La sécurité fait partie des aspirations les
plus ressenties au sein des habitants des banlieues. En effet, la
délinquance sévit sous toutes ses formes dans ces quartiers:
vols, violence physiques et trafics de tout genre... pire encore, le gain de
l'argent facile généré par les trafics par exemple bride
la voie de la réussite via l'école. Pour mettre fin à
cette situation, l'effort à consentir s'attellera à faire de la
police un instrument procurant aux habitants de ces quartiers la
sécurité à laquelle ils aspirent.
Ainsi, La création des unités
particulièrement formées à l'activité en milieu
difficile sera prévue. Lesdites unités porteront l'appellation
suivante : « les unités territoriales de quartier ». La
priorité sera attribuée aux quartiers qui ont été
touchées de plein fouet par les violences urbaines, le domaine d'action
desdites unités se restreindra au maintien de l'ordre, elles assureront
une présence visible et dissuasive sur des points fixes. 200
unités territoriales de quartier sont prévues.
Afin de lutter contre la violence urbaine, des compagnies de
sécurisation spécialisées, comptant plus d'une centaine
d'hommes, seront créées, leur mission principale sera d'assurer
un soutien de façon permanente à la police de quartier dans les
secteurs et aux périodes les plus sensibles. La première
compagnie verra le jour au cours du premier semestre 2008 en
Seine-Saint-Denis.
Avec ces deux dispositifs et le renforcement en policiers de
certains départements déficitaires, ce sont, en trois ans, 4 000
policiers qui s'ajouteront à ceux déjà chargés de
la sécurité des banlieues.
La lutte contre l'insécurité
bénéficiera aussi du plan de renforcement de la vidéo
protection (multiplication des caméras sur la voie publique,
généralisation des raccordements aux forces de
sécurité).
En outre, Les groupes d'intervention régionaux [GIR]
renaîtront de leurs cendres en vue de mener une lutte rigoureuse contre
l'économie souterraine et toutes les formes de délinquance qui en
découlent. « Afin de rétablir la loi de la
République dans les quartiers où s'est imposée la loi de
l'argent et de la violence. »
Il est important de signaler que toutes ces mesures ne
pourront avoir lieu que si un lien de confiance s'établit entre la
population et la police. Afin de renforcer ce lien, des réservistes
expérimentés seront recrutés comme
délégués à la « cohésion police -
population », ils s'appuieront sur des « volontaires citoyens de la
police nationale », autrement dit des habitants recrutés pour
impliquer les habitants dans la sécurité de leur propre
quartier.