Les principales missions du Centre Régional
d'Investissement du Grand Casablanca
sont l'aide à la création
d'entreprises et l'assistance aux projets d'investissements
ainsi que le
maintien et le développement des investissements existants. Le Centre
a
1 CENTRE DE FORMATION entreprises.
aussi pour rôle de mener des études prospectives
et d'améliorer l'attractivité de la Région du Grand
Casablanca à l'égard des investissements dans les secteurs
à fort potentiel tel que l'aéronautique. Pour ce faire, le Centre
s'est doté d'un Business Center au service des investisseurs
marocains et étrangers.
Le Centre fait figure à ce titre, d'interlocuteur
unique avec les investisseurs et s'engage à leur fournir aussi bien une
expertise sectorielle qu'un soutien pour la recherche de terrains, de
partenaires, de financements et de ressources humaines.
Par ailleurs, le secteur aéronautique est
considéré par le CRI de Casablanca comme «une filière
en vogue« grâce aux délocalisations, à la
reconfiguration de la chaîne de valeur et à la croissance des
besoins en avions pour les années à venir (1000 avions par an
jusqu'en 2025). Selon ses prévisions, le secteur au Maroc doit passer de
5.000 en 2007 à 10.000 emplois dans 2 ans. Forcément, la
région de Casablanca devrait profiter de cette dynamique, eu
égard aux atouts indéniables dont elle jouit, à savoir
:
· Un environnement des affaires sécurisant et
l'existence d'incitations à l'investissement ; parmi ces mesures
incitatifs, les responsables du CRI de Casablanca ont cité :
° la garantie des transferts des profits et des revenus de
cession ; ° la possibilité d'avoir 100% du capital de la
Société ;
° la protection des brevets et la stabilité
monétaire.
· Des coûts de production très
compétitifs et une bonne accessibilité au marché mondial,
ainsi :
° la durée de travail hebdomadaire est de quarante
quatre (44) heures de travail par semaine ;
° le Salaire Minimum Interprofessionnel Garantit (SMIG)
horaire est à 1 euro tout compris ;
° les charges sociales et patronales sont
exonérées pendant trente six (36) mois ;
° les frais de formation sont remboursés à
hauteur de 70% ;
° des connexions aériennes sont à moins de 8
heures vers plus de 100 grandes villes ;
° les marchandises sont livrées en Europe en moins
de 3 jours.
· main d'oeuvre (MO) et bassin d'emploi diversifié
et qualifié, avec une offre de : ° 70 000 lauréats de la
formation professionnelle par an ;
° 5 000 ingénieurs par an en 2006 et 10000 en 2010
;
° 5000 techniciens par an dans différentes
spécialités (mécanique, électricité,
métallurgie, électronique) à Casablanca.
· souplesse du code de travail et proximité
culturelle ;
· réseau d'industriels aéronautiques
installé dans le territoire ;
· technopôle dédié et un accompagnement
de proximité.
Cependant, les principaux freins au développement du
secteur selon les responsables du Centre sont :
· la lenteur des procédures administratives dans le
remboursement des frais de formation par l'OFPPT et dans l'octroi du
financement du fonds Hassan II ;
· l'insuffisance de l'offre des techniciens et
ingénieurs adressant le secteur ;
· l'absence de protection des technologies.
Dans un autre registre, le CRI se réjouit de
l'existence de relations fructueuses avec les différents acteurs.
Cependant, il y a lieu de constater que ces relations sont ponctuelles et ne
sont pas inscrites dans un cadre formel et/ou institutionnel propice à
leur développement.
Afin de définir une stratégie territoriale de
promotion du secteur, le CRI du Grand Casablanca a commandité une
étude auprès des cabinets de conseil Upline Securities
et Décision Etudes & Conseil. Cette étude permet à la
fois de définir les besoins afin de cibler les investisseurs potentiels,
et de préparer un plan de communication institutionnel sur l'«offre
Casablanca« dans le domaine aéronautique. Le Grand Casablanca
compte ainsi améliorer son attractivité régionale et
présenter une offre compétitive pour le secteur
aéronautique, grâce à la version 2.0 de son plan Casa
Aéro City. A l`horizon 2012, le secteur devrait créer 10 000
emplois supplémentaires dans la région et générer
un chiffre d'affaires de 12 milliards de dirhams.
Selon les dires des responsables du CRI, l'offre de
l'Aéropôle est jugée adapter en termes du prix du foncier,
néanmoins un effort particulier reste à consentir au niveau du
transfert des équipements et de la qualification des ressources
humaines. Il convient aussi de signaler l'absence de transport en commun, de
restauration collective et de collecte de déchets industriels.
Force est de constater que la CFCIM, le CRI de Casablanca
sont les principaux acteurs dans la promotion du secteur aéronautique.
Leurs actions aussi bien à l'échelon national qu'international
s'avèrent indispensables à l'essor du secteur aéronautique
marocain.