indigence », cependant il n'est délivré qu'après un processus bureaucratique long et humiliant.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault