2 Présentation générale des
données de l'enquête
2.1 Différentes conceptions de la religion
Le mot religion est dérivé du latin «
religio » (ce qui attache ou retient; lien moral; inquiétude de
conscience, scrupule) et utilisé par les romains, avant Jésus
Christ, pour désigner le culte des démons. Sa définition
diffère, cependant, en fonction de l'approche; les philosophes et les
sociologues ont de différentes images de la religion. En gros, on
pourrait dire que c'est l'ensemble des croyances, sentiments, dogmes et
pratiques qui définit les rapports de l'être humain avec le
sacré ou la divinité. Une religion particulière est
définie par les éléments spécifiques à une
communauté de croyants : dogmes, livres sacrés, rites, cultes,
sacrements, prescriptions en matière de morale, interdits, organisation,
etc. La plupart des religions se sont développées à partir
d'une révélation s'appuyant sur l'histoire exemplaire d'un
peuple, d'un prophète ou d'un sage qui représentait un
idéal de vie. D'origine comparable les différentes religions se
distinguent souvent par leur pratique. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui,
beaucoup de pratiques religieuses sont à perte de croyants.
2.2 Préliminaires à l'analyse des
données
Tout au long de notre mémoire, nous nous appuierons sur
les données fournies par les déclarations annuelles de
données sociales (DADS) de l'année 2002. Celles-ci sont remplies
par les individus sur le sol français. L'ensemble de ces
déclarations est contenu dans cinq tables. Ces tables ne sont pas de
mêmes dimensions. La plus grande contient 14045 enregistrements et 35
variables, la plus petite compte 667 enregistrements et 60 variables. Dans une
première étape, nous avons choisi une poignée de variables
qui étaient, à nos yeux, les plus explicatives, à savoir
l'âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, la zone
d'étude et d'aménagement du territoire, le pays de naissance, le
revenu du travail annuel net du ménage, le niveau d'études
atteint, le degré de participation à une association à
but
humanitaire, le bénévolat au sein d'une
association pour enseigner un sport ou une
activitéculturelle, le bénévolat au sein d'une
association pour défendre une cause et finalement le degré de
participation à un groupe religieux ou paroissial, la fréquence
de participation àun groupe religieux ou paroissial ainsi que
le nombre d'adhérences à un groupe religieux ou
paroissial. Parmi ces variables, il n'y a pas de variable
quantitative. Même l'âge et le revenu peuvent être
considérés comme des variables qualitatives vu leur partition en
classes. En utilisant et les revenus déclaré en francs et les
revenus déclarés en euros nous pouvions élargir le nombre
d'observations incluses dans l'étude. En effet, toutes les
ménages qui avaient déclaré leur revenu en francs ne
l'avaient pas déclaré en euros et vice versa. Comme les revenus
étaient déclarés sous forme d'intervalle le
problème de trouver une borne supérieure se posait. Finalement,
pour ne pas trop biaiser les résultats nous avions choisi une valeur de
600 000 F sachant que la part des revenu au-dessus de ce seuil est très
petite par rapport
à l'ensemble des revenus.
Parmi nos variables, nous nous sommes surtout appuyés
sur des critères comme le sexe, le pays de naissance, la
catégorie socioprofessionnelle, le diplôme, la zone d'habitation,
la
fréquence de participation à un groupe religieux
ou paroissial, le degré de participation àun groupe
religieux ou paroissial et, le nombre d'adhésions à un groupe
religieux ou pa-
roissial, parce que ces variables apportent plus
d'informations que les autres. Nous avons regroupé les variables qui ont
rapport direct avec la pratique religieuse dans une seule variable (PRATRELIGI)
qu'on va désormais qualifiée de variable « religieuse »
pour des raisons de brièveté. Il faut signaler qu'afin
d'éviter d'immenses pertes d'informations dans la variable «
religieuse » , due à un nombre très important de valeurs
manquantes, nous avons ajouté une variable à deux
modalités, « renseigné» et «
non-renseigné» , pour « externalisé » le
problème des valeurs manquantes. Dans le cadre de l'analyse des
données une telle variable binaire avec une modalité d'un
effectif énorme--la modalité non-renseigné-- pose de
sérieux problèmes dans la déterminations des axes car son
effectif élevé risque d'avoir une influence trop grande par
rapport à son pouvoir d'explication sur la formation des axes. C'est
pourquoi nous avons considéré cette nouvelle variable comme
variable supplémentaire. De plus, il faut noté que la variable
« religieuse » était « faussée » dès
le départ car, déjà dans la base de données
initiale, les individus qui n'ont pas répondu aux questions portant sur
la pratique religieuse étaient regroupés dans la même
modalité que les non-pratiquants, c'est-à-dire les individus qui
ont répondu qu'ils n'avaient pas de pratique religieuse. Naturellement
ce traitement implique une perte d'information puisqu'on mélange les
non-pratiquants avec des individus dont on ignore complètement la
pratique religieuse.
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